Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

L'emploi en Pays de Quimperlé

Les PDM subiront-elles une nouvelle restructuration ?

Deux années à peine après le premier "PSE" qui s'est concrétisé par la suppression de plus de 200 emplois. 

Vendredi dernier, j'ai tenu à être avec mon collègue Claude Jaffré, Conseiller général du Canton de Pont-Aven et par ailleurs salarié des PDM,  auprès des salariés pour leur signifier notre solidarité et notre soutien.

Ces derniers avaient en effet organisé un débrayage de 24H en solidarité envers leurs collègues de Malaucène, une autre société du groupe, qui va certainement fermer ses portes, laissant plus d'une centaine d'ouvriers sur le carreau.

Une manifestation aussi au regard des incertitudes qui pèsent sur les PDM.

Des inquiétudes fortes dues à l'impact de la fermeture de Malaucène sur Quimperlé, à la concrétisation du plan Synergia, à l'insuffisante productivité de la machine 10, et aux réflexions stratégiques engagées sur la production-impression du papier Lip.

Autant d'éléments qui pourraient conduire la Direction à engager de nouvelles mesures de restructuration. 

Présents donc pour signifier aussi à la Direction que nous avions rencontré il y a quelques jours notre extrême vigilance et notre détermination à défendre l'emploi en Pays de Quimperlé.

Réformer les aides départementales en faveur du développement économique

Après avoir travaillé au Livre Bleu du Nautisme, au Schéma départemental du tourisme, à la stratégie pêche, à la réforme des aides agricoles, la commission Insertion Economie s'attaque aussi à la réforme des aides économiques départementales...

Depuis quelques mois déjà nous réfléchissons en effet à réorienter les priorités départementales et les actions qui en découlent. Et en conséquence les aides départementales.

Un travail de longue haleine qui ne sera "achevé" qu'en juin 2010, mais qui va recevoir une première traduction le 25 juin prochain lors de notre séance plénière.

Un rapport d'orientation sera en effet soumis au vote des conseillers généraux qui met en avant les priorités de notre réflexion.

Et des premières modifications à nos régimes d'aides seront également proposées relatives au dispositif Bretagne Qualiparc, à notre intervention en matière de soutien à l'immobilier industriel, et à l'acquisition de foncier.

Pour contribuer à ce chantier, le Conseil général organisait hier un forum participatif auquel plus de 150 personnes ont répondu. Chefs d'entreprises, animateurs d'association d'insertion économique, élus, animateurs des Chambres consulaires, technopoles, banquiers...

Un débat fort intéressant qui avait pour titre Conseil général et entreprises : quelles coopérations pour le développement économique du Finistère, autour des thématiques de l'ancrage territorial des entreprises et du développement durable "une chance pour les entreprises".

Les sujets suivants ont ainsi été explorés : la question du foncier, du développement équilibré des activités économiques sur un territoire comme le Finistère, le soutien à la création, à la reprise et à la transmission, la compétitivité et l'innovation, l'ouverture de l'économie finistèrienne à l'international, la nécessité de renforcer l'environnement économique des entreprises, la lisibilité et l'efficacité des diverses interventions dans ces domaines...

Mais aussi l'attractivité des emplois, des filières, la thématique du parcours d'insertion vers l'entreprise et un emploi durable, la démarche environnementale globale, la question des transports adaptés aux attentes des entreprises et salariés, la question du logement...

Un débat qui va nous permettre d'approfondir notre démarche. 

Agriculture et développement économique en centre-Finistère

Après Brest et l'aéro-spatial, place à l'agriculture en Pays COB.

C'était jeudi.

Un vrai contraste...

Mais une visite tout aussi passionnante et enrichissante.

Avec mes collègues de la commission insertion-économie du Conseil général, et après notre visite en nord-finistère, nous sommes en effet allés toute la journée à la rencontre d'exploitants agricole, dans des exploitations porcine, laitière, de volaille aussi.

Avec des projets innovants comme celui de Jean-René Le Page, installé à Lennon et qui va développer un projet important de méthanisation à la ferme. Un pari sur l'avenir.

Des exploitants qui ont parfois choisi de diversifier leur activité en rénovant des vieilles bâtisses pour y créer un gite rural, accessible aux personnes handicapées comme à Bolazec.

Des producteurs de lait, en exploitation familiale, qui nous ont parlé de l'amour de leur métier mais aussi des lourdes difficultés qu'ils peuvent rencontrer, à l'heure où le fruit de leur travail n'est plus, mais plus du tout reconnu à sa juste valeur !

Un moment d'échange avec les agriculteurs de tout le canton de Carhaix et notamment les femmes exploitantes.

A la rencontre aussi de jeunes créatrices d'entreprise et notamment de la société "Secret de famille", créée il y a quatre ans et qui propose des produits du terroir originaux de grande qualité.

 Société installée à Chateauneuf du Faou. (Dont vous pouvez trouver les produits à Quimperlé et Clohars...je vous laisse chercher un peu...).

Nous avons terminé notre journée à St Rivoal, au pied du Mont St Michel, à l'épicerie paysanne des Mts d'Arrée, avec les membres du CIVAM notamment. Là ou 23 producteurs ont choisi la vente directe en circuit court.

Une journée qui nous a rappelé l'importance vitale de l'agriculture pour notre département. 

Et la beauté et le dynamisme du centre-Finistère.

Aéronautique-Spatial-Défense : le Finistère à la pointe de l'innovation

C'était mercredi. En Pays de Brest.

A la rencontre des entreprises qui oeuvent dans ces secteurs d'activités et qui sont pour la plupart d'entre-elles membres du cluster IEF Aéro.

Un cluster, créé à l'initiative d'Investir en Finistère et qui fédére les entreprises de la pointe Bretagne qui travaillent dans le domaine de l'avionique, du spatial et de la défense.

30 entreprises représentants plus de 3000 emplois salariés (hors DCNS) et 10 centres de ressources et centres de recherche.

Une visite qui m'a permis d'entrevoir ce secteur que je méconnaissais où l'innovation et la recherche font le quotidien d'ingénieurs, chercheurs et techniciens.

Un quotidien où se cotoient universités, grandes écoles, centres techniques et entreprises.

Entreprises de toutes tailles, de la multinationale comme Thales et DCNS à la petite société créée par de jeunes docteurs en université.

Passionnant, notamment cette visite au coeur du CERV, le Centre d'Etude et de Recherche de Réalité Virtuelle où entre autre des simulateurs de vols vont permettre aux futurs chiens jaunes du "futur" porte avion franco-britannique de se former...comme si vous y étiez !

Et cette visite de l'entreprise SATIMO, où l'on mesure notamment les fréquences dégagées par votre portable sur nos cerveaux humains...

Cette visite s'inscrivait dans la volonté du Conseil général de mieux faire connaître aux journalistes français et étrangers nos entreprises et donc de promouvoir la richesse de notre département.

Pour le coup, elle me fut aussi grandement utile...

Le Franche Terre : pour une pêche durable

 

C'était jeudi. Un moment rare. Un moment agréable pour nous tous présents.

Plusieurs centaines de personnes ont en effet assisté au lancement du thonier Le Franche Terre

Un bateau de 90 m, le plus grand jamais construit à Concarneau.

Mais c'est l'innovation technique que Pascal Piriou a tenu à mettre en avant lors de son discours inaugural.

« Par son mode de propulsion moins polluant (diesel électrique permettant d'économiser 10 % de carburant), son système de conservation valorisant le poisson (-40 °C) ou son carénage silicone respectueux de l'environnement, le Franche Terre est le prototype d'une technique de pêche responsable : pêcher moins pour pêcher mieux. »

Ce modèle construit à Concarneau ne sera pas le seul de ce type puisque deux autres unités seront réalisées dans les chantiers vietnamiens du groupe.

Pour autant Pascal Piriou a tenu à redire devant son auditoire la place centrale occupée par les chantiers concarnois.

« Concarneau est le centre de gravité. Rester ici, ce n'est pas qu'affectif. C'est là que nous avons nos racines, nos équipes d'ingénierie qui nous permettent d'être créatifs et réactifs. »

Le Franche Terre travaillera dans l'océan indien et il débarquera sa première pêche le 20 août, à l'Île Maurice. Là où la Sapmer, société armatrice, vient de terminer une nouvelle usine capable de travailler le poisson sans le décongeler.Une autre innovation technique.

Inauguration de la Maison de la Formation Professionnelle de Cornouaille

Et de son antenne du Pays de Quimperlé.

C'était vendredi en fin d'après-midi.

Une antenne qui regroupe le nouveau Pôle emploi, la Mission locale, le Point Information Jeunesse et le Centre d'Information et d'Orientation.

Ces MFP ont été créées à l'initiative de la Région Bretagne afin de  favoriser l’accès à la formation pour tous, tout au long de la vie, dans chacun des Pays bretons.

Et partant du constat que le système de formation professionnelle apparaît avant tout comme une somme de dispositifs cloisonnés.

 

Et que pour les personnes les plus éloignées du marché du travail, cette manière de fonctionner était souvent complexe et illisible.

 

En effet, véritable labyrinthe, le système destiné aux demandeurs d’emplois faisait intervenir l’Etat, les régions, l’assurance-chômage et nombre d’organismes de formation sans réelle concertation ni coordination.

 

Les Maisons de la Formation  Professionnelle visent donc à répondre à cela en aidant chaque personne à trouver la formation correspondant à ses capacités et à connaître les financements adaptés.

 

Les chartes fixant les relations entre les différents acteurs de la formation professionnelle.

Concrètement le premier contact doit permettre de délivrer une information commune sur les formations et la validation des acquis de l’expérience.

 

Le deuxième contact doit aboutir à une mise en relation directe de la personne accueillie avec la structure correspondante au besoin.

 

Il ne s’agit donc non pas d’une nouvelle structure mais de faire travailler ensemble et de mettre en réseau les structures d’accueil existantes.

 

Et  dans la crise actuelle il est attendu d'elles qu'elles s’adaptent encore plus aux besoins de formation exprimés sur chaque territoire de Bretagne.

 

C'est le voeu et l'attente que nous pouvons exprimer, au bénéfice des demandeurs d'emplois.

Les enjeux de la Politique commune de la pêche. Interview au Rappel du Morbihan

Bretagne "Construire collectivement une filière d'avenir.

 

 

- Quelle est la situation de la pêche bretonne ?

 

Force est de constater une baisse régulière du nombre de marins avec un recentrage des métiers sur la pêche côtière et les cultures marines. Un métier qui offre certes des opportunités de carrière mais qui est victime d’une image très dégradée. Une flotte très variée mais qui vieillit et qui est en constante diminution. Un secteur où un véritable esprit de filière reste à construire. Avec notamment une représentation institutionnelle professionnelle inadaptée, ce qui handicape la profession lorsqu’il s’agit de se faire entendre et de peser dans les orientations stratégiques pour l’ensemble de la filière.

 

C’est dans ce contexte qu’il nous faut collectivement construire une filière d’avenir. En dynamisant et rendant attractif l’accès à la profession en favorisant notamment les conditions de formation initiale et continue. En agissant pour qu’une flottille renouvelée et adaptée soit lancée qui utilise en particulier des techniques favorables aux économies d’énergie. En sécurisant les apports et les garanties de qualité pour une meilleure commercialisation. En optimisant les outils portuaires au service de la filière. En oeuvrant à une nouvelle représentation professionnelle.

 

- Quels sont les enjeux de la future Politique Commune des Pêche ?

 

2007 et 2008 ont été en Europe des années d’initiatives maritimes : la publication du livre bleu européen, l’adoption en juin 2008 de la directive européenne « stratégie pour le milieu marin », l’adoption en décembre 2008 par le conseil européen du 3^ème paquet maritime en sont les principales étapes. Et les discussions pour la réforme de la PCP s’ouvrent.

Aujourd’hui, la voie d’une politique maritime intégrée est donc poursuivie qui prend en compte à la fois la protection de l’environnement marin et de sa biodiversité, le développement durable des usages de la mer et de ses ressources. Telle est la voie  que propose l’Europe.

Nos futurs parlementaires européens qui auront avec la commission, ce qui est nouveau, le pouvoir de codécision, devront agir dans ce contexte.

La question du renouvellement des navires, moins énergivores et plus sécurisés est essentielle à mon sens. Le modèle breton, d’une pêche diversifiée et concourrant à l’aménagement du territoire, en conservant autant que possible des armements individuels et en s’opposant aux quotas individuels, doit être défendu.

 

- Dans cette perspective, quel rôle pour les collectivités territoriales ?

 

Il faut que tous les acteurs se rassemblent autour d’une vision commune. Etat, Conseil régional, Conseils généraux et professionnels de toute la filière. Que cette vision soit portée dans l’unité et avec force auprès des futurs parlementaires européens, du futur commissaire et de la commission. Il faut montrer que nous portons une vision maritime globale dans notre région et que la pêche en est une partie constitutive majeure.

 

Le Conseil régional y travaille sous l’impulsion de son Président, très présent à Bruxelles, le Pacte pour une pêche durable en Cornouaille qui vient d’être signé par près d’une trentaine de partenaires montre la voie à suivre. Un pacte concret qui engage ses signataires autour de cinq objectifs et 44 mesures à mettre en œuvre d’ici 2012…

 

Le Rappel du Morbihan :  http://www.ps56.fr/

Les collectivités territoriales s'engagent face à la crise

Face à la crise, les collectivités territoriales s'engagent.

Le Conseil général au mois de janvier et le Conseil régional en deux temps.

C'est ce qu'a rappelé Jean-Yves Le Drian, lors de sa visite cette semaine en Cornouaille. 

Ainsi face à la détérioration de la situation économique, les investissements des entreprises chutent d’environ 25 % (quel que soit le secteur d’activité : industrie agro-alimentaire, automobile, biens intermédiaires), le rôle de la puissance publique redevient incontournable...pour tout le monde...

Ainsi dès décembre un abondement de 12 M€ au budget de 2009 a été voté à l’unanimité. Puis 18 millions supplémentaires. 

Ces 12 M€ de dépenses d’investissement ont été répartis entre le développement économique, les entreprises, l’innovation, l’université et la recherche pour 4,5 M€, le lancement du chantier du Fonds régional d’art contemporain pour 6 M€ et la modernisation de nos ports pour 1,5 M€.

A ces investissements, dont beaucoup se traduisent par des chantiers dont le démarrage est immédiat pour les entreprises, il faut ajouter un effort exceptionnel de 1 M€ en dépenses de fonctionnement pour les politiques de formation à destination des demandeurs d’emploi mais surtout une nouvelle enveloppe de 18 M€, distribués au niveau des PME pour 5 M€, du secteur agricole pour 1 M€, des lycées pour 4 M€, des ports pour 6,5 M€ et du tourisme à hauteur de 1,5 M€.

Le 25 mai prochain, le Conseil régional consacrera d'ailleurs une séance spéciale consacrée à la crise en France et en Bretagne.

 

Innovation et savoir faire en Pays de Quimperlé

 

C'était également lors de l'assemblée générale de la CCI jeudi soir.

Deux entrepreneurs du Pays de Quimperlé à l'honneur.

Yves Guelt, qui a reçu un trophée régional de l'innovation pour la conception d'une machine qui permet de commercialiser des éclairs sous un emballage révolutionnaire. Et qui permet ainsi une conservation sur plusieurs semaines au lieu de plusieurs jours.

Et Frédéric Jégou, boulanger Patissier à Baye, qui a obtenu le prix régional du meilleur kouign Amann.

Deux satisfactions. Deux motifs d'espoir pour l'économie du Pays de Quimperlé.

Construire l'avenir de la pêche en Finistère et en Cornouaille

 

Le ton était grave et solennel.

Et révélait une certaine lassitude et inquiétude pour l’avenir.

Le Président de la CCI, jeudi, lors de l’assemblée générale, a exprimé tout haut les difficultés rencontrées à fédérer les professionnels de la pêche en Cornouaille.

Des difficultés malgré les nombreuses démarches engagées ces derniers mois pour rassembler les acteurs de la filière, dont la création de la fédération départementale des comtés locaux pour la pèche soutenue par le Conseil général.

Dont la démarche de pacte territorial pour une pèche durable en Cornouaille, qui porte en effet cette ambition de proposer une vision commune, dans la perspective des discussions à venir sur la réforme des pèches que l’Europe va engager dans les prochaines semaines.

Nous le savons. Lors de la signature de ce pacte certains partenaires ont choisi de ne pas s’engager. Ceci révèle cette difficulté profonde à parler d’une voix unique. Concarneau manque à l’appel de la fédération départementale. Les bolincheurs et les ligneurs se parlent aujourd’hui par presse interposée.

Et pourtant il nous faut collectivement poursuivre les projets en cours dont celui de la « concession unique » qui vise à fédérer les ports de Cornouaille, à mutualiser et rationaliser les outils mis à disposition des professionnels.

Seule une démarche courageuse et respectueuse de la diversité des métiers de la pêche, nous permettra en effet d’envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité qu’aujourd’hui.

Les investissements lourds actuellement engagés par le Conseil général dans les ports de pêche bigouden de St Guénolé et du Guilvinec (20 millions d’euros), les opérations importantes de désenvasement à venir attestent de notre volonté d’accompagner la pèche cornouaillaise et finistérienne.