Une journée d'élu bien chargée...entre espoir, tristesse et profonde amertume.
Commencée sur les quais de Douarnenez avec Annick Le Loch, députée et conseillère générale déléguée à la pêche, par une visite de l'entreprise Makfroid, qui travaille le poisson bleu : sardine, maquereau... qui a des projets d'investissement...et qui envisage l'avenir avec optimisme et détermination.
Qui s'est terminée en soirée à Plobannalec Lesconil où je présidais le Conseil portuaire, avec au menu la reconversion du port de pêche de Lesco' qui va mobiliser nos énergies dans les semaines, mois et années à venir. Entre la vitalité du passé, une pêche florissante, et un avenir qui reste à construire autour du nautisme, de la plaisance, et du tourisme...
Entre temps de nombreuses réunions au Conseil général, en Préfecture.
Une journée marquée également par le début de la grève du lait, à Quimperlé comme ailleurs.
Des agriculteurs condamnés à sacrifier le fruit de leur travail sur l'autel de la dérégulation du marché. Des exploitants sans visibilité, sans perspective d'avenir. J'y reviendrai.
Mais bien entendu c'est notre rencontre avec la direction des PDM qui a marqué cette journée.
Une direction invitée par le Président de la COCOPAQ, Nicolas Morvan, à nous dire le pourquoi de ce nouveau "PSE", qui pourrait détruire plus d'une centaine d'emplois.
Plus de 200 salariés en 2006 avaient déjà perdu leur travail.
Une entreprise selon sa direction condamnée à s'adapter à un marché européen en dépression. Condamnée à agir sur ses gains de productivité en licenciant massivement pour s'adapter aux standards de ses concurrents. Une entreprise qui fait face à des donneurs d'ordre, ses clients, de moins en moins nombreux et aux exigences drastiques. Une entreprise qui doit rendre absolument rentable ses lourds investissements réalisés ces dernières années.
Dans les jours à venir, de nouvelles et difficiles discussions vont donc s'engager entre les partenaires sociaux et la direction portant sur les départs volontaires, les départs pour créer son entreprise, pour aller en formation, sur les pré-retraites...des mesures d'accompagnement pour éviter les licienciements secs.
Des partenaires sociaux que nous rencontrerons mercredi pour discuter, échanger, receuillir leur sentiment et point de vue. Pour leur dire aussi les démarches que nous avons d'ores et déjà engagées auprès des services de l'Etat et que nous engagerons par la suite selon l'évolution de la situation.
Mais pour avoir vécu auprès des salariés des PDM, de Nestlé de Volaven et du centre hospitalier de Quimperlé les lourdes restructurations de 2006, je tiens à leur dire que je partage leur amertume, leur profonde tristesse. Tant nous espèrions que cette restructuration serait la dernière où qu'elle permettrait tout du moins de conforter plus durablement l'entreprise.
Quant à l'avenir des PDM, chacun sait aujourd'hui qu'il dépend de la capacité de l'entreprise à se mobiliser pour gagner de nouveaux marchés, mais aussi à être le site du groupe qui mettra en oeuvre les nouveaux process de production et innovations engagées sur ce marché.
Mais cela ne pourra pas se faire sans les salariés, leur expèrience et la qualité de leur travail. La direction doit aussi l'entendre.
Entre amertume, tristesse et solidarité envers les salariés et familles disais-je.
Mais un élu qui reste mobilisé, tant le Pays de Quimperlé mérite que l'on se battte pour lui, pour ses habitants, pour construire son avenir.
Michaël
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