Ces derniers jours, des voix se sont élevées, (Michel Mouillé, le président de Cocico -Compost citoyen cocopaq-, puis Jean-Yves Kersulec Vice-président de la Cocopaq en charge de la prévention des déchets), pour regretter le choix fait par la municipalité de Quimperlé d'exporter les bio-déchets des cantines scolaires à plus de 200 km de Quimperlé, à Chateaubriand en Loire-Atlantique.
Effectivement, pour une municipalité qui se targue de promouvoir le développement durable une telle décision peut paraître surprenante.
Pour bien comprendre, un retour en arrière s'impose donc.
Ce choix est tout simplement imposé par l'entreprise qui a obtenu le marché public de restauration des écoles maternelle et primaire, la société Océane de restauration située à Mauron dans le Morbihan.
A l'époque, nous avions dénoncé cela parce que nous estimions que la distance de 116 kilomètres qui sépare Quimperlé de Mauron, aboutissait à un bilan carbone et à une « empreinte écologique » peu conforme au développement durable, même si l’introduction de produits biologiques dans les repas pouvait être perçue comme une avancée.
Toutes les associations qui promeuvent l’agriculture biologique dans les cantines scolaires, la Maison de l’Agriculture Biologique en tête, estiment en effet qu’une distance de 40 km entre le lieu de production et de consommation est un grand maximum.
Nous avions d’ailleurs demandé en conseil municipal la liste des aliments biologiques et leur provenance. Nous attendons toujours ces informations…
Une première décision conditionne donc la seconde....deux décisions oh combien contestables.
Décidément, cette municipalité devrait comprendre que le développement durable n'est pas un artifice de communication pour se donner bonne conscience, mais une rigueur dans l'action publique, pour un développement durable et solidaire de notre territoire.
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