Voici un extrait de mon intervention en séance, au moment de l'approbation du voeu consacré au soutien aux associations d'éducation populaire.
" Mr le Maire, nous voterons bien entendu ce voeu. Mais Mr le maire, mesdames et messieurs les membres de la majorité, nous souhaitons vous dite que nous avons quelque peine à vous suivre et vous comprendre.
D'un côté, vous nous proposez ce voeu, qui précise bien que les associations d'éducation populaire "oeuvrent aux côtés des enseignants, dans le champ scolaire et périscolaire" et dénoncez par là-même l'attitude du gouvernement. Et dans un même moment, vous accompagnez la volonté de ce même gouvernement en organisant pour la troisième fois consécutive le Service Minimum d'Accueil.
Mr le maire, cette décision de s'attaquer au mouvement d'éducation populaire participe de cette volonté de mettre en coupe réglée le service public d'éducation nationale.
Dois-je ici rapeller les mesures gouvernementales. Réduction des subventions aux associations d'éducation populaire, remise en cause de l'accueil des moins de trois ans, suppression de postes. 13500 au total dont 1500 RASED. Sans aucune concertation.
Ce gouvernement applique une logique d'économie budgétaire stricte. Aujourd'hui au niveau national, tout est pensé par souci d'économie et non pour les élèves. Toutes ces atteintes au service public de l'enseignement sont dénoncées par les enseignants, les élèves et les parents d'élèves qui ont manifesté jeudi dernier en masse.
Pensez-vous Mr le maire, que les enseignants, apprécient que vous ayez mis en place ce SMA ?
Que pensez-vous par ailleurs de cette tentative, qui participe d'une même logique, du ministre de l'éducation nationale, de débaucher des enseignants retraités pour remplacer les enseignants grévistes.
Que pensez-vous de cette volonté de doter les groupes scolaires de direction unique, si ce n'est pour fragiliser encore plus nos écoles maternelles ? Quimperlé serait d'ailleurs concernée.
Mr le maire, mesdames et messieurs, nous sommes au regret de vous dire que votre politique n'emporte pas la cohérence, qu'elle est pour le moins paradoxale.
Mr le maire, nous comprenons bien le souci qui est le votre de rechercher sans cesse le consensus et le compromis au sein de votre équipe, mais permettez-nous de vous dire que cela vous conduit sur ce dossier comme sur d'autres d'ailleurs et malhreusement à faire le grand écart.
Alors que face à ce gouvernement, face à cette volonté résolue et obstinée de remettre en cause l'école républicaine et laïque, seule une opposition résolue ici à Quimperlé comme partout ailleurs dans notre Pays, peut nous permettre de préserver le service public d'éducation auquel nous sommes attachés".
Michaël
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