Photo Ouest-France
« La réalisation d'une salle de spectacles reste un élément porteur du projet de l'équipe municipale et sa construction, après le choix du site d'implantation, pourrait débuter fin 2013 ». (Extrait du document d'orientation budgétaire 2011).
Voici ce que nous disions le lendemain du DOB, le 18 décembre 2010 :
«Ou le projet est déjà bien avancé et la pose de la première pierre aura bien lieu fin 2013. Dans ce cas, c'est la prochaine équipe municipale qui en assumera le fardeau financier. Ou le projet patine, faute de réelle vision culturelle pour Quimperlé et on est dans de la pure communication politicienne pour faire croire qu'une équipe soudée, portée par un beau projet, travaille d'arrache-pied pour les Quimperlois».
Nous avions aussi mis en avant l'absence de concertation avec les autres communes du territoire. Pour nous, ce projet devait être en effet un projet communautaire méritant une étude approfondie des besoins de la Cocopaq, s’appuyant sur un véritable projet culturel, pour éviter le risque de construire une belle coquille vide !
Nous avions également émis de sérieux doutes sur la localisation de la salle et sur le montant de l'investissement : 4,5 millions d'euros auxquels il faudrait rajouter les dépenses de fonctionnement générées.
Un projet flou qui n'avait donc de concret que le lieu et la date du début des travaux et ne semblait pas faire l'unanimité dans l'équipe municipale.
Et effectivement, quelques neuf mois plus tard, après avoir engagé des crédits d'études, organisé des réunions publiques et multiplié les annonces en conseil municipal et par voie de presse, un courrier officiel du Maire du 12 septembre aux Présidents de la Cocopaq et du Conseil Général retire le dossier du Contrat de territoire 2010-2016, affirmant que « ce projet ne se fera pas au cours du mandat actuel »
Ce qui n'empêchait pas Alain Kerhervé, droit dans ses bottes, de soutenir, dans une note en date du 18 septembre sur son blog, que la salle de spectacles se ferait bien !
Aujourd'hui le maire justifie l'abandon du dossier par la situation financière qui « reste fragile », leitmotiv que l'on nous ressort depuis 3 ans mais qui, visiblement, n'interfère en rien dans son nouveau projet, celui du réaménagement de la basse-ville, bien plus ambitieux que ce que l'on nous annonçait au départ ! Et l'on nous parle déjà de réunions publiques et de concertation, un remake parfait de l'opération de communication sur la salle de spectacles !
N’oublions pas qu'au delà de toutes ces ambitions avortées, il y a des études et des experts, avec un coût pour les finances de la ville qu'on nous dit pourtant bien fragiles !
Derrière tous ces projets abandonnés à peine sortis des cartons, les Quimperlois ne voient rien de concret ! On a un maire qui regorge d'ambition pour un hypothétique futur mandat, mais qui semble bien incapable de structurer un seul dossier dans le mandat que les Quimperlois lui ont confié !
Entre hésitation à s'engager et ambition démesurée, entre effets d'annonce et volte-face non justifiées, le maire semble tout simplement ne plus avoir de boussole ! Aujourd'hui les Quimperlois veulent du concret et de la rigueur, un maire « pour de vrai » et non un éternel candidat aux projets aussi nombreux qu'illusoires !
Quimperlé demain. Quimperlé demain. Michaël Quernez, Nadine Constantino, Michel Forget, Daniel Le Bras, David Le Doussal, Cécile Peltier, Marie-Thérèse Sauvervald.
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