L'art de fuir ses responsabilités :
Deux faits illustrent bien les difficultés du maire et de sa majorité à endosser la responsabilité de leurs décisions.
La fiscalité locale : la faute à Bercy, aux services de l'état et à la Cocopaq !
On ne reviendra pas sur les péripéties de la baisse du taux d'abattement à la base qui a entrainé une augmentation automatique de la part intercommunale.
Alain Pennec récuse toute responsabilité. Pourtant, contrairement à ce qu'il a affirmé au dernier conseil municipal, il y a bien eu une mise en garde de l'Association des Maires de France sur le risque de toucher à ce taux d'abattement à la base.
Dans un courrier en date du 18 octobre 2010, l'AMF recommandait la prudence afin de ne pas empêcher l'application du « dispositif de neutralisation », c'est à dire la garantie pour le contribuable que la part versée à la communauté de communes ne soit pas supérieure à celle qu'il versait au département avant transfert.
A cette époque, la majorité assurait que les Quimperlois verraient leur taxe globale baisser de 5% ! Nous avons contesté cette hypothèse et demandé au maire une nouvelle délibération par un courrier en date du 8 novembre 2010. Nous lui avons rappelé que les services de l'Etat avaient accordé un délai exceptionnel aux municipalités pour qu'elles puissent revenir sur leurs précédentes délibérations jusqu'au 15 du même mois. Le maire a refusé, arguant que la commune n'était pas concernée !
Aujourd'hui, plutôt que d'admettre son erreur, le maire préfère accuser l'Etat, ses services et, bien sûr, la communauté de communes. Une attitude pour le moins mesquine qui a déplu à raison à Bernard Pelleter, le vice-président aux finances de la Cocopaq, et on le comprend.
Quand on refuse le dialogue, les conseils et les mises en garde, il est pour le moins indécent d'accuser les autres de ses mauvais choix !
La compétence tourisme: un pas en avant, deux pas en arrière.
Un journaliste a qualifié de « surréaliste » le transfert de la compétence tourisme à la Cocopaq par les seules voix de l'opposition. Il n'était pas le seul à s'étonner de voir la majorité s'abstenir comme un seul homme, selon une consigne de vote visiblement bien préparée.
Et pourtant ! Au CA de l'office du tourisme et lors des réunions de la commission tourisme, le maire avait tenu des propos pragmatiques. Il semblait s'être rendu compte qu'il était vain de continuer à faire cavalier seul dans un domaine en constante évolution. Le touriste d'aujourd'hui a besoin d'une offre élargie, réactive et servie par les nouveaux moyens de communication, dont internet. Difficile et coûteux pour une seule commune!
Le passage de la compétence tourisme à la communauté de communes semblait donc inéluctable. Mais comment répondre à une contestation interne tant dans la majorité municipale qu'au sein de l'office du tourisme, soucieux de ses prérogatives et de son indépendance?
En fuyant ses responsabilités, une fois de plus ! En donnant la consigne de l'abstention à ses co-listiers, il savait qu'il jouait sur les deux tableaux. Le transfert qu'il souhaitait serait bien adopté par les seules voix de l'opposition mais la majorité municipale pourrait toujours dire qu'elle ne l'avait pas voté !
On peut deviner qu'à la moindre difficulté, et il y en a toujours dans la mise en place d'un nouveau dispositif, le maire et sa majorité auront beau jeu de dire qu'ils n'y sont pour rien, qu'ils avaient beaucoup de doutes sur le projet, que l'opposition est la seule responsable !
Bien entendu, nous assumons pleinement notre vote, un acte de confiance envers une nouvelle politique touristique dans laquelle Alain Pennec aurait du s'engager afin que Quimperlé puisse jouer pleinement son rôle de ville centre.
Car à force de ne rien assumer, les élus de Quimperlé perdent peu à peu la confiance de leurs collègues de la Cocopaq. Ils s'isolent et les décisions se prennent sans eux !
Quant à nos concitoyens, ils ne comprennent plus cette municipalité qui ne connaît que la politique de l'autruche et l'art de l'esquive, une politique on ne peut plus politicienne, indigne de Quimperlé qui devrait, au contraire, jouer un rôle moteur dans l'affirmation solidaire de notre territoire.
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