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23 novembre 2008

Commentaires

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abcBurkina - Pas de sécurité alimentaire sans souveraineté alimentaire.

Le scandale de notre civilisation dite moderne :

Maintenant, rendons-nous dans les villages. Que constatons-nous ? Cette année, la sécurité alimentaire est assurée. Il y a même abondance de nourriture au moins dans le Sahel. Au Burkina Faso, nous avons un excédent d'un million de tonnes de céréales. Mais les paysans n'ont pas d'argent pour se soigner ou pour mettre leurs enfants à l'école. Leurs produits ne se vendent pas. La situation des producteurs de riz du Sourou est éclairante. Ils ont des milliers de tonnes de riz à vendre. Mais depuis deux ans, ils ne trouvent pas d'acheteurs à un prix rémunérateur. Pourtant, ils ne sont pas trop exigeants : actuellement, ils ne demandent que 100 F CFA par kilo de riz paddy. Ils disent que si on leur garantissait 120 F par kilo de riz paddy, ils doubleraient leur production. Mais ils subissent la conséquence des importations massives de brisure de riz. Des brisures qui ont souvent 7 à 10 ans d'âge et sont bradés sur le marché mondial.
A cela s'ajoute "l'aide alimentaire" des Etats-Unis…

L'alternative paysanne : la souveraineté alimentaire
Le concept de souveraineté alimentaire a été développé par Via Campesina et porté au débat public à l’occasion du Sommet Mondial de l’Alimentation en 1996 et présente une alternative aux politiques néo-libérales. Il dépasse la seule sécurité alimentaire. Il répond aussi à la question : qui va produire la nourriture dont la population mondiale a besoin ?

La souveraineté alimentaire inclut :

La priorité donnée à la production agricole locale pour nourrir la population, l’accès des paysan(ne)s et des sans-terre à la terre, à l’eau, aux semences, au crédit. D’où la nécessité de réformes agraires, de la lutte contre les OGM (organismes génétiquement modifiés) pour le libre accès aux semences, et de garder l’eau comme un bien public à répartir durablement.
Le droit des Etats à se protéger des importations agricoles et alimentaires à trop bas prix.
Des prix agricoles liés aux coûts de production : c’est possible à condition que les Etats ou Unions aient le droit de taxer les importations à trop bas prix, s’engagent pour une production paysanne durable et maîtrisent la production sur le marché intérieur pour éviter des excédents structurels.
La participation des populations aux choix de politique agricole.
La reconnaissance des droits des paysannes, qui jouent un rôle majeur dans la production agricole et l’alimentation.

La souveraineté alimentaire désigne le DROIT des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans dumping vis à vis des pays tiers.

Rédigé par Jacques Canevet le 26 novembre 2008 à 22:19

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En tant que responsable politique dans ma section et au delà (UTOPIA) je partage ton point de vue , tout en continuant à dire que l'agriculture dois rester nourricière !
Et surtout ne pas oublier le Sud. Nos impôts seront-utiles à leurs agriculture (un véritable vice président avec son budget), mais cela ne suffit pas, ils nous faut la volonté de rendre le Sud auto-suffisant pour son alimentation. J'aide le Sud mais je ne kidnappe pas les estomacs!

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