C'était la semaine passée.
Photo Le Télégramme
Dans le cadre d'une restructuration interne, le groupe Cecab a annoncé la fermeture en 2013-2014 des sites industriels de la conserverie Boutet-Nicolas basés à Rosporden.
Un véritable traumatisme pour toute la population tant cette entreprise a fait l’histoire locale : Boutet et Nicolas ont été respectivement créées en 1921 et 1923, des générations de Rospordinois et Kernevelois y ont travaillé.
Ce projet, présenté la veille au Comité d’entreprise, pourrait en effet entraîner à terme la suppression de 142 emplois, sans compter les saisonniers et intérimaires.
Vendredi dernier à l'initiative de Gilbert MONFORT, le Maire de Rosporden, avec mes collègues élus, Gilbert Le Bris député, Jean-Claude Sacré, Président de la Communauté d'agglomération de Concarneau, et Gaël Le Meur Conseillère régionale, nous avons rencontré le directeur de Boutet-Nicolas pour connaître les raisons d’une telle décision.
Une restructuration nationale qui s'effectue dans un contexte de perte de compétitivité et au moment où la CECAB semble aussi perdre beaucoup d'argent suite à l'acquisition du groupe Gad.
J'ai tenu au cours de cette rencontre au nom du Conseil général à exprimer notre inquiétude pour les salariés et à signifier que si ce projet de la Cecab se concrétisait, ce que nous ne souhaitions évidemment pas, nous serions attentifs à ce qu'aucun emploi ne soit sacrifié, et pas seulement ceux en CDI.
J'ai également rappelé à la direction les obligations légales qui lui seront imposées alors pour la réindustrialisation du site.
Mon collègue Michel Loussouarn, Conseiller général de Rosporden, qui ne pouvait être présent à cette rencontre a profité de son déplacement à Toulouse au Congrès du PS pour obtenir d'Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif, qu'il reçoive les syndicats.
Dans l'attente d'une rencontre avec la direction générale du Groupe qui doit être organisée par le Préfet.
Ainsi, après le drame humain provoqué par la restructuration du groupe Doux, la crise latente dans la filière porcine qui devrait elle aussi avoir malheureusement son lot de destruction d'emplois, voilà que la filière légume est elle aussi touchée.
Autant d'évènements qui justifient s'il en est l'initiative prise par le Gouvernement des assises nationales et régionales de l'agroalimentaire.
Des assises, qui doivent contribuer au printemps 2013 à faire des propositions concrètes pour réarmer la France dans sa volonté de redressement productif et auquel la filière agroalimentaire peut et doit contribuer pleinement.
Et il est grand temps. Car force est de constater qu'aujourd'hui ce pilier de notre économie régionale est aussi en train de vaciller.
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