Ouest France dimanche a fait paraître une enquète sur la fiscalité, l'endettement et la performance dite de gestion de 107 villes de Bretagne de plus de 8500 habitants. Voici le réponse que nous avons apporté avec Daniel Le Bras.
Prenons la fiscalité ? Avec un taux de Taxe Foncière à 13,06%, soit 10 points de moins que la moyenne des villes de l'ouest, 5 points de moins pour la Taxe d'Habitation, Quimperlé est l’une des villes de Bretagne où la pression fiscale exercée reste la plus faible. Et ce malgré les deux augmentations successives d’impôts que nous avons assumé pour faire face à nos engagements électoraux de 2001, et au retard d’investissement criant auquel nous étions aussi confrontés. Ainsi, nous avons pu réaliser les travaux de lutte contre les inondations, d’aménagement en basse-ville dont les halles, le cinéma, acquérir l’ancien hôpital St Michel, construire la médiathèque, le centre de secours notamment.
Concernant la performance dite de gestion des collectivités. Et bien, si Quimperlé appliquait les taux moyens d’imposition des 106 autres villes du panel, les taxes rapporteraient plus de 2 Millions d'€ supplémentaires au budget 2008. La Ville serait alors classée dans les communes ayant une performance de gestion excellente, sans obligation d'endettement !
Autre aspect des choses. En 2002, la municipalité avait fait le choix indispensable d'adhérer à la Cocopaq. Ceci a des avantages mais peut aussi avoir des inconvénients puisque les recettes de TP sont désormais figées. En 2001, avant de rentrer dans l'Intercommunalité, la TP rapportait plus de 5 Millions d'€. C’est cela qui permettait à la ville d’afficher des taux d'imposition locaux aussi bas et de financer les investissements. Pour compenser cette perte de recette, des transferts de compétences lourds doivent être opérés vers l’intercommunalité pour que les charges dites de « centralité » ne pèsent plus sur la seule ville centre. La Cocopaq, en construisant la piscine de Kergoaler, les ALSH de Kermec par exemple, joue pleinement son rôle en prenant le relaie de la ville. Mais il faudra assurément aller plus loin.
Sur l’endettement. Il est communément admis que le seuil d’alerte est de dix années. Nous en sommes à 7,3.
Notre choix politique a donc été d'augmenter les impôts ménages pour répondre aux besoins d'équipements. Et en fin de mandat nous avons en responsabilité freiné ces dépenses pour rétablir progressivement l'équilibre budgétaire, conscients que l’augmentation des habitants va certes générer des recettes fiscales mais avec un décalage dans le temps.
Les comptes de la Ville sont contrôlés par le Trésorier Principal. Celui ci en 2008 a donné son analyse financière. Cet avis impartial notait que la capacité d'épargne s'était réduite, du fait de gros investissements pendant 7 ans. Il concluait que par rapport aux autres collectivités, Quimperlé avait des taux d'imposition très bas, ce qui lui offre des possibilités. C’est ce que nous avons dit en toute transparence au moment du vote du budget 2008. Notre opposition de l’époque connaissait donc parfaitement comme nous la situation financière de la Ville.
Il sera donc de la responsabilité du Maire d'annoncer en 2009 sa politique budgétaire. Soit il bloque les taux, dans un contexte de dotations de l’Etat en fortes baisses, ce qui limitera ses promesses électorales. Soit il a à cœur de tenir ces dernières et assumera alors l’augmentation fiscale nécessaire. Comme nous l’avons toujours fait. Question de responsabilité et de courage politique.
En conclusion, cette enquête ne nous apprend rien de plus que ce que nous savions déjà. L’audit annoncé pendant la campagne électorale visant à nous discréditer politiquement non plus…si ce n’est une dépense de 10000 euros.
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