« Les préjugés n’ont plus lieu d’être »
Vous présidez, au sein du Conseil général, la commission Insertion et économie. Deux termes qu’on voit rarement associés !
Au-delà des mots, il y a un symbole politique fort. Le champ de compétence majeur du Département, c’est l’insertion… Laquelle ne peut avoir de sens sans l’économie ! Lier les deux champs vient traduire une longue réflexion politique, qui elle-même se traduit dans les faits. Quand les services en charge de l’insertion évoquent un dossier, ceux qui se chargent de l’économie les entendent… Et inversement. C’est la logique de notre Agenda 21 qui permet de voir les champs de compétences se croiser.
Le troisième forum de l’insertion veut justement rapprocher deux mondes qui marchent souvent en parallèle, sans se croiser. Mais est-ce vraiment possible ?
Nombre d’entreprises nous confient qu’elles ont du mal à recruter, qu’elles sont même parfois en difficulté parce qu’elles ne trouvent pas les femmes et les hommes dont elles ont besoin pour leur activité. De l’autre côté, l’on trouve des personnes en parcours d’insertion, qui ne trouvent pas d’emplois durables et bien rémunérés. Par notre action, en insertion et en développement économique, nous travaillons à trouver des solutions pour que le lien se fasse entre les deux !
Les publics en insertion sont victimes de préjugés… Comment les faire tomber ?
On sait aujourd’hui qu’une personne au RMI qui touche une aide à la création d’entreprise réussit mieux à pérenniser son activité qu’un autre créateur ! Cela prouve bien qu’en accompagnant ces personnes, en levant les feins à l’emploi (gardes d’enfant, problèmes de logement…) et en travaillant avec nos partenaires sur la formation, les préjugés n’ont plus lieu d’être ! Et puis, les entreprises n’ont pas le choix : si elles veulent s’en sortir et trouver de la main d’oeuvre, elles doivent dépasser leurs préjugés et comprendre qu’une personne issue d’un parcours d’insertion, bien accompagnée, fera un excellent collaborateur !
Propos recueillis par Élisabeth Jard
Salut Mick, ici isabelle perennes, je me permets d'utiliser ce moyen pour te faire parvenir une lettre que nous avons produit à l'IME de quimperlé, et qui je ne le doute pas, peut t'intéresser, si tel est le cas je te demande de la transmettre autour de toi. Et pour ma part je trouve que cela rejoint le thème de l'intégration Je t'en remercie bisous isa
Quimperlé, le 26 février 2009
Lettre aux élus
Objet : L’Utilisation des machines dangereuses dans les Instituts Médicaux Educatifs (I.M.E.)
Madame, Monsieur,
Suite à l’arrêté du 30 mai 2008, nous souhaitons attirer votre attention sur l’interdiction de l’utilisation de machines dangereuses par des jeunes en situation de handicap accueillis en Instituts Médico-Educatifs (I.M.E.).
Aujourd’hui toute dérogation à cette utilisation est invalidée, au motif que leur formation professionnelle ne s’inscrit pas dans une formation qualifiante, (obtention d’un examen reconnu). Or du fait de leurs difficultés, très peu de ces élèves auront la possibilité d’accéder à un CAP ou un BEP.
Jusqu’à présent cette dérogation permettait de leur offrir la possibilité d’utiliser divers outils professionnels par le biais de l’atelier d’enseignement technique. Pour ce public, en situation d’échec scolaire, le travail aux machines leur ouvrait d’autres perspectives d’acquisitions et les valorisait. Il convient de préciser que l’utilisation des outils est encadrée en permanence par un professionnel reconnu (Educateur Technique Spécialisé). En effet cette utilisation était autorisée après avis de l’inspecteur du travail, du médecin psychiatre ou généraliste de l’établissement, de l’éducateur technique référent et du responsable éducatif. Outre l’acquisition de compétences, les jeunes bénéficiaient d’un accompagnement nécessaire à leur insertion professionnelle et sociale, assuré par toute l’équipe éducative.
Ces jeunes sont pour leur grande majorité orientés vers des structures de travail protégé. N’oublions pas qu’aujourd’hui l’entrée en E.S.A.T. (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) requière une formation technique, que nous étions en mesure de leur apporter.
Les jeunes et leurs familles réagissent déjà et ne comprennent pas pourquoi un frein est apporté à leur intégration sociale et professionnelle. Ils le vivent comme une discrimination. Si nos établissements ne peuvent plus répondre à cette mission essentielle, quel avenir réservons-nous aux jeunes adultes en situation de handicap? Sans formation professionnelle nous réduisons l’espoir et les chances de leur intégration dans notre société.
Les jeunes ne comprennent pas un tel changement et les réactions sont multiples au sein des établissements :
· « Comment accéder à l’autonomie si on ne peut plus rien utiliser ! »
· « Déjà que nous n’avons pas beaucoup de choix de métier et qu’on ne peut pas faire comme les autres, aujourd’hui ils s’attaquent à notre âge et nous réduisent notre temps et les qualités de notre apprentissage » (Tiffany 18 ans)
· « Avec cette loi, je ne pourrai plus aller en CFA » ( Franck 15 ans)
· « Je ne peux plus travailler aux machines, comment je vais faire mes stages ? » (Grégory)
· « J’ai encore 3 ans à apprendre ça va être long sans utiliser les machines ! » ( Audrey 15 ans)
· « Le temps d’apprentissage dépend aussi du niveau des jeunes . Alors comment vont faire les plus faibles ? » ( Christelle 17 ans)
Pour les jeunes, la connaissance prend racine et consistance dans le concret (utilisation des machines), réel facteur de progrès dans le domaine des apprentissages.
De plus, les stages permettent une approche en douceur du milieu socio professionnel, notamment pour certains en dédramatisant la sortie de l’IME.
On peut donc se demander quel sera l’intérêt d’intégrer un élève en stage s’il n’a pas reçu la formation suffisante ? En diminuant le temps de pratique professionnelle des jeunes, ils ne pourront plus être évalués sur leurs capacités et savoir-faire techniques en situation de travail. Les missions principales de ce type de structure (adaptabilité et employabilité des jeunes) sont aujourd’hui nettement menacées !
En conséquence, ce sont les missions des IME qui sont remises en cause, au premier rang desquelles, la promotion, l’autonomie de la personne en situation de handicap et la valorisation de son travail (loi du 11 février 2005).
C’est pourquoi aujourd’hui nous vous interpellons, afin de remettre en question un texte qui restreint fortement les perspectives d’apprentissage professionnel de jeunes qui bénéficient d’une orientation en établissement spécialisé.
Nous ne pouvons que nous interroger sur ce qu’apporte ce texte en matière d’égalité des chances et de solidarité.
Vous remerciant de l’attention que vous accorderez à ce courrier et de bien vouloir intervenir auprès des instances parlementaires.
Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos respectueuses salutations.
L’ensemble de l’équipe éducative de
L’I.M.E. François Huon de Quimperlé.
NOM PRENOM FONCTION SIGNATURE
Rédigé par : perennes isabelle | 11 mars 2009 à 15:01
François je crois que dire que quimperlé est toujours aussi nul n'apporte pas grand chose au débat. Malgré les difficultés financières que nous connaissons sur el fonctionnement les investissements réalisées par l'ancienne municipalité étaient nécessaires.
Que proposez vous pour améliorer l'image de Quimperlé?
Rédigé par : Stéphane | 29 décembre 2008 à 23:47
22millions d'euros, pour quoi faire? c'est toujours aussi nul quimperlé.
Rédigé par : françois | 29 décembre 2008 à 13:00