Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Session de la Chambre d'agriculture

C'était ce jour.

Une session consacrée à un thème "La volatilité des prix agricole. Formation des prix alimentaires."

Quels outils de régulation demain ? Quelle structuration économique des filières ? Quelles relations amont-aval ?

Avec un  témoignage de "Coop de France Ouest" sur la situation des coopératives agricoles dans l'ouest et ceux des responsables d'Even pour la filière lait, de la SICA pour les légumes, et de l'UGPVB pour la filière porc.

Une discussion qui a beaucoup porté sur la nécessité d'une régulation européenne.

Pour le lait. Sur le maintien des quotas et une baisse de production de 1% concertée à l'échelle de l'Europe. Tout en reconnaissant la nécessité de préparer l'après quotas et les modalités de la contractualisation.

Pour le porc. Sur la nécessité également de la régulation, d'une gestion européenne de l'offre qui passe par une harmonisation des normes sociales et environnementales, par la nécessité de mettre en la matière un terme aux distorsions de concurrence. Par un mécanisme de fixation du prix conforté par un passage au cadran renforcé. Par une caisse de solidarité pour amortir les variations de prix inhérentes à cette filière.

Une discussion qui a aussi porté sur la nécessité pour l'amont, pour les producteurs et organisations de producteurs, pour les coopératives d'aller vers l'aval, et de s'intéresser de plus en plus à la distribution et commercialisation finale des produits aux consommateurs.

La question des prix et des marges, la structuration des filières étaient alors au coeur du débat.

Avec au final, une motion relative à la crise laitière et à la volatilité des prix agricoles, qui dénonce sans détour l'accord du 3 juin qui "met en cause la pérennité des exploitations laitières du Finistère, qui "crée entre les producteurs une différenciation du prix et donc une compétitivité inacceptable".

Près de cinq heures d'intenses échanges qui nous rapellent une nouvelle fois que la bonne santé de la filière agricole est vitale pour notre économie, pour notre département.

Au coeur des débats de la séance plénière du Conseil général : la crise laitière

Vœu unanime

de l’Assemblée départementale

Considérant la grave crise que traverse la production laitière dans notre pays depuis plusieurs semaines et le désespoir de trop nombreux producteurs qui ne parviennent plus à tirer du fruit de leur travail des conditions dignes d’existence pour eux et pour leur famille ;

Considérant la nécessité de permettre à l’ensemble des acteurs de la filière, producteurs, transformateurs et distributeurs, d’être rémunérés à un juste prix ;

Considérant le poids des secteurs agricoles et agroalimentaire dans l’économie finistérienne et en particulier la filière laitière ( 3400 livreurs, plus de 1 milliard de litres de lait produits annuellement, 4^ème département français – et 1400 salariés employés dans l’industrie laitière ) ;

 

Le Conseil général demande au gouvernement :

-   d’exiger de la Commission européenne qu’elle active le maintien des quotas laitiers, et qu’elle agisse en faveur des mécanismes de régulation des marchés agricoles et de soutien des prix

-   de s’assurer de la transparence des prix agricoles et alimentaires, condition déterminante pour éviter la constitution de disparités inacceptables entre prix à la production et prix à la consommation

-   de renforcer financièrement sans délai le plan annoncé en début du mois, d’accompagnement de la filière laitière pour soulager la trésorerie des exploitations les plus fragilisés par la crise.

 

 

Ce voeu a finalement été adopté à l'unanimité après de longues discussions.

 

L'alliance pour la Finistère acceptant finalement  que le maintien des quotas laitiers apparaisse dans ce voeu, et que le gouvernement renforce le fond des 30 millions d'euros, que nous jugeons pour notre part notoirement insuffisant.

La crise du lait au coeur de nos préoccupations

Ce jour de nouvelles négociations s'ouvrent autour des médiateurs nommés par le gouvernement. 

Mais personne ne semble espérer une issue positive. Pas même le Premier ministre qui a dit ce jour son scepticisme.  Pourquoi ?

Vendredi après midi, j'étais à Loudéac avec bon nombre d'élus bretons, invités par les 4 Présidents des Chambre d'Agriculture de Bretagne.

Pour échanger sur la situation des producteurs de lait.

Pour comprendre pourquoi nous en sommes là.

Tout d'abord, un prix du lait soumis aux aléas de production du marché mondial.

Lorsque la Nouvelle Zélande et l'Australie ne peuvent produire, c'est le lait européen qui retrouve des "couleurs". Ce fut le cas l'année passée. Mais lorsqu'en particulier ces pays produisent, le marché mondial peut connaître une surproduction et ce sont les prix qui se cassent alors la figure.

Un marché mondial où l'Europe depuis 2003 a annoncé sa volonté de renoncer à réguler le marché.

2003, l'année où l'OCM lait a enregistré une baisse du prix d'intervention pour le mix "beurre-poudre", la référence en matière de quotation. Le début de la dérégulation du marché. 200 euros aujourd'hui pour 1000 litre de lait.

Ce sont ces mécanismes de régulation que les producteurs aimeraient que l'Europe réactive.

Les outils de gestion par les droits de douane, les quotas qu'ils veulent maintenir au delà de 2015, en proposant une baisse de production pour l'ensemble de l'Europe, le dégagement des marchés par les restitutions à l'exportation, et la révision à la hausse du mix "beurre-poudre".

La remise en question par la DGCCRF des mécanismes de fixation des prix, la loi LME ont également été brocardés.

A été également dénoncé avec force le fait que l'on oppose ainsi le pouvoir d'achat des consommateurs au revenu des producteurs, alors que les consommateurs ne bénéficient en rien de la baisse du prix.

Dénonçant par la même la grande distribution aux marges inacceptables.

D'autres idées ont été avancées, comme l'importance de bien étiqueter les produits laitier, notamment le fromage.

Mais dans l'urgence c'est surtout l'incapacité des laiteries comme Entremont, soit près de 5500 producteurs de lait collectés, à amortir une augmentation du prix du lait payé au producteur, qui fait à court terme craindre le pire et l'incapacité à aboutir dans les négociations.

Sauf à ce qu'une caisse de solidarité soit créée...

Au cours de cet après-midi, à quelques jours des européennes, le ton n'était pas à la polémique entre élus mais plutôt à l'union sacrée des élus breton.

Pourtant il est étonnant de voir certains d'entre-eux ne jurer que par les mécanismes de régulation du marché alors qu'au Parlement leurs amis siègent dans le même groupe que les ultra-libéraux et libéraux, au PPE, qui ne jurent eux que par le marché, rien que par le marché et qui n'attendent qu'une seule chose : la fin des quotas laitiers !

L'UMP à la bretonne dans toute sa splendeur !

La crise du lait : répondre à l'urgence, construire l'avenir

Le Groupe des élus socialistes et républicains du Conseil général du Finistère apporte son soutien aux producteurs laitiers qui traversent actuellement une grave crise. Aucun producteur n’est capable aujourd’hui de résister à des prix de vente qui oscillent entre 203 et 224 €/1.000 litres. Les prix de revient sont de 350 € /1.000 litres minimum. En dessous de ce seuil, la production n’est pas rentable.

Il dénonce la dérégulation du marché du lait depuis les accords de la PAC de 2003 avec la fin programmée des quotas laitiers en 2015, ainsi que la remise en cause en 2008 par la Direction Régionale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) des mécanismes de fixation du prix du lait, au détriment des producteurs, au nom de la libre concurrence.

A l'inverse, le Groupe "Finistère à gauche, Finistère pour tous" demande le maintien des outils de régulation essentiels pour l'agriculture et, en l'occurrence, les quotas laitiers. Il souhaite également qu’une nouvelle discussion sur les prix au sein de l’interprofession laitière aient lieu dès à présent.

Le Conseil général du Finistère mène une politique volontariste de soutien à  l’agriculture du département, pilier de notre développement économique. En effet, l'attractivité du territoire finistérien repose aussi sur son caractère rural, une attractivité essentielle tant pour l'aménagement de notre territoire que pour notre économie touristique.

En partenariat avec le Groupe Chambre d’agriculture, le Cg29 a procédé en janvier 2009 à une révision des aides qu’il apporte à ce secteur.  Outre la poursuite du soutien à l’enseignement agricole, aux agriculteurs en difficulté, du soutien à la recherche, à la maîtrise des pollutions d’origine agricole, et aux mesures environnementales, il s’agit de se doter de nouvelles modalités d’intervention pour s’adapter aux évolutions de l’agriculture finistérienne.

 

Ainsi le Cg29 encourage l’installation des jeunes agriculteurs : l’aide à l’installation a été portée de 2 600 € à 4 000 €, avec un complément de 1.000 € en cas d’adhésion à une CUMA (Coopérative d’utilisation de matériel agricole). Il a aussi élargi son dispositif de soutien aux stages avant installation. Il apporte également une aide au foncier. Il renforce son aide à l’agriculture biologique.

Plus particulièrement, pour la production laitière, des aides «AVENIR LAIT» ont été mises en place en lien avec les organisations professionnelles. Cette démarche permet de détecter très en amont les situations difficiles de certains producteurs de lait et de les soutenir via la réalisation d’un diagnostic de l’exploitation.

Au total le soutien du Cg29 à l’agriculture s’élève à 6 millions d’euros.

Agriculture et développement économique en centre-Finistère

Après Brest et l'aéro-spatial, place à l'agriculture en Pays COB.

C'était jeudi.

Un vrai contraste...

Mais une visite tout aussi passionnante et enrichissante.

Avec mes collègues de la commission insertion-économie du Conseil général, et après notre visite en nord-finistère, nous sommes en effet allés toute la journée à la rencontre d'exploitants agricole, dans des exploitations porcine, laitière, de volaille aussi.

Avec des projets innovants comme celui de Jean-René Le Page, installé à Lennon et qui va développer un projet important de méthanisation à la ferme. Un pari sur l'avenir.

Des exploitants qui ont parfois choisi de diversifier leur activité en rénovant des vieilles bâtisses pour y créer un gite rural, accessible aux personnes handicapées comme à Bolazec.

Des producteurs de lait, en exploitation familiale, qui nous ont parlé de l'amour de leur métier mais aussi des lourdes difficultés qu'ils peuvent rencontrer, à l'heure où le fruit de leur travail n'est plus, mais plus du tout reconnu à sa juste valeur !

Un moment d'échange avec les agriculteurs de tout le canton de Carhaix et notamment les femmes exploitantes.

A la rencontre aussi de jeunes créatrices d'entreprise et notamment de la société "Secret de famille", créée il y a quatre ans et qui propose des produits du terroir originaux de grande qualité.

 Société installée à Chateauneuf du Faou. (Dont vous pouvez trouver les produits à Quimperlé et Clohars...je vous laisse chercher un peu...).

Nous avons terminé notre journée à St Rivoal, au pied du Mont St Michel, à l'épicerie paysanne des Mts d'Arrée, avec les membres du CIVAM notamment. Là ou 23 producteurs ont choisi la vente directe en circuit court.

Une journée qui nous a rappelé l'importance vitale de l'agriculture pour notre département. 

Et la beauté et le dynamisme du centre-Finistère.

Budget du conseil général (3) : de nouvelles aides pour l'agriculture

 

Au cours de ces deux jours, en tant que Président de la Commission insertion et économie, il m’a été donné de présenter un certain nombre de rapports dont deux importants puisque faisant l’objet de modifications substantielles des modalités d’accompagnement du Conseil général, l’un consacré à l’agriculture, l’autre au tourisme.

 

L’agriculture et les industries agroalimentaires représentent une part importante

de l’économie du Finistère. Près de 50 000 emplois.

 

Le Conseil général aide, dans de nombreux domaines, ces activités, afin de maintenir le potentiel de production et donc l’emploi dans l’agroalimentaire, tout en préservant la qualité de l’environnement.

Ces aides départementales respectent le cadre fixé par la politique agricole européenne ainsi que le plan de développement rural hexagonal.

 

En concertation avec les partenaires du Cg29, ces aides ont fait l’objet d’une révision générale au cours de l’année 2008. Ainsi, au cours de cette année, avec les membres de la Commission Insertion et Economie, nous avons rencontré de nombreux acteurs de la filière afin de pouvoir proposer un certain nombre de réorientations. 

À côté de la poursuite du soutien à l’enseignement agricole, aux agriculteurs en difficulté, du soutien à la recherche, à la maîtrise des pollutions d’origine agricole, aux mesures environnementales, à l’accompagnement de l’agriculture biologique…de nouvelles modalités d’intervention ont été proposées, notamment pour encourager l’installation des jeunes agriculteurs.

L’aide à l’installation est ainsi portée de 2 600 € à 4 000 € ; avec un complément de 1 000 € en cas d’adhésion à une CUMA (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) ; et nous avons choisi de  créer d’une aide de 3000 euros pour ceux qui ne bénéficient pas d’aide d’Etat.

 

Au cours des semaines à venir nous allons poursuivre le travail engagé, notamment pour accompagner l’AEF, association départementale qui se donne pour mission de mettre en relation les demandeurs d’emplois et les exploitants, le projet de création d’un groupement d’employeur, et nous nous pencherons sur conditions de travail des salariés dans les exploitations en s’interrogeant sur les aides que pourraient allouer le Conseil général pour les améliorer.

 

Nous poursuivrons également notre réflexion sur les conditions de reprise-transmission des exploitations en lien avec l’ADASEA et la SBAFER.

 

Le soutien à l’agriculture représente plus de 6 millions d’€ pour le Conseil général.

Ces propositions ont été adoptées à l’unanimité.

Forum-débat : l’Agriculture, quels enjeux pour le Finistère ?

C'était jeudi après midi. Au Conseil général.

Plus de 150 personnes ont répondu à notre invitation à venir débattre de l'avenir de l'agriculture et de l'agro-alimentaire dans le Finistère et en Bretagne.

Un débat essentiel, majeur, tant l’agriculture et l’agro-alimentaire constituent un socle pour l’économie de notre département. Une filière constamment soumise à mutations. Les politiques agricoles du Conseil général du Finistère prennent le plus possible en compte ces changements et défis importants auxquels ce secteur est confronté, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux. C'est pourquoi, le Conseil général a redéfini en janvier ces 7 priorités pour l'agriculture pour en particulier favoriser le maintien du potentiel de production, afin de préserver l’emploi dans l’agro-alimentaire tout en protégeant la qualité de l’environnement, et en particulier les qualités de l’eau et des paysages finistériens. Priorités qui seront déclinées en aides opérationelles réadaptées au contexte actuel à compter de janvier 2010. Ainsi, après avoir organisé ces dernières semaines de nombreuses auditions avec les professionnels de ce secteur, ce forum-débat avait pour but d'alimenter également notre réflexion collective. Pour cela, après avoir entendu notamment Stéphane Le Foll, député européen et spécialiste de l'agriculture, sur les enjeux mondiaux et européens liés à l'OMC et à la PAC, et Odette Herviaux , Vice Présidente du Conseil régional chargée de l'agriculture, deux tables rondes étaient organisées pour susciter les échanges et les débats.  La première était consacrée à la production agricole (les exploitations, l’aménagement du territoire, le rôle des élus locaux, les conditions de travail et d’installation, l’environnement…). La deuxième à la vente et à la consommation des productions agricoles (conditions de commercialisation et valorisation, cantines scolaires, attente des consommateurs, rôle des collectivités locales, produits bio, Grenelle de l’environnement…). Des discussions qui nous ont montré une fois de plus que l'agriculture étaient au coeur de notre société. Education-formation, insertion-emploi, foncier-aménagement du territoire, production-crise alimentaire, énergie et Grenelle de l'environnement, qualité sanitaire, reconquête de la qualité de l'eau et environnement, production conventionnelle et biologique, autant de thématiques fortes qui ont été abordées. Autant d'enjeux pour le Conseil général du Finistère.

Agriculture en devenir: les producteurs laitiers manifestent

 

(Photo Le Télégramme)

Hier "marathon agricole" à la Chambre d'Agriculture...

Cinq heures de réunion consacrées à l'agriculture finistèrienne et notamment à la filière laitière.

Avec en ligne de mire, la réforme de la politique agricole commune, la fin des quotas laitiers pour 2013, et ses conséquences pour les exploitants.

Dans un contexte de chute vertigineuse des prix, après une hausse tout aussi brutale l'année passée.

En question la non régulation "volume-prix".

Session où les modèles de la Bavière, de la Californie notamment ont été en comparaison exposés et analysés.

Session au cours de laquelle nous avons pu entendre les revendications des exploitants venus manifester et demander au Préfet que le Gouvernement nomme un médiateur pour débloquer cette situation de rupture du dialogue entre les exploitants et les coopératives laitières et entreprises privées.

Coopératives finstèriennes présentes en cette session et qui ont pu également donner leur point de vue.

Pour ma part, je suis en particulier intervenu pour dire que l'on ne pouvait pas opposer la question du pouvoir d'achat des consommateurs au revenu des exploitants, et qu'il fallait absolument s'interroger sur la juste répartition de la valeur ajoutée et interroger la question des marges.

En espérant que la mesure 16 du plan Barnier annoncée cette semaine visant à la création d'un "réél" observatoire des prix et des marges permettrait de rétablir un dialogue juste et sincère entre les différents intervenants de la filière.

Session qui intervenait le jour où les ministres de l'agriculture européens se retrouvaient pour faire  "le bilan de santé de la PAC".

Et où la fin des quotas laitiers fut en effet quasiment décidée.

Ce qui entraînera sans conteste une concentration de la production sur certains territoires et la concentration des structures.

Ce qui ne manquera pas de faire débat, car si dans ce schéma la Bretagne pourrait globalement s'en sortir mieux que d'autres régions françaises, ce sera bien au prix de la concentration d'ateliers laitiers.

Et donc d'un déménagement du territoire rural...

Une reprise sous le signe de l'agriculture

  Mercredi dernier, visite des fermes expérimentales de Trévarez et Guernevez, consacrées au lait et à la production porcine. Instructif !

Jeudi, colloque à Brest des Chambres d'agriculture de l'Arc Atlantique consacré au bilan de santé de la PAC.

Avec pour intervenants Henri Nallet, ancien ministre de l'agriculture, Jean-Michel Le Metayer, Président de la FNSEA, Luc Guyau, Président de l'APCA, notre camarade Odette Herviau, Sénatrice et vice-présidente de la Région Bretagne et moi-même, pour représenter le Département.

Je suis intervenu pour dire à mon sens tout l'intérêt qu'il y aurait à placer au coeur de l'élection européenne de 2009 l'enjeu agricole, et ainsi renouer le dialogue entre la profession agricole et les citoyens.

En effet, à partir de 2009, le Parlement sera en "codécision" avec la Commission.

Ce qui doit changer la nature de l'Europe. Pour peu que les politiques se réapproprient leurs responsabilités...

Ainsi, pour infléchir la logique libérale qui préside actuellement au bilan de santé de la PAC et à sa remise en question en 2013, il faut absolument en effet que nos parlementaires européens soient dépositaires d'un mandat précis en la matière.

Qu'ils soient ainsi légitimés pour infléchir l'orthodoxie actuelle de la Commission.

Pour rappeler que l'agriculture doit participer aux équilibres alimentaires mondiaux, qu'elle peut contribuer à la lutte contre les changements climatiques, à la préservation des territoires.

Que l'on peut produire plus mais mieux, que l'agriculture peut être tout à la fois efficace et écologique et que des emplois rémunérateurs peuvent être créés dans cette filière.

Autant d'arguments que les citoyens-électeurs doivent pouvoir apprécier au coeur d'un débat public porteur d'avenir pour l'Europe.

J'ai aussi insisté pour que le débat public actuel sur le pouvoir d'achat ne soit pas synonime de pression supplémentaire exercée par la grande distribution sur les exploitants agricoles.

Ces questions et bien d'autres doivent traverser à mon sens la réforme de la PAC et l'élection européenne de 2009.

L'agriculture au coeur de nos priorités

"L'agriculture oubliée de la majorité socialiste" ?

 

Tel est le titre de la tribune libre de l'opposition départementale.

 

Je vous invite à la lire dans le dernier Pen ar Bed tant elle est à mon sens quelque peu caricaturale de cette opposition qui n'aurait plus que la "forme" à nous opposer.

 

Pourquoi une telle tribune, me direz-vous ?

 

Pas parce que nous avons failli dans notre mission d'accompagnement des mutations en agriculture mais parce que "la majorité socialiste au Conseil général n’a pas souhaité désigner de conseiller général délégué à l’agriculture".

 

Ma réponse sera simple. En tant que vice-président, avec mon collègue Yvon Le Bris, nous serons les interlocuteurs de la profession.

 

Jeudi dernier, j'étais d'ailleurs pendant plus de cinq heures de la session de la Chambre d'agriculture consacrée notamment à la création et à la tranmission, deux moments majeurs dans la vie d'un exploitant et d'une entreprise agricole.

 

Mais je n'ai pas attendu jeudi dernier pour être à l'écoute de la "ferme finistérienne".

 

Mon agenda depuis que je suis élu au Conseil général en atteste.

 

- 29 avril : rencontre avec la Technopole Quimper Cornouaille pour parler du pôle Valorial

- 7 mai : rencontre avec les groupements breton de producteurs de porcs

- 28 mai : rencontre avec Bretagne contrôle laitier

- 30 mai : rencontre avec la MAB et le GAB

- 18 juin : rencontre avec la Chambre d'agriculture

- 23 juin : rencontre avec l'Association Bretonne de l'Agro-alimentaire

- 25 juin : rencontre avec les CIVAM

- 3 juillet : session de la Chambre d'agriculture

 

Quant à mon collègue Yvon Le Bris, il est tout simplement de toutes les réunions. CDOA, Comité de pilotage des serristes...

 

Et puis dois-je revenir sur toutes les actions que j'ai pu mener en partenariat avec la profession lorsque je présidais la Cocopaq ! 

 

Contrats de bassin versant, CRE, Programme européen Cycleau Bélon, Sage Ellé-Isole- Laïta, programme bois-énergie pour la piscine communutaire de Scaër, soutien à Agrifêtes, Elaboration du SCOT en partenariat avec la Chambre d'agriculture...