Certes, il est des années bien plus propices aux vœux que celle qui commence !
Nos concitoyens savent bien en effet que 2011 ne signera pas la fin de la crise comme le gouvernement veut le faire croire !
Ils pensent même, avec raison, que cette nouvelle année sera synonyme d'encore plus de rigueur sociale. Le Président ne nous a-t-il pas promis de nouvelles « réformes »…
Car si les banques et les entreprises du CAC 40 renouent avec les profits, grâce notamment à l'argent public injecté ces deux dernières années, le capitalisme financier ne s'est pas remis en cause et tient à faire payer la dette à ceux qui n'ont que leur travail comme monnaie d'échange.
Pire, sous couvert de crise, le gouvernement Sarkozy cherche à imposer un régime économique ultra-libéral, bien loin du modèle français que les générations précédentes ont instauré au prix de luttes syndicales et sociales nourries des valeurs du Conseil national de la Résistance.
En ce début 2011, rares sont ceux qui échappent à l'angoisse du futur. Si le chômage est la principale inquiétude de nos concitoyens, ils craignent aussi de ne pas pouvoir assurer l'avenir de leurs enfants, se loger décemment, avoir une couverture sociale et une retraite suffisantes.
Quant aux collectivités locales, elles voient fondre leurs dotations et autres subventions d'Etat, ce qui les oblige à réduire leurs investissements pour ne pas augmenter le poids de la dette.
Quimperlé sait ce que le mot solidarité veut dire. On l'a bien vu lors des grandes manifestations de 2010 contre le recul de l'âge de la retraite et on le constate tous les jours dans les nombreuses associations qui tissent un réseau d'entraide auprès des plus vulnérables d'entre nous.
Cette solidarité, on l'attend aussi de nos élus !
En période de crise, est-ce le moment d'augmenter les impôts locaux ? En réduisant l'abattement fiscal de 5%, c'est bien effet une augmentation déguisée de la fiscalité locale qui nous attend et qui frappera d'abord les plus démunis !
En augmentant le prix de l'eau de manière inconsidérée et celui de la cantine scolaire en dépit des promesses.
En période de crise, chaque investissement doit être jugé à l'aulne de ce qu'il rapportera à la ville et à ses habitants.
Le déplacement onéreux de l'Office du Tourisme, non seulement ne ramènera pas un touriste de plus à Quimperlé, mais privera la haute-ville d'indispensables ressources commerciales.
Et l'on parle déjà d'investir 4,5 millions d'euros dans une salle de spectacle, sans qu'aucun projet culturel n'ait été défini au préalable et sans avoir pris contact avec la communauté de communes pour recenser les besoins et si possible mutualiser les dépenses !
En 2011, nous continuerons à faire preuve de vigilance au niveau local, à être une opposition positive et constructive, et à nous engager auprès de nos concitoyens lors des prochaines échéances sociales fixées par Sarkozy et son gouvernement.
Avec tous les Quimperlois, nous faisons ainsi le vœu d'une société plus équitable et responsable.
Nous savons que ce vœu ne se réalisera pas sans lutte mais nous avons la conviction qu'un autre modèle de développement est possible, si nous ne baissons pas les bras et si nous continuons à nous battre contre tous les boucliers habilement mis en place par ceux qui ne servent qu'eux mêmes et confisquent la richesse nationale à leur profit.
Que 2011 soit sous le signe de la combativité et de la solidarité afin que cette année de crise fasse place à l'espoir d'un monde plus juste !
Michaël Quernez, Nadine Constantino, Michel Forget, Daniel Le Bras, David Le Doussal, Cécile Peltier, Marie- Thérèse Sauvervald.
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