Ambiance archi-tendue au Conseil Municipal ! Il s’agissait, pour le maire, de démissionner son jeune adjoint à la communication au prétexte qu’il s’éloigne 4 mois de Quimperlé pour raison professionnelle.
On sait que les jeunes actifs doivent affronter un marché du travail dans un monde en crise qui ne leur fait pas de cadeau. Difficile pour eux de s’impliquer dans la vie associative ou dans un engagement au service de leurs concitoyens.
On attend dès lors d’un maire qu’il sache fédérer toutes les générations, du retraité expérimenté et disponible, au jeune qui a besoin de plus de souplesse pour gérer un emploi du temps souvent surchargé.
Cette question n’est pas l’apanage de Quimperlé ni de la majorité municipale.
Notre collègue, M-T Sauvervald a ainsi préféré démissionner parce qu’elle ne pouvait plus concilier un travail aux horaires décalés avec un engagement municipal qu’elle a toujours voulu exemplaire. On ne dira jamais assez que c’est encore plus difficile pour les femmes sur qui reposent, par tradition, les charges familiales.
Aussi, à moins de vouloir réserver les postes d’adjoint aux seuls retraités, on attendait d’Alain Pennec qu’il montre un peu plus de tolérance envers son adjoint.
Bien au contraire, il semble qu’il ait rameuté l’ensemble du conseil, rarement aussi assidu, afin d’être certain d’emporter un vote de sanction aussi mesquin qu’incompréhensible.
Mais qu’en est-il exactement ? On sait à quel point la majorité se déchire sur fond de querelles partisanes ou d’égo. En période électorale, les appétits s’aiguisent et certains avaient, visiblement, envie d’en découdre pour des motifs qui n’ont rien à voir avec celui que l’on a bien voulu afficher.
La majorité est désunie (17 voix pour l'éviction sur 26 -Eric Rudwill ayant donné procuration au maire sans que l'on connaisse d'ailleurs son vote-), déchirée et incapable de travailler à l’unisson.
L’apolitisme revendiqué du début de mandat s’est transformé en guerre de tranchée ! Impuissant devant les conflits, le maire refuse le débat en privant de parole ses contradicteurs, du jamais vu à Quimperlé, une ville qui a toujours respecté le dialogue démocratique.
En ce qui nous concerne, nous n’avons pas pris part au vote concernant l’éviction d’Erwan Balanant, laissant ainsi la majorité assumer la responsabilité d’un conflit interne.
Tout en dénonçant le flou entretenu sur la portée réelle du vote proposé aux conseillers municipaux : éviction temporaire ou pérenne, et surtout la difficulté de concilier engagement citoyen et professionnel en espérant que cet acte posé par la majorité ne découragera pas de jeunes actifs de s'engager pour leur cité en 2014.
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