Le Parti socialiste est malade. Incapable de se relever depuis ce funeste 21 avril...2002 !
Sept longues années d'errance. De tumultes...
Incapable en particulier d'entendre ceux qui tous les jours se battent pour porter haut son Idéal.
Incapable d'écouter ces dizaines, ces centaines, ces milliers d'élus locaux et militants qui au quotidien portent ses valeurs par leur travail acharné, en conviction. Et qui se désespèrent...
Des élus en particulier qui tous les jours s'évertuent à concilier efficacité économique, respect de l'environnement, et progrès social.
Qui se battent pour la reconquête de la qualité de l'eau (SAGE, CRE, programmes de bassins versants...), qui veulent contrecarrer un urbanisme dévoreur de foncier (SCOT), qui s'engagent dans la diversification énergétique (Filière bois énergie, schéma de développement de l'énergie éolienne...), qui ne veulent plus construire comme avant...
Tout cela c'est notre pratique quotidienne d'élu local, d'élu au Conseil général, à la Région, où le développement durable et l'agenda 21 sont les sillons de notre action.
Des élus locaux qui rencontrent pour le moment la confiance renouvelée de leurs concitoyens...notamment en Bretagne, mais pour combien de temps encore ?
Alors pourquoi une telle cassure ? Pourquoi le Parti socialiste est-il incapable d'entendre ceux qui tous les jours sont fiers d'être socialiste, et qui n'ont pas à "rougir" de leur pratique politique ?
Le parisianisme de ce parti est aujourd'hui une source inépuisable de destruction. Ce parti est miné par les écuries présidentielles. Il est détruit par ces "camarades" irresponsables dont le seul souci est d'exister personnellement et qui ont tout oublié de la dimension collective de leur combat, au service de l'intérêt général. Et dont la seule envie, préoccupation quotidienne est d'exister médiatiquement.
La constitution des listes pour les européennes en est un témoignage criant, là où les parachutages se mêlent aux sempiternels équilibres entre courants. Une subtile alchimie, incompréhensible pour les français, mais source intarissable de délectation pour les médias. Un poison destructeur pour notre famille politique.
Cette manière d'être rend illisible, invisible les évolutions idéologiques nécessaires.
Notre dessin, notre idéal n'apparaissent plus clairement. Nous sommes devenus pas à pas inaudibles.
Dimanche, c'est tout cela qui a été sanctionné. A Quimperlé, comme ailleurs.
Alors camarades au travail.
Le temps est venu de révolutionner nos pratiques politiques, de refonder notre parti. De rebâtir notre "logiciel" de compréhension du monde et de remettre de l'ordre dans notre "auberge espagnole".
Pour les français.
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