Quimperlé demain

Conseil municipal du 22 mai 2013 (1) : Un maire visiblement esseulé, une majorité de plus en plus divisée :

Le PLU ayant été retiré de l’ordre du jour, chacun s’attendait à un conseil municipal des plus courant.

Et pourtant, dès son entame, dès la première question posée par Erwan Balanant, le maire s’est emporté.

Une attitude qui a d’emblée donné le ton aux débats de toute la soirée et qui a de surcroît exposé publiquement un malaise grandissant au sein de la majorité, du moins ce qu’il semble en rester.

Car que reste-t-il de cette équipe dite « citoyenne », « apolitique », libre de contraintes partisanes ?

Les premières fissures sont apparues très vite, avec la démission de Marcel Tusseau dont la rigueur financière n’a pu tolérer bien longtemps le coûteux caprice du maire qui a déménagé à grands frais l’Office du tourisme vers la Basse-Ville.

Et puis il y a eu la démission d’un conseiller municipal, d’autres ont suivi.

Résultat : un maire de plus en plus autoritaire, et quelques adjoints essayant de jouer leur partition en solo.

Les fissures sont vite devenues brèches, et le maire s’est alors saisi du premier prétexte pour enlever toutes ses délégations à Erwan Balanant.

N’a-t-on pas vu le maire, au cours du quart d’heure citoyen, couper le micro de ce dernier afin de l’empêcher de répondre à la question d’un Quimperlois venu assister au conseil !

On comprend donc le trouble qui règne dans l’équipe municipale actuelle. Bon nombre d'élus ont d'ailleurs refusé de suivre leur maire et de se lever à la fin du conseil, souhaitant tout simplement écouter leur collègue démissionné répondre à la question posée, par respect pour la démocratie.

Pour nous, objectivement, certains élus n’ont pas démérité, mais visiblement ils ne veulent plus travailler sous la férule d’un Alain Pennec.

Une situation qui a donné au débat d’hier une triste ambiance de fin de règne.

Ce ne serait peut-être pas si grave si la vie municipale n’en était pas affectée.

Mais on a pu constater encore mercredi dernier que la plupart des décisions prises manquent de plus en plus de cohérence et d’anticipation.

Pourtant, elles engagent l’avenir de Quimperlé, ses finances ou son attractivité !

Conseil municipal du 22 mai 2013 (2) : on attendra pour le PLU

Le PLU, des choix qui engagent la prochaine décennie :

Le Plu, ou Plan Local d’ Urbanisme, aurait dû être inscrit au Conseil Municipal d’hier mais a été retiré de l’ordre du jour en raison de l'indisponibilité de la responsable du projet.

Aussi, dans la perspective d'un prochain conseil consacré à ce dernier, nous avons demandé d’avoir le temps d’étudier le document final et si possible d'avoir plus de cinq jours pour le faire (délai légal de transmission des documents avant un conseil). Et bien ce qui nous semblait si simple a reçu une réponse pour le moins évasive sur le sujet.

Pourtant comment peut-on imaginer qu’un dossier qui engage la prochaine équipe municipale et le développement urbain de notre ville pour les dix ans à venir, puisse faire l’impasse d’une discussion sérieuse entre tous les élus, opposition comprise.

Aménagement de la Basse-Ville et subventions :

Un sujet qui illustre à merveille la gouvernance du maire. Engager des projets sans se soucier du plan de financement, des recherches de subventions possibles et ensuite faire porter le chapeau ………..à tous les autres !

Et mercredi, les autres, c’était le Conseil Général qui ne vient pas suffisamment aider la ville de Quimperlé selon lui.

Pourtant, la politique du Département est claire, les priorités hiérarchisées et connues de tous. Le Finistère a choisi pour des travaux de cette nature, de subventionner les villes de moins de 10000 habitants. Quimperlé n’entrait donc pas dans le cadre et ne pouvait bénéficier d’un passe-droit.

C'est simple pourtant.

Conseil municipal du 22 mai 2013 (3) : Exposition « Les Peintres à Quimperlé »

Exposition «  Les Peintres à Quimperlé » 

Force est de constater que l’exposition phare du mandat Pennec ne porte pas très loin ses lumières ! Erwan Balanant fait le même constat que notre opposition, par la voix de Cécile Peltier.

A quoi cela sert-il de consacrer au moins la somme de 117 000 euros à une exposition dont la renommée pourrait ne pas dépasser le triangle Quimperlé, le Faouët, Pont- Aven ?

Au regard de l’investissement, ce projet méritait en effet une communication en amont sans faille, notamment par le biais de dossiers de presse pour les revues d’art afin de lui offrir une visibilité nationale, car telle était l'ambition annoncée.

En fait, on voit bien que ce projet est celui d’Alain Pennec, et en aucun cas le fruit d’une volonté collective de la municipalité. Et critiquer la méthode un crime de lèse-majesté.

Aussi, on remerciera l’adjointe à la culture d’avoir eu l’honnêteté de prendre la parole pour dire que Cécile Peltier, vigoureusement attaquée par le maire, faisait du bon travail à la commission culturelle et que ses interrogations étaient légitimes.

En conclusion, nous serons également vigilants sur le budget final car on apprend que cette exposition requiert en plus des travaux aux Ursulines et bien d'autres frais encore.

Alors combien coûtera- t-elle au final ?