Quimperlé 27 avril 2011
Monsieur Le maire,
Une bonne fois pour toutes, cessez de mentir aux Quimperlois et d’user des fonds publics à des fins politiciennes !
Nous vous le disons avec force et solennité, le débat public mérite bien mieux que cela.
Votre mi-mandat a été l'occasion de faire le bilan des trois années écoulées. Lors du débat organisé le 8 avril, une fois de plus, vous aviez mis en cause la gestion de la municipalité précédente.
Nous y avions clairement répondu et vous aviez bien du admettre que nous avions raison.
Or, le bulletin municipal que les Quimperlois viennent de recevoir dans leur boite aux lettres reprend la même argumentation mensongère : « En trois ans, l'équipe que je dirige a redressé la situation financière qui menaçait la Ville d'une possible mise sous tutelle, réagi énergiquement à l'ampleur d'impayés qui s'étaient accumulés depuis trois ou quatre ans ».
Ce thème est ensuite repris et décliné tout au long du dossier budget .
C'est tout simplement de la diffamation ! Jamais et vous le savez très bien, Quimperlé n'a été menacée de mise sous tutelle !
Il suffit d'ailleurs de se reporter au rapport de la Chambre Régionale des Comptes de 2009. Sous le titre « contrôle des comptes et examen de la gestion de la commune de Quimperlé », ce rapport analyse la période 2000-2008. A aucun moment il n'est question d'une possible mise sous tutelle.
Une mise sous tutelle, procédure extrêmement rare , n’est engagée que la lorsque la situation est financièrement dramatique. Des années consécutives d’épargne nette négative. Or en 2008, dernière année de notre mandat, l’épargne nette était bien positive, comme toutes les années précédentes et même les prévisions les plus délicates n’annonçaient qu’une seule et unique année dans cette situation.
Et il convient de ne pas oublier que nous avions assumé, sans polémiquer, le retard d'investissements pour les travaux contre les inondations et la médiathèque mais aussi le surcoût pharaonique de la rénovation des halles ou l'urgence d'une nouvelle caserne pour les pompiers.
Quant aux impayés des cantines et de l'eau, pourquoi ne pas préciser, comme vous l'aviez finalement admis lors du débat du 8 avril, que la responsabilité en incombait aux services de la Trésorerie Générale et non à la Ville et à notre gestion municipale ? Vos propos laissent volontairement sous-entendre le contraire !
Et puis, si la situation financière avait été proche d'une mise sous tutelle, auriez-vous eu le loisir de débuter votre mandat par un caprice à 200 000 euros ? L’achat inutile de l’office du tourisme !
Que vous fassiez ce genre d'accusations dans un débat où nous pouvons vous interpellez, passe encore, mais que ces propos soient repris dans un bulletin municipal est inadmissible car que nous ne sommes pas en capacité de vous répondre à équité de traitement.
Avant vous, les maires successifs, quelle que soit leur appartenance politique, ont utilisé le bulletin municipal pour mettre en avant leurs réalisations ou la vie culturelle et associative de la ville.
Vous en faites, et c'est nouveau, un instrument de propagande politicienne, comme si vous étiez en permanence en campagne électorale !
Vous avez d'ailleurs pris soin, au début de votre mandat, de diminuer d'un tiers l'espace réservé à la parole de l'opposition.
Etre maire vous donne-t-il tous les droits ? En tout cas pas celui de diffamer vos adversaires ni de tromper nos concitoyens. Et surtout pas de vous approprier le bulletin municipal à cette fin. La démocratie locale fonctionne si l'on se respecte les uns les autres et si la majorité permet à son opposition de jouer un rôle de contre-pouvoir.
Mais il semble que cette notion vous soit bien difficile à accepter !
A moins que ces basses manoeuvres n'aient pour unique finalité de détourner l'attention de la pauvreté de votre bilan à mi-mandat ?
Avec nos meilleures salutations.
Quimperlé demain. Michaël Quernez, Nadine Constantino, Michel Forget, Daniel Le Bras, David Le Doussal, Cécile Peltier, Marie-Thé Sauvervald.
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