(Photo Le Télégramme).
Ma première réaction, même si cela peut surprendre, est le regret.
Marcel Tusseau consacre depuis prés d'une vingtaine d'années une part de sa vie à l'intéret général. Cela se salue. Etre maire, ce qui fut son quotidien de 95 à 2001, est en effet un véritable "saccerdoce".
Un regret aussi, tant il contribuait à la qualité des débats en Conseil municipal.
Lui dire mon respect. Nous nous connaissons depuis 1997. Et je me souviens comme si c'était hier de notre première rencontre. Le jeune chargé de mission du ministre Le Pensec avait alors rencontré un maire, agréable, qui m'avait évoqué son parcours personnel, ses convictions politiques, son engagement, ses soucis, un dossier difficile... l'hôpital...
Le jeune homme encore inexpérimenté n'avait senti aucune condescendance à son égard...mais une volonté d'écoute et de dialogue et un respect mutuel.
Ce regret, ce respect ne peut nous faire oublier nos divergences. Asumées et publiques.
De 95 à 2001, Marcel Tusseau aurait du investir plus lourdement, ne pas nous laisser sur les bras le dossier de la caserne, de la médiathèque, de la piscine...
Les finances le permettaient largement.
La situation financière qu'il dénonce aujourd'hui serait alors bien différente car nous aurions pu alors lisser nos efforts financiers et donc ne pas investir à marche forcée comme nous avons du le faire le mandat suivant. Ce qui a effet pour conséquence de rendre extrèmement tendue les finances municipales.
Je ne comprends pas par ailleurs qu'il ai pu quitter comme cela la Cocopaq en 1996. Une erreur "historique" pour moi, tant nous avons accumulé depuis du retard dans la construction d'un grand Pays de Quimperlé.
Et que nous avons ainsi renforcés ce sentiment de "supériorité" de Quimperlé vis à vis des autres petites communes. Quimperlé, la "riche", rompant avec la nécessaire solidarité intercommunale d'un bassin de vie. Ce sont aussi les ouvriers de Mellac, Baye, Tréméven, Arzano, Moëlan... qui contribuent à générer par leur travail de la richesse et de la Taxe Professionnelle, mais qui revenait dans les seules caisses de Quimperlé.
Une décision unilatèrale ou presque, un "déni de démocratie". Son programme de 1995 n'évoquait pas cela. Les quimperlois ont donc été privés à l'époque de tout débat démocratique à ce sujet.
Mais lui reconnaître cette continuité et cette honnêteté dans l'engagement. Sa démission et les raisons qu'il a exposé en atteste.
Notre dernier débat le 26 mars dernier de près de trois heures lors du vote du budget c'était tout cela à la fois.
Beaucoup de respect mutuel dans les échanges, des divergences et convictions assumées. Mais de la continuité et de l'honnêteté dans nos engagements respectifs.
Alors à bientôt. Puisque vous demeurerez "attentif".
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