C’était l’ordre du jour de notre conseil municipal de mercredi soir.
Où malheureusement faute d’une information suffisante et adaptée faite par la municipalité, on nous avait d’ailleurs annoncé dans un premier temps un conseil municipal à huit clos, seule une quimperloise était présente pour assister à nos débats, qui furent d’ailleurs de qualité…pour une fois.
Quel était l’enjeu ? Tout simplement dessiner le Quimperlé de demain, des dix prochaines années au travers des orientations d’urbanisme.
Avec une ambition portée par la majorité municipale. Faire de Quimperlé la ville-centre de notre territoire et pour ce faire densifier sa population. Avec un objectif de 13500 habitants soit près de 1500 habitants supplémentaires. Par la construction de 900 logements.
Avec 50% d’entre-eux en centre ville.
C’est sur ce point précis que j’ai souhaité intervenir en séance non pas pour remettre en cause cet objectif, il est louable, mais pour dire les difficultés en présence, les questions que cela soulève et m’interroger sur les capacités financières de la ville à les réaliser.
Car quelque soit le mode opératoire, initiative privé, publique ou semi-publique notre collectivité devra à n’en pas douter porter financièrement une part de ces projets.
Prenons le Centre Guéhenno. Nous avions prévu nous aussi au cours du mandat passé une restructuration de ce quartier qui doit en effet contribuer à la densification de l’habitat et du commerce notamment. Une étude est annoncée. Dans huit mois ses conclusions doivent être connues.
Ce qui nous questionne c’est bien ce projet de déménagement des écoles Bisson et Thiers soit plus de 250 élèves. Un quart des effectifs quimperlois tout de même. Et à bien écouter les élus de la majorité, même si une étude est en cours, la volonté semble bien être de mise.
Nous nous sommes donc interrogés de savoir si une réserve foncière était prévue, si une estimation financière était réalisée et ai demandé à ce qu’une étude d’impact soit faite pour mesurer les effets d’une telle décision sur le commerce.
Nous serons donc très attentifs aux résultats de cette étude et orientations qui s’en dégageront.
Quartier de la gare (40 logements). Comment imaginer d’y construire des logements supplémentaires tant que l’entreprise Pinault Matériaux demeure dans ce quartier, alors que les nuisances sont quotidiennes ? Aucune solution ne lui a été proposée ces dernières années pour envisager un tel déménagement.
Le Parc Rhu (95 logements). Ce stade de football serait voué à l’urbanisation. Aussi avons-nous posé la question de savoir si le club utilisateur en avait été informé. Visiblement non. Quelle serait l’alternative. Une autre réserve foncière, un terrain synthétique ? Et enfin nous nous sommes interrogés sur la qualité des sols. Peu de réponses nous ont été apportées. Attendons donc…
Les terrains Rivière. Anciens magasins Legrand (10 logements + commerces). Situés en zone inondable ce projet peut poser question. Le coût d’acquisition peut aussi être une entrave. Lors du mandat précédent les propriétaires nous avaient signifiés leurs exigences. Inaccessibles aux finances communales.
Enfin, nous nous sommes félicités du dont acte de cette étude qui reconnait que notre action lors du mandat passé au travers de l’OPAH-RU a bien permis de résorber la vacance dans les logements anciens de Quimperlé pour la ramener à un taux normal.
Une action confortée par le lotissement communal réalisé à Kergoaler et les initiatives prises pour faciliter la construction de collectifs tels que celui construit en lieu et place de l’ancienne caserne des pompiers.
Dans les semaines et mois à venir nous serons donc très attentifs à l’élaboration de notre PLU tant il va conditionner le développement de notre Quimperlé de demain.
Michaël Quernez
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