Photo. Ouest-France. Janvier 2001.
En janvier 1995, les Quimperlois pensaient avoir subi la "crue du siècle". La Laita débordant de 1m56 au dessus des quais.
Face à cette situation extrême, Le Préfet avait alors demandé aux élus Quimperlois de créer un Syndicat avec les Communes en amont pour élaborer un plan anti-inondations : aucune initiative ne sera prise en ce sens, aucun échange engagé avec l'intercommunalité...
Quatre années plus tard : encore une crue Quai Brizeux.
Alors que la Municipalité Tusseau-Pennec finit son mandat en décembre 2000 les inondations vont être catastrophiques : 2m49 d'eau sur le Quai . Les dégâts constatés en fin de crue après le 5 janvier sont considérables en Basse Ville.
Dés janvier deux hommes politiques prennent l'initiative sur le thème: les crues ne sont pas une fatalité. Louis Le Pensec tout d'abord demande la création d'une Mission Interministérielle qui viendra à Quimperlé établir un diagnostic et faire des propositions. Puis Gilbert Le Bris Député, demande la constitution d'un Schéma d'Aménagement et de Gestion de l'Eau (SAGE) en priorité sur notre Bassin Versant.
Elu en Mars 2001 Maire de Quimperlé,ce dossier de travaux pour limiter les risques d'inondations est classé prioritaire, malgré ses contraintes budgétaires. Le SAGE se met en place dans les 4 mois, j'en assurerai la Présidence. Pour sensibiliser la population et faire comprendre les enjeux de ce dossier une exposition photo-vidéo est installée Rue Savary. Ainsi l'observation de l'effet barrage du Pont Salé sur l'Isole est nette, augmentant le niveau de la rivière en amont.
Malgré les critiques et quolibets, l'adjoint aux travaux fait installer des barrières anti-crues Quai Brizeux. Lors d'une crue en janvier 2003 leur efficacité est démontrée.
La Ville avec le concours des services de l'Etat, dont la DDE locale, va engager des travaux après validation des études préalables.
Pendant le mandat Municipal 2001-2008 plus de 5 millions € ont été nécessaires pour mener à bien la lutte anti-inondations, 1,5 M€ resteront à charge de la Ville sans compter les travaux effectués par les services Municipaux et les emprunts avant subventions.
Ces chantiers ont été complexes, discontinus car impossibles en hivers.
En politique la mémoire est souvent très courte, rappelons ici les modifications apportées pour un meilleur écoulement dans la traversée de Quimperlé :
--en Basse Ville
*nouveau pont sur l'Isole au Combout
*destruction du pont Salé et remplacement par un ouvrage plus large
*construction de 3 passerelles plus hautes
*abaissement du fond de l'Isole et injection de béton dans les fondations des maisons riveraines
*suppression d'un radier et installation d'une vanne mobile au pont Moulin de la Ville
*abaissement et confortement des bases au pont Fleuri, arche supplémentaire
* déroctage sur l'Ellé d'un verrou rocheux
*régularisation du Quai Surcouf pour faciliter l'écoulement
*réfection complète des rues B. D'Ars,rue de la Paix et autour des Halles défoncées par les inondations
-- le Dourdu
*barrage de retenue à Kerbertrand
*reprofilage rue des Tanneries
En juin 2004 un plan de prévention des risques est signé (PPRI) avec nouvelles contraintes de constructions en zone inondable.
Le travail n'est pas terminé, après 6 années de concertation , les préconisations de SAGE signé en février 2008, vont encore limiter les risques sur le Bassin Versant Ellé/Isole/Laïta.
Daniel Le Bras Conseiller Municipal ancien Maire
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