Le bilan à mi-mandat valait bien une réunion publique, mais sa programmation vendredi dernier à 19h n'a pas attiré la foule comme cela pouvait se prévoir !
Photo Le Télégramme
Que retenir ?
Le maire a encore insisté sur l'audit financier qui n’aura eu qu’une seule finalité, décrédibiliser notre action, notre bilan.
Tout le monde savait en effet que les finances municipales étaient tendues, que nous avions investi près de 7 millions d’euros à la seule charge de la ville : caserne des pompiers, acquisition de l’hôpital St Michel, médiathèque, travaux de lutte contre les inondations, zone de Kergoaler, office de tourisme…pour rattraper notamment les retards accumulés par la précédente municipalité.
On savait aussi que nous avions engagé une pause dans les investissements dès 2006 et que ne pensions les reprendre qu'à compter de 2010-2011.
Et pourtant, trois ans après, le maire dénigre à nouveau l'équipe précédente, laissant même sous-entendre qu'elle serait responsable de 400 000 euros d'impayés imputables en fait à la Trésorerie et à son manque d'effectifs.
En bref, nous aurions été cigales alors que nos gestionnaires actuels seraient fourmis !
La situation financière actuelle: parlons-en.
Les Quimperlois ont subi deux hausses d'impôts. Une première de 19% en début de mandat suivie par la baisse du taux d’abattement sur la taxe d’habitation. Une augmentation d’impôt déguisée que le maire et son équipe ont niée pendant des mois
La situation financière est aujourd'hui bien plus confortable et pourtant :
Pas de rigueur budgétaire, pas de maîtrise des dépenses. Des investissements totalement inutiles dont l’acquisition du nouvel office du tourisme pour lequel on nous promet un premier bilan financier dans… 12 ans !
Une gabegie financière qui a conduit le gestionnaire Marcel Tusseau à la démission.
Et que dit le maire pour justifier cette dépense ? « Le déplacement de l'office de tourisme procède d'une volonté de rééquilibrage entre la haute et la basse-ville».
Une basse-ville que nous aurions abandonné ? On croit rêver ! La basse-ville a bien fait l'objet d'une rénovation que chacun s'accorde à trouver exemplaire. Rue Brémond d’Ars, les halles, l’abbatiale, le cinéma…
"Une ville plus solidaire ?"
Le maire met en avant la solidarité. Pourtant, de nombreux Quimperlois sont en difficulté sociale forte et mériteraient plus d’accompagnement. On constate aussi que le nombre de bénéficiaires de l’épicerie sociale augmente.
"Une ville plus conviviale et plus animée" ?
Les commerçants et les usagers de la ville apprécieront ! Un Quimperlois fait justement remarquer que l'on attend toujours « une fête », spécifique à Quimperlé et promise dans le programme électoral du candidat Pennec. Le maire répond qu'il compte sur « la mobilisation des associations ». Associations pourtant souvent malmenées depuis le début du mandat !
On a aussi apprécié d'entendre le maire se féliciter de l'arrivée du Tour de Bretagne vélo, « opération qu'il conviendrait de renouveler, car elle a attiré beaucoup de monde ! ».
On se souviendra que, pour l'avoir programmée juste avant la fin de notre mandat, nous avions essuyé de nombreuses critiques sur son coût !
L’intercommunalité.
Le maire l'avoue lui-même: « la ville ne joue pas tout son rôle ! ».
Il est vrai que les élus ne font aucune proposition constructive. Ils n'ont de cesse d’évoquer et d’invoquer depuis le début du mandat les « charges de centralité » sans jamais faire de propositions sérieuses pour bâtir un véritable pacte financier et fiscal. Quimperlé est une ville isolée !
"Une ville plus citoyenne".
Difficile de s’y retrouver entre les conseils de quartiers, les réunions de quartiers, les blogs de quartiers, les visites de quartiers. Entre effets de communication et incapacité à agir. Les Quimperlois boudent le plus souvent ces réunions qui n'apportent pas de réponses à leurs questions.
Une équipe riche de sa diversité ?
Constatons ensemble qu’elle est surtout riche en divisions. Une vrai armée mexicaine dont les divergences sont ainsi devenues au fil des mois criantes et publiques. Des votes à hue et à dia, notamment à la Cocopaq !
Des points positifs tout de même.
Nous avons toujours dit que nous serions une opposition positive et constructive. Aussi nous n’avons aucune hésitation à dire que la Semaine bleue, le conseil municipal des jeunes, le forum des associations sportives, la promotion de la langue bretonne sont de vraies avancées.
Et l'avenir ?
Si le bilan a fait l'objet d'une communication soignée, rien ou presque sur les projets, à la grande surprise des participants au débat.
Et pourtant, le temps des choix est venu. Les finances le permettent.
Pour expliquer cette absence de projets, le maire se retranche sur une incertitude financière et sur la nécessité de consulter les élus.
Interrogé sur le gymnase de Kerjouanneau, le maire se contente de renvoyer la balle au Conseil Général et à la Cocopaq qui n'en a pas la compétence ! Pour finir par lâcher les mots « choix politique ».
Et oui, Monsieur le Maire, c'est bien ce que nous disons, l'heure est aux choix politiques et aux arbitrages.
Et c'est là que le bât blesse : la perspective de 2014 et de la succession au poste de maire auquel certains pensent déjà bloque une équipe qui se contente de préserver un semblant d'unité.
C'est peut-être pour cette raison que nous devons rester sur notre faim en ce qui concerne le futur de 2012 à 2014 alors même que cela ne semble pas poser de problème d'engager une réflexion sur l'avenir de notre cité en …......2040.
On n'est plus à une incohérence près !!!
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