Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Commission Permanente du 3 mai : le Conseil général soutient l'Economie sociale et solidaire

 

L'Essentiel de la Commission Permanente

Du 3 mai 2010

Lire : ESCP MAI2010.PDF

Soutenir la formation professionnelle

 

"Le soutien au domaine de la formation fait partie des politiques que le Conseil général engage chaque année pour faciliter l'accession des jeunes au monde professionnel.

Il s'agit d'un enjeu d'importance inscrit dans l'Agenda 21, avec des priorités départementales affirmées, telles que l'adaptation des formations aux évolutions de l'économie, l'accès à la formation des personnes en difficultés ou encore la responsabilisation des partenaires économiques aux enjeux de l'insertion.

La formation professionnelle relève de la compétence du Conseil régional. Mais le Conseil général du Finistère a fait le choix de mener une politique active en ce domaine puisqu'il en va de l'intérêt des jeunes Finistériens. Cela, grâce à la clause générale de compétence. 

Le Conseil général intervient donc aux côtés de la Région Bretagne.

* Il a fait le choix de mener une politique d'accompagnement, axée prioritairement sur la formation initiale des jeunes à travers les centres de formation d'apprentis (CFA). Ainsi depuis des années, le Département soutient financièrement :

• Le fonctionnement des CFA (CFA polyvalent de Cuzon, IFAC/CFA de Brest, CFA du bâtiment - AFOBAT29)
• Les jeunes apprentis issus de familles à revenus modestes grâce à une bourse départementale d'apprentissage artisanal (environ 900 jeunes par an). D'ailleurs, dans un souci de promotion de l'apprentissage, le Conseil général encourage le choix de cette filière comme voie de formation en récompensant chaque année les lauréats du «prix du jeune méritant» en faveur de jeunes de 1ère année d'apprentissage qui se sont particulièrement distingués au cours de leur scolarité.

* Le Cg29 soutient les actions et les structures qui favorisent le rapprochement entre les entreprises et les élèves pour faciliter la future insertion professionnelle des jeunes. C'est le cas de l'Association Jeunesse et Entreprises qui mène des actions visant à rapprocher les élèves en formation et en enseignement supérieur du monde de l'entreprise ; autant de passerelles nécessaires à la fois aux entreprises et aux élèves pour apprendre à mieux se connaître et à favoriser une insertion réussie.

* Le Conseil général vient de signer avec le Conseil régional une Convention pour l'accès prioritaire des bénéficiaires du RSA aux formations agréées par la Région et aux dispositifs associés. Cette convention permet d'aboutir à une répartition des rôles concernant :

• L'identification des besoins en formation, en qualification, afin de mettre en place des dispositifs de formation adaptés.
• L'ouverture aux bénéficiaires du RSA des dispositifs respectifs aux demandeurs d'emploi et aux stagiaires de la formation professionnelle.
• La mise en oeuvre à titre expérimental d'actions spécifiques ne figurant pas dans l'offre du Département et de la Région Bretagne.

* Par ailleurs, une convention entre les Départements et la Région, qui détient la compétence en matière de formation professionnelle, prévoit une contribution des Conseils généraux au fonctionnement des établissements de formation maritime. Dans le Finistère, elle concerne le lycée professionnel maritime du Guilvinec.

* Le Conseil général peut également être amené à accompagner financièrement les programmes d'investissements des organismes de formation, généralement du domaine de l'apprentissage. Ce soutien se détermine au regard de l'intérêt qu'ils présentent en réponse aux besoins de l'économie départementale et comme acteur de la structuration de l'offre de formation sur le territoire. Ainsi, le Cg soutient financièrement le CFA de Cuzon, la construction d'un centre de formations techniques dédiées aux énergies renouvelables de la CCI de Quimper-Cornouaille, la construction d'un campus des métiers avec un nouveau centre de formation de la CCI de Brest".

 

Budget 2010            

Fonctionnement : 622 300 €

Investissement : 3 400 000 €

 

Groupe socialiste et républicain Conseil général

Des actions d'insertion en 2010 pour 3,4 M€

 

" Le Conseil général a pour ambition de construire une économie solidaire.

Sa politique d'insertion et de lutte contre les exclusions est prioritairement axée vers l'emploi. Il n'y a pas d'insertion dans la société sans inscription des personnes dans une perspective d'emploi durable.

C'est pour cela que la politique d'insertion est liée au développement économique du territoire, en particulier aux formes sociales et solidaires de cette économie.

Elle doit être tournée vers les personnes. Ce ne sont pas les dispositifs qui insèrent mais l'accompagnement que l'on mobilise autour.

Pour mener à bien sa politique d'insertion, le Conseil général s'appuie sur différents types de partenaires, associations, entreprises d'insertion qui mettent en oeuvre des actions multiples, (actions d'autonomie sociale, aides à la mobilité, ateliers d'insertion, accompagnement vers l'emploi, chantiers d'insertion, entreprises d'insertion...).

Ces partenariats permettent de décliner les objectifs du Plan départemental d'insertion en renforçant les solidarités et en construisant une économie solidaire pour permettre une insertion professionnelle durable.

La Commission permanente du mois de mars a validé le partenariat 2010 avec près de 70 structures sur les territoires des Pays de Brest, Centre Ouest Bretagne, Morlaix et Cornouaille, pour un montant total de 3.388.298€ dont 1.443.518€ pour les actions d'insertion sociale et 1.918.780€ pour l'insertion professionnelle".

Groupe socialiste et républicain Conseil général

L'Europe une force pour l'insertion : forum organisé par le Conseil général : la parole à Pierre Maille

  « L'édition 2008 du désormais traditionnel et attendu forum de l'insertion avait traduit notre volonté d'associer les entreprises à une vision positive de la contractualisation des parcours d'insertion, notamment pour rendre durable les recrutements dans les métiers en tension.

Cette année, je me réjouis tout particulièrement de ce regard européen sur les questions d'insertion. En effet, le Fonds Social Européen est le plus ancien des fonds structurels de l'Union européenne et le principal instrument financier destiné à mettre en oeuvre la stratégie européenne pour l'emploi. Pour autant, il n'est pas nécessairement le plus connu, et c'est dommage !

Durant la période 2007-2013, ce ne sont pas moins de 4,5 milliards d'euros que l'Union européenne. y consacre en France, dont 8,6 millions d'euros qui abondent les actions de notre Département, que ce soit pour construire des parcours d'accompagnement individualisé vers l'emploi ou renforcer le partenariat avec les milieux économiques.

L'Union européenne nous permet de faire mieux et plus, d'aller plus loin dans l'accompagnement des dispositifs et d'éviter que les publics éloignés de l'emploi ne soient encore plus nombreux.

Si nous essayons d'informer tous les partenaires finistériens, alors il nous revient aussi le devoir de mettre en relief ces actions parfois méconnues, pour que nous soyons en mesure de repérer, concrètement, les retombées positives de la construction européenne. Et d'apprendre que, grâce aux fonds européens, une coopérative de Pont-l'Abbé propose un portage juridique et comptable à des créations d'activités ou qu'à Morlaix, le recrutement d'un chargé de mission permet de développer des clauses d'insertion dans les marchés publics.

Nous ouvrir sur des perspectives d'horizons européens, c'est aussi donner un sens à nos politiques en faveur de l'insertion. »

Nautisme et développement durable: la commission insertion et économie au travail

C'était vendredi.

 
La quatrième visite thématique de l'année pour la commission Insertion et Economie.

Après la recherche et l'innovation en nord Finistère, l'agriculture et l'innovation en centre Bretagne, l'insertion et l'économie en pays de Brest, notre journée en Cornouaille était consacrée au nautisme et au développement durable.

Avec les visites de l'aire de carénage de Camaret sur Mer, et du slipway qui doit subir des modifications techniques et environnementales. Des exemples concrêts de la démarche "port propre" dont on parle de plus en plus.

Des Ateliers de l'Enfer à Douarnenez, un centre de formation professionnelle qui forme aux techniques de construction nautique traditionnelle (charpente en bois), puis des formations voilerie et sellerie développées par la fédération des industries nautiques. Où nous avons donc évoqué les conditions de travail en chantier et la nécessaire qualité de la formation. 

De l'entreprise d'insertion Océan Plus à Quimper , http://www.oceanplus.fr/, où la fameuse bouée "Silzig" est produite. La « silzig » (« petite saucisse » en breton), à la différence d’autres systèmes, est un dispositif trois en un : aide à la flottaison, tractage de l’homme jusqu’au bateau et remontée à bord.

Sa forme cylindrique permet un passage dans l’eau particulièrement facile. Tracter une victime jusqu’au bateau devient alors plus aisé et grâce aux deux fortes poignées on peut la remonter à bord sans l’aide d’une échelle ou d’un palan.

Quant l'innovation se conjugue avec insertion, au service de la sécurité.

Du Centre nautique de Fouesnant, qui mène notamment une démarche exemplaire sur les pratiques handisport en nautisme avec l'association Chiboudig.

Et pour terminer cette journée cap sur Concarneau où le chantier  Espace Vag, a reçu le label régional Vague Bleue.

 

Soutenir l'insertion professionnelle

 
Permettre une insertion durable dans l'emploi. Telle est l'une des missions majeures du Conseil général.

Pour cela, le Conseil général au travers de son plan départemental pour l'insertion s'est donné pour objectifs de construire des parcours d'insertion vers l'emploi, de développer une offre d'insertion à finalité économique, de mobiliser une offre d'insertion sociale.

L'offre d'insertion départementale s'est concrétisée en 2008 par le soutien à 46 chantiers d'insertion soit 481 bénéficiaires du RMI, à 10 associations intermédiaires, à 3 entreprises d'insertion, à une entreprise de travail temporaire d'insertion, aux plans locaux pour l'insertion et l'emploi, à 20 actions spécifiques d'accompagnement vers l'emploi, à 10 ateliers d'insertion, à 23 actions d'autonomie sociale, à 80 actions d'accompagnement à la création d'entreprise.

Avec la commission insertion et économie, je me suis rendu le 9 octobre dernier en Pays de Brest à la rencontre des structures qui oeuvrent en la matière.

Des rencontres avec un chantier d'insertion, l'association Prélude de Guipavas (notre Jardin de Kerbellec), l'association AGSEL de Plougastel Daoulas, qui oeuvre à la gestion des espaces verts, chantier d'insertion qui vient de se structurer en SCIC, le foyer logement de jeunes travailleurs de Brest, géré par l'association AILE, qui conduit également des chantiers d'insertion en restauration, la SAS Tribord de Brest, entreprise d'insertion dans le domaine de la collecte, du traitement et de recyclage des déchêts, et enfin l'antenne de Landerneau de Sato Intérim, entreprise de travail temporaire d'insertion.

Une journée qui nous a permis d'appréhender ce qui fait frein à l'emploi, le logement, le transport, les question de santé...au moment où le RSA se met en oeuvre dans notre département.

Assemblée générale d'IDES

 C'était jeudi soir.

L'AG d'IDES, l'Association Initiatives pour les Demandeurs d'Emploi par la Solidarité, qui intervient depuis 1989 en accompagnement des demandeurs d'emplois des Pays de Quimperlé et Concarneau.

233 personnes ont ainsi bénéficié de contrats de travail, pour 594 clients.

Une assemblée générale où la crise économique et sociale a été évoqué avec ses incidences pour l'association à savoir des clients moins nombreux, dont le pouvoir d'achat s'érode.

Egalement au menu l'avenir d'IDES, à l'heure où l'Etat en particulier souhaite instaurer "un dialogue de gestion" avec les associations d'Insertion par l'Activité Economique.

Avec pour obligation aux associations de permettre 60% de sorties dites dynamiques, avec 25% vers l'emploi durable à savoir les CDI, dans les trois ans.

En clair, une "rupture" demandée aux associations dans leur travail, confrontée à une obligation de résultat, sans que l'Etat d'ailleurs ne semble s'interroger sur les moyens mis en oeuvre pour cela, si ce n'est par une baisse globale des dotations financières d'intervention...

Au moment où la crise frappe de plein fouet l'économie de notre Pays, et notamment l'économie sociale et solidaire et ses associations.

Une nouvelle convention de partenariat est également à l'examen entre le Conseil général et IDES qui devrait prévoir un accompagnement et un suivi renforcé de 17 bénéficiaires du RMI qui bénéficient des services d'IDES.

Une AG à laquelle j'ai tenu à participer tant IDES, ses professionnels et ses bénévoles, contribuent à remettre debout des publics si fragilisés. 

Pour en savoir plus : http://www.idesquimperle.org/

Jeudi à Brest. Un forum organisé par le Conseil général : l'insertion une chance pour l'entreprise interview au Progrès de Cornouaille

   « Les préjugés n’ont plus lieu d’être »

Vous présidez, au sein du Conseil général, la commission Insertion et économie. Deux termes qu’on voit rarement associés !

Au-delà des mots, il y a un symbole politique fort. Le champ de compétence majeur du Département, c’est l’insertion… Laquelle ne peut avoir de sens sans l’économie ! Lier les deux champs vient traduire une longue réflexion politique, qui elle-même se traduit dans les faits. Quand les services en charge de l’insertion évoquent un dossier, ceux qui se chargent de l’économie les entendent… Et inversement. C’est la logique de notre Agenda 21 qui permet de voir les champs de compétences se croiser.

 

Le troisième forum de l’insertion veut justement rapprocher deux mondes qui marchent souvent en parallèle, sans se croiser. Mais est-ce vraiment possible ?

Nombre d’entreprises nous confient qu’elles ont du mal à recruter, qu’elles sont même parfois en difficulté parce qu’elles ne trouvent pas les femmes et les hommes dont elles ont besoin pour leur activité. De l’autre côté, l’on trouve des personnes en parcours d’insertion, qui ne trouvent pas d’emplois durables et bien rémunérés. Par notre action, en insertion et en développement économique, nous travaillons à trouver des solutions pour que le lien se fasse entre les deux !

 

Les publics en insertion sont victimes de préjugés… Comment les faire tomber ?

On sait aujourd’hui qu’une personne au RMI qui touche une aide à la création d’entreprise réussit mieux à pérenniser son activité qu’un autre créateur ! Cela prouve bien qu’en accompagnant ces personnes, en levant les feins à l’emploi (gardes d’enfant, problèmes de logement…) et en travaillant avec nos partenaires sur la formation, les préjugés n’ont plus lieu d’être ! Et puis, les entreprises n’ont pas le choix : si elles veulent s’en sortir et trouver de la main d’oeuvre, elles doivent dépasser leurs préjugés et comprendre qu’une personne issue d’un parcours d’insertion, bien accompagnée, fera un excellent collaborateur !  

 

Propos recueillis par Élisabeth Jard