Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

La Lettre du Groupe "Finistère à gauche, Finistère pour tous"

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Finistère à gauche, Finistère pour tous

N°20 Janvier-Février 2011

Lettre du Groupe N°20 Janv.fév.2011.pdf

Lettre ouverte à France Nature Environnement

 

Monsieur le Président,

Nous avons pris connaissance de la campagne de communication que vous venez de lancer dans le but d’attirer l’attention de l’opinion publique sur l’impact de certaines pratiques industrielles et agricoles sur la santé et l’environnement.

Si la mobilisation autour de la préservation de l’environnement ne fait pas débat, le discernement s’impose sur les moyens à mettre en œuvre pour faire évoluer certaines des situations ou problématiques ciblées par votre campagne.

Les visuels et slogans que vous avez retenus, en particulier l’affiche axée sur les algues vertes, alerte  sur une prétendue dangerosité de nos plages. Bien que de caractère mensonger, ce propos aura immanquablement des répercussions négatives sur la fréquentation touristique du finistère ou les principales motivations de séjour sont les « côtes et activités liées à la mer » à 47,5% et le « patrimoine naturel »à 46,1%. 

De plus, cette campagne intervient au moment ou s’effectuent les réservations pour la saison touristique 2011 et risque de fragiliser un secteur d’activité structurant de notre économie qui représente à lui seul 14 300 emplois en moyenne et jusqu’à 23000 en été. Nous accompagnons au quotidien ces professionnels du tourisme, qui s’engagent dans des démarches qualité et investissent pour pérenniser leur activité dans un contexte concurrentiel de plus en plus exacerbé. Ces professionnels vont se retrouver les victimes collatérales d’une initiative et de problématiques auxquelles ils sont totalement étrangers.

En tant que Vice-président du Conseil général du Finistère en charge de l’économie, je tiens également à vous assurer de l’engagement du monde agricole dans la recherche de solutions pour réformer en profondeur le système actuel en partenariat avec les acteurs publics, les professionnels du tourisme, les associations et la société civile.

Je vous invite à venir voir le travail mené concrètement dans le Finistère pour faire évoluer durablement une situation qui requiert à notre sens des démarches respectueuses et concertées des différentes parties en présence.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.

Michaël QUERNEZ

Vice-Président du Conseil général

Président

Finistère tourisme

Agence de développement touristique

Bénodet-Martinique : une nouvelle trans-atlantique

 

La complète : à découvrir !

Soutenir les professionnels du Tourisme

C’était le 7 février dernier, l’Assemblée générale de l’UMIH.

 

Une Assemblée qui m’a permis de redire tout le soutien apporté par le Conseil Général et Finistère Tourisme, aux professionnels.

En effet, nous avons engagé en 2008 un plan d’action en faveur de l’hôtellerie-restauration, qui vise à poursuivre la qualification de l’offre touristique et à accompagner le développement de ce secteur d’activité.

Une volonté qui nous a conduit à revaloriser fortement nos aides financières en faveur des hébergeurs.

Qui nous a également conduit à engager les démarches suivantes en partenariat avec l’UMIH :

L’appui aux actions innovantes et démarches de progrès (le déplacement en Cornouailles Anglaises découle directement de cette démarche),

L’élaboration d’un dispositif d’accompagnement de l’hôtellerie rurale en matière de gestion, management, marketing commercialisation : un support à destination des établissements est en cours de finalisation et le déploiement de la démarche sur le terrain est prévu mi 2011,

L’analyse du potentiel du marché du tourisme d’affaires en Finistère en 2010 et accompagnement de la création d’un club affaires (printemps 2011) en collaboration avec les chambres de commerce et d’industrie pour optimiser les retombées économiques chez les professionnels finistériens de ce segment de marché,

L’information et sensibilisation des établissements hôteliers pour faciliter l’appropriation de la loi de 2005 relative à l’accessibilité qui impose aux hôtels de nouvelles normes,

La réflexion sur la valorisation des produits du terroir et circuits courts dans les hôtels et Restaurants (qui va s’engager en 2011),

L’accompagnement des hôtels pour le développement du marché groupe (édition d’une brochure dédiée, démarchage, éductours).

Autant d’actions nécessaires pour soutenir cette filière économique majeure de notre département.

Imaginons ensemble l'avenir du port de Concarneau

 
Mutations de la filière pêche, évolution des activités liées à la réparation et la construction navale, développement croissant de la plaisance, ont des conséquences sur la place occupée par ces différentes activités dans les espaces portuaires.

 Il s’avère donc souvent nécessaire de mener une réflexion globale sur l’organisation de ces espaces, en lien avec la ville, dans le but d’en rationaliser l’utilisation, d’améliorer le fonctionnement et l’environnement portuaire, de conforter voire d’initier le développement de certaines filières économiques.

Le port de Concarneau n’échappe pas à ces évolutions.

Et de l’avis de tous  il est temps d’en imaginer l’avenir et d’agir.

C’est pourquoi, le Conseil général a proposé en novembre 2009 de conduire en partenariat avec la CCI, la Mairie de Concarneau, la Communauté de Communes, une réflexion globale associant l’ensemble des acteurs locaux.

Cette année de travail en commun nous aura permis de construire un véritable partenariat, de nous entendre sur ce qui fait les forces et les faiblesses du port et de nous projeter collectivement vers l’avenir.

Et mardi, nous avons lancé officiellement, lors d’un conseil portuaire élargi à des experts et acteurs économiques de Concarneau et avec l’assistance d’un bureau d’étude (juristes, aménageurs, urbanistes, économistes …), cette démarche ambitieuse qui doit aboutir fin 2011 à la formulation de préconisations globales et partagées sur l’aménagement et le développement économique de la zone portuaire de Concarneau.

Cette réflexion doit nous éclairer sur les caractéristiques du port de Concarneau, proposer des scenarii possibles d’évolution, et in fine nous conduire à la définition d’un schéma d’aménagement et de développement.

Un schéma qui devra prendre en compte les problématiques suivantes :

Le confortement et le développement de l’activité économique du port de Concarneau 

La consolidation des activités pêche et transformation des produits de la mer sur le port

L’évolution de la filière construction/réparation navale avec la nécessaire adaptation des moyens de carénage

Le développement de l’activité de plaisance et de la filière nautique

La réalisation des dragages d’entretien

La mise aux normes pour l’ensemble des activités portuaire

La réorganisation des espaces dans une logique d’optimisation et de meilleure cohabitation des différentes activités en tenant compte des spécificités de chacun des usages (partage d’espace, sécurité, conflits etc .)

L’amélioration de l’interface Ville/port, tant du point de vue fonctionnel (voies de circulation urbaine qui traversent le port, exigences de sécurité liées au développement des modes de déplacement doux dans cette zone), que visuel en lien avec la nécessaire redynamisation du centre ville de Concarneau

Les réponses aux attentes et aux besoins en matière touristique, notamment en prévoyant des espaces pour le développement d’activités ponctuelles liées à l’événementiel, en particulier nautique

Ce schéma d’aménagement et de développement du port de Concarneau aura une visée opérationnelle et ainsi prévoir un calendrier de réalisation, les financements nécessaires et identifier les maitres d’ouvrages concernés.

Sans attendre ces conclusions, la CCI en partenariat avec le Conseil général a annoncé 4 millions d'euros d'investissement dont la mise aux normes de l'élévateur à bateaux, la construction d'une glacière et la déconstruction de bâtiments Quai est.

Un beau challenge en perspective. A relever collectivement et auquel je m'attèle depuis de nombreux mois, notamment en tant que Président du conseil portuaire.

Point sur le dossier des algues vertes

C'était le 26 janvier dernier à Rennes.

Le Carrefour des gestions locales de l'eau.

Où je présidais l'atelier consacré à la mise en place du Plan Algues vertes.

Chacun s'en souvient en effet, le 20 août 2009, le Premier ministre, François Fillon, se rendant à Saint-Michel-en-Grève (Côtes d’Armor), accompagné de trois de ses ministres, annonçait lors d’un point presse, que l'État allait "prendre à sa charge le nettoyage des plages les plus touchées, celles qui présentent des dangers de santé publique".

Il annonçait également la création d'une "commission interministérielle » chargée de bâtir un plan d’action pour lutter contre la prolifération des algues vertes.

Et affirmait enfin sa volonté de vouloir lancer une expérimentation réunissant l’ensemble des collectivités et des acteurs locaux, autour de l'État, pour étudier la mise en place de politiques nouvelles de lutte contre la prolifération des algues dans les baies de Lannion et de Saint-Brieuc.

L'État par ces annonces reconnaissait ainsi enfin sa responsabilité dans ce dossier.

Et signifiait, officiellement le 5 février 2010 à Rennes, sa volonté de la mise en place de politiques nouvelles de lutte contre la prolifération des algues vertes annoncées, par l'annonce du plan algues vertes.

Un plan qui comporte trois volets comme l'a rappelé la représentante de l'Etat :

• un volet relatif à l'amélioration des connaissances et la prévention des risques,

• un volet curatif de ramassage et de traitement des algues, et enfin

• un volet préventif visant à limiter les flux d'azotes vers les côtes, partant du principe que c'est bien l'azote qui est le facteur limitant de la croissance des algues vertes dans les eaux littorales bretonnes durant la période estivale, qu'un seuil de 5 à 10mg de nitrate par litre ne devait donc pas être dépassé de mars à septembre pour qu'une réduction sensible des marées vertes soit observée.

Un volet préventif qui souligne que ces nitrates étant très largement d'origine agricole, il s'agissait bien de revoir en profondeur les systèmes de production sur les bassins versants concernés.

Un volet préventif mis en oeuvre au travers des appels à projets territoriaux qui ont été lancés sur les deux sites pilotes des baies de St Brieuc et les bassins versants de la Lieue de Grève.

Des projets qui nous ont été présentés successivement par M Alain Martin, Vice-Président de la coopérative du Gouessant pour le site de la baie de St Brieuc et par M Jean Claude Lamande, vice-président en charge de la politique des bassins versants au sein de la Communauté de Lannion Trégor Agglomération pour ce qui concerne les bassins versants de la lieue de Grève.

Des appels à projets territoriaux qui mettent en avant notamment :

• L'engagement des agriculteurs.

• La définition d'une stratégie foncière et la création d'outils fonciers adaptés.

• L'implication des acteurs de la filière.

• L'implication des collectivités

Des projets en cours d'examen par le Comité scientifique créé à cet effet.

Que retenir de cette table ronde. L'état d'esprit tout d'abord. Constructif, très respectueux, des attentes des uns et des autres et des contraintes rencontrées.

Sur le fond. Une claire conviction partagée qu'un temps long sera nécessaire pour reconquérir la qualité de l'eau et obtenir des effets tangibles et visibles sur les algues vertes.

Que les exploitations agricoles situées sur les bassins versants concernés devront être accompagnées dans leurs profondes mutations des systèmes, notamment par les acteurs de la filière, coopératives et industries de transformation, voire par la Grande distribution de proximité, afin de garantir des débouchés aux nouvelles productions et donc des revenus pour les paysans.

Que les diversifications de production, que les circuits courts, que les systèmes herbagers, et biologiques devront être privilégiés.

C'est d'ailleurs cette participation des industries amont qui semble aujourd'hui poser question. A ce stade, il semble en effet que les dossiers déposés des deux baies des Côtes d'Armor patissent d'un manque d'implication et d'engagement de ces acteurs.

Dans l'attente des projets finistèriens. Les projets finistèriens sont en cours d'élaboration. Notamment pour les baies de Douarnenez et de Concarneau. Ils devront tirer les conséquences des démarches enagagées en Côtes d'Armor. Et notamment la difficulté d'associer l'ensemble des acteurs de la filière à la réflexion et à l'élaboration de projets suffisemment ambitieux et viables économiquement.

A noter que cette table ronde n'a pas évoqué les aspects curatifs. Ramassage et traitement. Nous y reviendrons donc dans une prochaine note.

 

Tribune du Groupe socialiste et républicain du Conseil général : le budget 2011 est voté

 Face aux difficultés, nous continuerons à agir pour le Finistère et les Finistériens !

Lors du dernier Congrès de l'Assemblée des Départements de France, en octobre 2010, les 102 Présidents de Conseils généraux ont, à l'unanimité, fait part de leurs inquiétudes à propos de la dégradation des finances publiques locales.

Elle est autant la conséquence de la crise économique, qui affecte de nombreuses entreprises dans notre département ainsi que de nombreux Finistériens, que des régressions imposées par le gouvernement aux collectivités territoriales pour leur autonomie fiscale et financière, avec la suppression de la taxe professionnelle et le gel des dotations de l'Etat pour les quatre prochaines années.

Enfin, elle est amplifiée par les engagements non tenus du gouvernement. Les départements ont en charge, pour le compte de l'Etat, le versement des allocations de solidarité que sont l'Allocation Personnalisée d'Autonomie, la Prestation de Compensation du Handicap et le Revenu de Solidarité Active. Ainsi, pour l'APA, la différence entre ce qui a été attribué au Conseil général du Finistère et ce qui aurait dû l'être s'élève à 115 millions d'euros depuis 2002.

Dans ce cadre contraint et difficile, convaincus du rôle que doit jouer la puissance publique, nous avons poursuivi en 2010 une politique ambitieuse pour le département.

Elle s'est traduite par la rénovation et la modernisation des collèges pour assurer aux jeunes finistériens de bonnes conditions d'étude durant leur scolarité, avec l'ouverture, pour la première fois depuis 20 ans, d'un nouveau collège public en Finistère, l'établissement Nelson Mandela à Plabennec.

Elle s'est affirmée par notre soutien aux acteurs économiques locaux à travers un plan de relance pour préserver l'emploi autour du bâtiment et des travaux publics, notamment avec les PME locales.

Elle va se concrétiser par la mise en service du pont de Térénez et le déploiement d'un réseau numérique pour permettre à tous d'accéder à internet à haut débit en 2011.

Toutes les actions que nous menons sont reconnues, ce que confirme le «baromètre de l'opinion 2010» réalisé par l'IFOP qui montre que le taux de satisfaction sur les réalisations de notre collectivité progresse pour atteindre 70%.

Alors, comme en 2010, le budget que nous avons présenté fin janvier pour l'année 2011 est élaboré afin de prendre en compte la réalité des dépenses de solidarité et de respecter les engagements que nous avons pris. Responsable, il fait peu appel à la fiscalité et limitera l'emprunt. Nous continuons ainsi d'employer au mieux l'argent public pour répondre aux besoins de la population.

A travers notre projet stratégique adopté en juillet 2010, nous poursuivons notre action  pour le développement solidaire et économique de notre département, pour l'amélioration de la qualité de la vie, pour faire face aux enjeux environnementaux.

En 2011, ensemble, continuons à bâtir un Finistère solidaire avec les hommes, solidaire avec les territoires