Quelle est la première préoccupation des quimperlois ? L’emploi. Et bien il nous aura fallu attendre pas moins de trente minutes avant que le maire n’évoque enfin, et seulement en quelques mots, la situation économique et sociale de notre ville et territoire.
Une première demi-heure consacrée en fait à égrainer quelques éléments de bilans et projets de l’année à venir, dont la devenue incontournable exposition d’été consacrée aux peintres de Quimperlé.
Ou comment essayer de justifier l’injustifiable. Et bien en omettant évidemment une nouvelle fois de dire le coût de celle-ci comme d’ailleurs dans le dernier bulletin municipal où un article lui est pourtant consacrée. 117 000 euros à ce jour dont près de 40 000 euros pour un ouvrage !
Vraiment on était en droit d’attendre autre chose du premier magistrat de notre cité, de connaître sa vision de l’avenir, et que notamment il nous dise au travers du Plan Local d’Urbanisme en réflexion quels projets il entendait développer pour rendre attractive et dynamique Quimperlé, et ainsi attirer de nouveaux habitants.
Au lieu de cela, nous avons eu le droit à une analyse de l’évolution de la démographie quimperloise pour le moins surprenante…
Nous le savons Quimperlé a gagné plus de 1000 habitants en quatre ans et ce à partir de 2007, après avoir stagnée depuis quarante ans. Nous savons tous que dans ce domaine il existe un délai incontournable entre le dépôt d'un permis de construire, l'instruction, la construction, et l'arrivée de nouveaux habitants. Il suffit pour cela d'étudier les statistiques et recensements successifs de l'INSEE et de consulter le service d'Urbanisme de la ville pour le comprendre.
Ainsi, en 2000 à la fin du mandat d'adjoint de Mr Pennec, il y avait 29 permis de construire dont 5 appartements. De 2001 à 2007 notre équipe municipale avait enregistré pas moins de 800 permis dont 25 lotissements et 462 lots pour l'habitat. Pour la seule année 2006 : 196 permis dont 99 appartements étaient enregistrés.
C’est bien cet effort d'urbanisme que nous avons encouragé et accompagné qui a permis d’engranger en 2010 les 1000 Quimperlois supplémentaires, et pas la politique municipale du maire, menée depuis 2008 comme il l’a laissé à croire et entendre.
Depuis 2008, nous le savons, le nombre de permis de construire a au contraire sombré, le nombre de lotissement est devenu dérisoire, et pas seulement à cause de la crise que nous ne nions pas, mais aussi faute de volontarisme politique, d’un maire plus préoccupé de patrimoine bâti et historique que de développement démographique.
Enfin, le jour de l’intervention de la France au Mali, aucun mot pour la population de Nara, ville jumelée avec Quimperlé !
Pas de vision d’avenir et une histoire réécrite et revisitée…oui c’était vraiment consternant !
Pour Quimperlé demain. Daniel Le Bras (Maire de Quimperlé 2001-2008)
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