Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Anniversaire des 150 ans de la Station de biologie marine de Concarneau

Créée en 1859 par M. Victor COSTE, professeur au Collège de France, la Station de biologie marine (SBM) de Concarneau est la plus ancienne station marine du monde.

 

L’objectif de cette création était d’y entreprendre des recherches sur l’embryologie expérimentale et l’aquaculture marine. Les techniques ostréicoles actuellement pratiquées sont notamment issues de ces travaux de recherche.

 

Aujourd’hui, la SBM est un centre de recherche et d’enseignement en biologie marine et océanologie,

Elle regroupe une trentaine de personnes issues du MNHN, du Collège de France, mais aussi d’Ifremer et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

 

La station développe des activités de recherche, d’enseignement, de diffusion des connaissances, de conservation des collections.

 

 

Dans le cadre de sa politique de soutien à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation, le Conseil général accompagne la SBM dans ses projets à différents niveaux.

 

Des projets d’investissement (équipements et immobilier) dans le cadre du contrat de projets 2007-2013. Le Conseil général soutient le projet PIDETOX, qui a pour but de créer un pôle spécialisé dans l’identification de micro-algues toxiques par les techniques modernes de la biologie moléculaire.

 

Ce projet doit concrétiser le rapprochement de moyens (humains, compétences, équipements, fonctionnement) entre la station et le site d’Ifremer de Concarneau. Outre la réhabilitation d’une partie du bâtiment de la station, qui va permettre l’accueil des équipes d’Ifremer (5 personnes), le projet prévoit l’acquisition d’un certain nombre d’équipements : séquenceur ADN multicapillaire, mise en place de puces ADN, microscope optique, appareil PCR…

 

Le Conseil général intervient sur ce projet à hauteur de 150 000 €, sur un montant d’investissement estimé à 645 000 €. Ce projet est inclus dans l’opération « Europôle Mer Roscoff » inscrite au contrat de projets, opération sur laquelle le Conseil général intervient à hauteur de 1 090 000 €, pour un montant d’investissement total de 8 745 000 € (les autres projets de cette opération sont réalisés à la Station biologique de Roscoff).

 

Des acquisitions d’équipements de recherche. En 2008, le Conseil général a accordé 15 897 € à la SBM pour l’acquisition d’un ensemble d’appareils permettant des travaux de biologie cellulaire et moléculaire et d’analyses immuno-histochimiques, soit 30 % d’un investissement estimé à 52 990 € TTC.

 

L’organisation de colloques et congrès scientifiques. Ce dispositif permet de soutenir l’organisation de colloques scientifiques organisés par des équipes de recherche sur le territoire finistérien.

En 2008, le Conseil général a soutenu l’organisation d’un colloque intitulé ALGIMAC (les algues, leur importance actuelle, biodiversité, environnement, exploitation et santé), co-organisé à Concarneau avec Ifremer et la Société phycologique de France. Ce colloque a accueilli une cinquantaine de chercheurs, d’industriels et de professionnels.

 

Des projets labellisés par les pôles de compétitivité.  La SBM participe à quelques projets labellisés par les pôles de compétitivité Valorial et Mer Bretagne.

 

L’un d’entre eux a bénéficié d’un soutien du Conseil général à hauteur de 10 250 € à destination de la station. Il s’agit du projet NUTRAPEP, labellisé par le pôle Valorial, dont l’objectif est la valorisation des co-produits de la pêche sous forme d’ingrédients impliqués dans la lutte contre l’obésité et dans le maintien de la densité osseuse.

 

Pour toutes ces raisons, j’ai tenu à être présent lors de l’anniversaire de la station vendredi dernier, avant le conseil portuaire de Concarneau.

 

Au moment où le silence de la mer faisait place au bruit des poissons de "grands fonds".

 

A la lumière d'une brulante actualité.

 

Désenvasement partiel du port de Concarneau : l'Etat s'engage enfin !

Communiqué de presse

 

Le Conseil général se félicite de la participation financière de l’Etat et maintient le cap

 

"Afin de répondre aux besoins des usagers du port, et plus particulièrement de la réparation navale, le Conseil général a décidé en décembre 2008 de réaliser une opération de dragage partiel du bassin du Moros. Il s’agit de draguer environ 8000 mètres cubes de sédiments dans la partie « réparation navale » du bassin portuaire afin de rétablir des profondeurs permettant l’accès des  plus gros navires, clients des chantiers navals

 

Pour mémoire, le port de Concarneau a été transféré au Département début 2007 par l’Etat et « en l’état », avec un retard considérable sur les campagnes de dragages d’entretien qui auraient dû être effectuées régulièrement. La dernière opération de rétablissement des profondeurs, partielle, remonte en effet au début des années 90, et depuis le port s’est considérablement envasé. Le Conseil général avait  émis le souhait que les opérations de dragage les plus urgentes puissent au moins être faites avant le transfert. En vain.

 

Suite à l’annonce dans la presse de la participation financière de l’Etat, à hauteur de 450 000 €, aux travaux que le Département doit entreprendre pour désenvaser la partie réparation navale du port (d’un montant total de 1,1 M€), le Conseil général se félicite de ce soutien.

 

Pour ne pas perdre de temps, et tout en attendant la réponse de l’Etat sur le cofinancement, le Conseil général, maître d’ouvrage de l’opération avait lancé dès janvier 2009 l’étude d’impact préalable aux travaux, étude qui est actuellement en cours de finalisation. Le dossier pourrait ainsi être déposé cet automne en Préfecture, pour la phase d’instruction qui devrait durer une dizaine de mois, les travaux étant ainsi envisageables début 2011.

 

Cette première campagne de dragage répond à un besoin urgent des professionnels portuaires et vise à favoriser l’activité économique. Elle n’est bien entendu pas exclusive de la réflexion qui est menée en vue du rétablissement des profondeurs de l’ensemble du port dans les années à venir. Le Conseil général recherche aujourd’hui toutes les solutions possibles de valorisation des sédiments qui seront issus du port de Concarneau".

Le Franche Terre : pour une pêche durable

 

C'était jeudi. Un moment rare. Un moment agréable pour nous tous présents.

Plusieurs centaines de personnes ont en effet assisté au lancement du thonier Le Franche Terre

Un bateau de 90 m, le plus grand jamais construit à Concarneau.

Mais c'est l'innovation technique que Pascal Piriou a tenu à mettre en avant lors de son discours inaugural.

« Par son mode de propulsion moins polluant (diesel électrique permettant d'économiser 10 % de carburant), son système de conservation valorisant le poisson (-40 °C) ou son carénage silicone respectueux de l'environnement, le Franche Terre est le prototype d'une technique de pêche responsable : pêcher moins pour pêcher mieux. »

Ce modèle construit à Concarneau ne sera pas le seul de ce type puisque deux autres unités seront réalisées dans les chantiers vietnamiens du groupe.

Pour autant Pascal Piriou a tenu à redire devant son auditoire la place centrale occupée par les chantiers concarnois.

« Concarneau est le centre de gravité. Rester ici, ce n'est pas qu'affectif. C'est là que nous avons nos racines, nos équipes d'ingénierie qui nous permettent d'être créatifs et réactifs. »

Le Franche Terre travaillera dans l'océan indien et il débarquera sa première pêche le 20 août, à l'Île Maurice. Là où la Sapmer, société armatrice, vient de terminer une nouvelle usine capable de travailler le poisson sans le décongeler.Une autre innovation technique.

Les enjeux de la Politique commune de la pêche. Interview au Rappel du Morbihan

Bretagne "Construire collectivement une filière d'avenir.

 

 

- Quelle est la situation de la pêche bretonne ?

 

Force est de constater une baisse régulière du nombre de marins avec un recentrage des métiers sur la pêche côtière et les cultures marines. Un métier qui offre certes des opportunités de carrière mais qui est victime d’une image très dégradée. Une flotte très variée mais qui vieillit et qui est en constante diminution. Un secteur où un véritable esprit de filière reste à construire. Avec notamment une représentation institutionnelle professionnelle inadaptée, ce qui handicape la profession lorsqu’il s’agit de se faire entendre et de peser dans les orientations stratégiques pour l’ensemble de la filière.

 

C’est dans ce contexte qu’il nous faut collectivement construire une filière d’avenir. En dynamisant et rendant attractif l’accès à la profession en favorisant notamment les conditions de formation initiale et continue. En agissant pour qu’une flottille renouvelée et adaptée soit lancée qui utilise en particulier des techniques favorables aux économies d’énergie. En sécurisant les apports et les garanties de qualité pour une meilleure commercialisation. En optimisant les outils portuaires au service de la filière. En oeuvrant à une nouvelle représentation professionnelle.

 

- Quels sont les enjeux de la future Politique Commune des Pêche ?

 

2007 et 2008 ont été en Europe des années d’initiatives maritimes : la publication du livre bleu européen, l’adoption en juin 2008 de la directive européenne « stratégie pour le milieu marin », l’adoption en décembre 2008 par le conseil européen du 3^ème paquet maritime en sont les principales étapes. Et les discussions pour la réforme de la PCP s’ouvrent.

Aujourd’hui, la voie d’une politique maritime intégrée est donc poursuivie qui prend en compte à la fois la protection de l’environnement marin et de sa biodiversité, le développement durable des usages de la mer et de ses ressources. Telle est la voie  que propose l’Europe.

Nos futurs parlementaires européens qui auront avec la commission, ce qui est nouveau, le pouvoir de codécision, devront agir dans ce contexte.

La question du renouvellement des navires, moins énergivores et plus sécurisés est essentielle à mon sens. Le modèle breton, d’une pêche diversifiée et concourrant à l’aménagement du territoire, en conservant autant que possible des armements individuels et en s’opposant aux quotas individuels, doit être défendu.

 

- Dans cette perspective, quel rôle pour les collectivités territoriales ?

 

Il faut que tous les acteurs se rassemblent autour d’une vision commune. Etat, Conseil régional, Conseils généraux et professionnels de toute la filière. Que cette vision soit portée dans l’unité et avec force auprès des futurs parlementaires européens, du futur commissaire et de la commission. Il faut montrer que nous portons une vision maritime globale dans notre région et que la pêche en est une partie constitutive majeure.

 

Le Conseil régional y travaille sous l’impulsion de son Président, très présent à Bruxelles, le Pacte pour une pêche durable en Cornouaille qui vient d’être signé par près d’une trentaine de partenaires montre la voie à suivre. Un pacte concret qui engage ses signataires autour de cinq objectifs et 44 mesures à mettre en œuvre d’ici 2012…

 

Le Rappel du Morbihan :  http://www.ps56.fr/

Construire l'avenir de la pêche en Finistère et en Cornouaille

 

Le ton était grave et solennel.

Et révélait une certaine lassitude et inquiétude pour l’avenir.

Le Président de la CCI, jeudi, lors de l’assemblée générale, a exprimé tout haut les difficultés rencontrées à fédérer les professionnels de la pêche en Cornouaille.

Des difficultés malgré les nombreuses démarches engagées ces derniers mois pour rassembler les acteurs de la filière, dont la création de la fédération départementale des comtés locaux pour la pèche soutenue par le Conseil général.

Dont la démarche de pacte territorial pour une pèche durable en Cornouaille, qui porte en effet cette ambition de proposer une vision commune, dans la perspective des discussions à venir sur la réforme des pèches que l’Europe va engager dans les prochaines semaines.

Nous le savons. Lors de la signature de ce pacte certains partenaires ont choisi de ne pas s’engager. Ceci révèle cette difficulté profonde à parler d’une voix unique. Concarneau manque à l’appel de la fédération départementale. Les bolincheurs et les ligneurs se parlent aujourd’hui par presse interposée.

Et pourtant il nous faut collectivement poursuivre les projets en cours dont celui de la « concession unique » qui vise à fédérer les ports de Cornouaille, à mutualiser et rationaliser les outils mis à disposition des professionnels.

Seule une démarche courageuse et respectueuse de la diversité des métiers de la pêche, nous permettra en effet d’envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité qu’aujourd’hui.

Les investissements lourds actuellement engagés par le Conseil général dans les ports de pêche bigouden de St Guénolé et du Guilvinec (20 millions d’euros), les opérations importantes de désenvasement à venir attestent de notre volonté d’accompagner la pèche cornouaillaise et finistérienne. 

Le Pacte pour une pêche durable en Cornouaille 2009-2012

C'était hier.

La signature du Pacte pour une pêche durable en Cornouaille.

Le fruit d'un lourd, très lourd travail de discussion, de dialogue, de concertation entre les professionnels de la pêche et les partenaires institutionels que sont le Conseil général, le Conseil régional, la CCI, le Pays de Cornouaille, l'Etat.

Une position commune a ainsi été adoptée pour porter notamment nos attentes auprès de la commission européenne à l'heure où des discussions majeures vont s'ouvrir pour définir la nouvelle politique des pêches qui doit être décidée fin 2012.

La Cornouaille a en effet son mot à dire.

Elle est tout simplement la première place de marché pour la pêche fraîche débarquée en France.

Elle représente 4 ports parmi les 10 premiers nationaux, 25% de la pêche fraîche française et elle est en position de leader européen pour la pêche au thon tropical.

Conscients de cette responsabilité particulière, les acteurs locaux ont donc unis leurs efforts.

Un pacte qui Il se décline en 5 objectifs et 40 actions concrètes.

5 objectifs :
* des métiers et des savoir-faire diversifiés et valorisés pour une activité durable ;
* des navires économiquement rentables et respectueux de leur environnement ;
* la sécurisation des apports et des garanties de qualité pour une meilleure
commercialisation ;
* une organisation portuaire optimisée au service de la filière ;
* une nouvelle forme de gouvernance et un développement local rationalisé ;

40 actions concrètes, conduites chacune par un pilote : Etat, Région, Département, Pays, CCI, acteurs socioprofessionnels.

Il s’agit ainsi d’avoir, dans l’intérêt de l’ensemble des acteurs de la pêche finistérienne et cornouaillaise, un interlocuteur fiable et reconnu par les différentes instances de décisions, communautaires et nationales.

Il s’agit d’un projet d’avenir ambitieux pour une redynamisation et une innovation de la filière pêche, filière essentielle tant à la vie économique que culturelle de la Bretagne occidentale.

Malheureusement, hier, en écho aux évènements de ces derniers jours, certains professionnels ont choisi de ne pas s'engager, de ne pas signer ce pacte, alors qu'ils y ont largement contribué, pour dénoncer l'attitude inacceptable d'un des leurs.

Si on peut comprendre ce geste, ce ras le bol, on ne peut qu'être déçu.

Pour les pêcheurs, pour toutes celles et ceux qui vivent de la pêche.

Pour la Cornouaille, terre marine et maritime.

 

Désenvaser le port de Concarneau : il y a urgence

  Le Conseil général s'engage.

 

C'était hier, lors de la première commission permanente de 2009.

 

Des décisions ont été prises dont celle qui consiste à engager une étude d'impact relative au désenvasement du port de Concarneau.

 

Le port de pêche et de commerce de Concarneau nécessite en effet un dragage global d’entretien.

 

Cette opération aurait dû être réalisée par l’État avant le transfert du port au Conseil général du Finistère en janvier 2007. 

 

Actuellement, le niveau de pollution des sédiments nécessite des solutions de valorisation impossibles à mettre en œuvre à court terme. Et nous savons qu'il faudrait draguer près de 40000 m3 pour un montant estimé entre 3 et 8 millions d'euros selon les techniques utilisées.

Sans attendre une telle opération qui devra pour autant se faire et afin de maintenir les activités de réparation navale, un dragage d’entretien du bassin du Moros doit être réalisé rapidement.

8000 m3 de sédiments devraient être ainsi dragués, déshydratés et stockés à terre.

Cette opération, d’un coût de 1,1M d’€ et prévue en 2010, nécessite la réalisation d’une étude d’impact préalable estimée à 15 000 €.

C'est le principe de cette étude qui a été voté, première étape d'une procédure administrative permettant une première opération de dragage nécessaire à l'économie Concarnoise et à l'emploi.

L'Etat, longtemps aux abonnés absents, est bien sur sollicité pour le financement.

Fédération départementale des comités locaux des pêches

Elle est lancée.

C'était donc en fin d'après-midi au Conseil général.

Fruit de la rencontre entre quatre des cinq comités locaux des pêches du Département. Nord-Finistère, Audierne, Douarnenez, Guilvinec.

Sans Concarneau.

"Mais la porte reste ouverte". Et gageons qu'un jour elle le sera.

Une fédération portée par le Conseil général pour fédérer une profession trop atomisée et donc en incapacité d'être un interlocuteur fort sur des dossiers de plus en plus nombreux et complexes.

Ainsi, cette fédération pourra être l'interlocuteur privilégié des collectivités locales, des associations, du grand public.

Lorsqu'il s'agira de travailler sur les Scot, de donner des avis sur natura 2000, de construire des dossiers liés au dragage, d'être l'interlocuteur du Parc marin d'Iroise, de travailler aux contrats bleus, aux questions énergétiques...

On est loin d'une structure nouvelle sans valeur ajoutée attendue. Avec une répartition également des missions trditionnelles dévolues aux CLP. Gestion de la caisse intempérie, amélioration des techniques de pêches, gestion administrative...

Mais bien d'un outil au service de la nécessaire restructuration de la profession pour porter un véritable esprit de filière aux côtés notamment des Organisations de Producteurs.

Un des six piliers de la stratégie pêche que nous défendons au Conseil général.

Quel avenir pour la pêche en Cornouaille ?

Tel était le thème du colloque de samedi matin à Fouesnant.

La filière pêche cornouaillaise est en effet confrontée, probablement, à l'une des plus importantes évolutions de son histoire. L'ensemble de ses repères traditionnels est remis en cause : coût de carburant, problématique de la commercialisation, équipements et services portuaires à restructurer, préoccupations environnementales, métiers qui peinent à recruter...

C'est pour aborder ces questions que la CCI de Quimper Cornouaille a invité tous ses partenaires et les professionnels à participer à ce colloque, dont le Conseil général.

Avec Annick Le Loch, députée et conseillère générale déléguée à la pêche, et Pierre Maille nous avons redit notre vonté, notre détermination, à contribuer à faire de la pêche en Cornouaille une place forte incontournable, une puissance économique majeure aux services des hommes et du territoire.

Nous avons redit ce qu'a été le travail du Conseil général ces deux dernières années et qui a débouché le 26 juin dernier sur le vote à l'unanimité d'une stratégie pêche pour le Finistère dont voici les six priorités.

 Aider la filière à se renforcer en modifiant son mode de gouvernance,optimiser et rationaliser l’outil portuaire, favoriser le renouvellement des hommes et de la flotte en tenant compte des spécificités finistériennes, faire du Finistère la référence en matière de pêche fraiche, promouvoir une pêche durable et responsable, développer la filière, et notamment les cultures marines, dans le respect d’une gestion harmonieuse de la bande côtière.

Cette stratégie nous a semblé samedi largement partagé.

Notamment sur la nécessité que l'Europe accepte enfin que la construction de bateau neuf, moins énergivore, avec des jauges revues à la hausse, soit possible et que la politique européenne ne se conjugue plus uniquement avec la casse des bateaux.

Sur le pôle pêche fraiche, soit une commercialisation qui intervient moins de huit jours après l'acte de pêche, chacun s'est accordé à dire que la Cornouaille avait la une carte maîtresse en main. Cela passe par de la certification, de la labellisation.

Sur la gouvernance, qu'une réorganisation s'opére pour que la profession puisse exprimer le sentiment de la filière. J'y reviendrai demain puisque cet après-midi au Conseil général, nous lancerons notamment la fédération départementale des comités locaux des pêches, un outil au service de cette ambition.

Pour reprendre l'expression de Pierre Maille, c'est bien un "Contrat de territoire" qu'il nous faut imaginer et concrêtiser. J'ai pour ma part parler d'une nécessaire révolution culturelle.

Pour que la pêche en Cornouaille retrouve des couleurs et de la vigueur. 

Visite en Cap Sizun

C'était vendredi dernier.

Après ma visite dans les ports bigoudens de St Guénolé-Penmarc'h, et du Guilvinec-Léchiagat, je me suis donc rendu dans le Cap Sizun avec mes collègues Annick Le Loch et Jacqueline Donval.

Ave pour objectif de rencontrer les élus locaux et de mieux comprendre les enjeux liés aux ports en particulier.

En commençant par Esquibien, port d'embarquement vers Sein.

Visite au cours de laquelle le maire nous a également évoqué le projet d'agrandissement du centre nautique, situé en front de mer, sur la plage.

Puis cap vers Plouhinec et en particulier le terre plein de Poulgoazec.

Un site stratégique pour un aménagement portuaire qu'il nous faut imaginer avec la commune et les professionnels du port. Et avec Audierne, située sur l'autre rive du Goyen.

Audierne où un projet de restructuration de 'l'interface ville-port" a été défini et acté ces dernières semaines.

Une visite qui m'a donc permis de mieux connaître le Cap, terre de mer superbe.

De mieux comprendre et appréhender les projets initiés localement et qui font tous appel aux concours du Conseil général, parfois "propriétaire" des lieux, parfois partenaire associé.

Des visites qui me sont absolument nécessaires au moment d'instruire les dossiers qui me sont présentés au Conseil général.

Et lorsqu'il s'agira pour moi de présider les conseils portuaires de ces différents ports.