Tel était le thème du colloque de samedi matin à Fouesnant.
La filière pêche cornouaillaise est en effet confrontée, probablement, à l'une des plus importantes évolutions de son histoire. L'ensemble de ses repères traditionnels est remis en cause : coût de carburant, problématique de la commercialisation, équipements et services portuaires à restructurer, préoccupations environnementales, métiers qui peinent à recruter...
C'est pour aborder ces questions que la CCI de Quimper Cornouaille a invité tous ses partenaires et les professionnels à participer à ce colloque, dont le Conseil général.
Avec Annick Le Loch, députée et conseillère générale déléguée à la pêche, et Pierre Maille nous avons redit notre vonté, notre détermination, à contribuer à faire de la pêche en Cornouaille une place forte incontournable, une puissance économique majeure aux services des hommes et du territoire.
Nous avons redit ce qu'a été le travail du Conseil général ces deux dernières années et qui a débouché le 26 juin dernier sur le vote à l'unanimité d'une stratégie pêche pour le Finistère dont voici les six priorités.
Aider la filière à se renforcer en modifiant son mode de gouvernance,optimiser et rationaliser l’outil portuaire, favoriser le renouvellement des hommes et de la flotte en tenant compte des spécificités finistériennes, faire du Finistère la référence en matière de pêche fraiche, promouvoir une pêche durable et responsable, développer la filière, et notamment les cultures marines, dans le respect d’une gestion harmonieuse de la bande côtière.
Cette stratégie nous a semblé samedi largement partagé.
Notamment sur la nécessité que l'Europe accepte enfin que la construction de bateau neuf, moins énergivore, avec des jauges revues à la hausse, soit possible et que la politique européenne ne se conjugue plus uniquement avec la casse des bateaux.
Sur le pôle pêche fraiche, soit une commercialisation qui intervient moins de huit jours après l'acte de pêche, chacun s'est accordé à dire que la Cornouaille avait la une carte maîtresse en main. Cela passe par de la certification, de la labellisation.
Sur la gouvernance, qu'une réorganisation s'opére pour que la profession puisse exprimer le sentiment de la filière. J'y reviendrai demain puisque cet après-midi au Conseil général, nous lancerons notamment la fédération départementale des comités locaux des pêches, un outil au service de cette ambition.
Pour reprendre l'expression de Pierre Maille, c'est bien un "Contrat de territoire" qu'il nous faut imaginer et concrêtiser. J'ai pour ma part parler d'une nécessaire révolution culturelle.
Pour que la pêche en Cornouaille retrouve des couleurs et de la vigueur.
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