Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Nestlé Purina. Demain à Quimperlé

C'était hier.

Nous étions conviés par la direction de Nestlé à l'officialisation de la signature de la convention Etat-entreprise.

Un moment symbolique près de deux années après l'annonce de Nestlé de sa volonté de quitter Quimperlé.

Deux années ou nous avons travailler d'arrache pied avec l'ensemble des partenaires, dont les syndicats pour préserver à Quimperlé l'outil de production. 

Hier a donc été confirmé l'investissement de plus de 12 millions d'euros qui va être réalisé par l'entreprise pour moderniser l'unité de Quimperlé.

Certes l'"humide" a été fermée et avec elle près de 80 salariés ne travaillent plus aujourd'hui au sein de cette entreprise. Certtes il n'y a pas eu de licenciements sec.

Mais la plaie est vive et il faudra du temps pour oublier malgré tout ces moments difficiles pour les salariés et leurs familles.

C'est certainement tout cela qui a poussé la CGT à ne pas assister à ce moment. Plus que la grève nationale...

Pourtant de l'avis de tous et malgré la douleur bien compréhensible, l'essentiel a été préservé. Et un jour peut-être on réembauchera chez Nestlé. 

Cela aurait donc à mon sens mérité la participation de tous...

Et sans se renier pour autant !

Grève unitaire ?

A priori oui.

Pourtant l'histoire est bien pesante. Et la désunion de 2003 encore dans toutes les têtes.

Et la mémoire du Gouvernement bien vive.

Si les syndicats comptent bien sur la mobilisation de ce jour de centaines de milliers de manifestants dans toute la France, du secteur public comme du privé, pour "pousser le gouvernement à amender son plan sur les retraites qui entérine l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans", ils ne semblent pas avoir en fait réellement les mêmes objectifs.

Certes la CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et l'Unsa veulent afficher dans la rue leur unité pour "la défense de la retraite solidaire" et contre un projet gouvernemental jugé peu ambitieux et pesant seulement sur les salariés.

C'était d'ailleurs le cas ce matin à Quimperlé, l'unité était de mise et les salariés au rendez-vous.

Ainsi pour la CGT "Le gouvernement devra revoir sa copie sous la pression de la rue".

Quand au même moment et malgré leurs divergences, la CFDT, CFE-CGC se disent en fait pas opposés au principe des 41 ans, mais à son calendrier...

Vous avez dit Unité ?

L'avenir de Doëlan

La semaine passée, le Maire de Clohars-Carnoët a annoncé avoir engagé le dialogue avec le groupe Eiffage.

En jeu, l'avenir de l'ancienne conserverie Capitaine Cook.

Une très bonne nouvelle tant on ne peut se satisfaire de voir cette friche industrielle demeurer.

Mais un dialogue sur de nouvelles bases de discussions, puisqu'il s'agit d'engager une discussion d'égal à égal entre partenaires potentiels d'un projet pensé de concert.

Le port de Doëlan fait en effet partie de notre patrimoine commun.

A de multiples reprises je me suis étonné que l'ancien maire considère que ce dossier n'était pas de son ressort. Qu'il s'agissait d'une simple affaire privée entre un propriétaire et un acheteur et que son seul rôle consistait dès lors à s'assurer de la conformité légale du permis de construire déposé.

Pendant la campagne des cantonales j'ai ainsi dit en réunion publique que je considérais que par cette attitude il renonçait tout simplement à être maire, à ses prérogatives essentielles.

En effet l'urbanisme peut et doit aussi traduire une forte volonté politique. Celle d'aménager durablement et solidairement sa commune.

Jacques Juloux tient ainsi une promesse faite devant les cloharsiens et redonne par là même à la fonction de maire sa vocation première.

Oeuvrer pour l'intérêt général.

L'urbanisme n'étant qu'un outil. Au service de la population. Et de l'intéret général.

La proposition de rachat du terrain "Abiven" traduit doublement cette volonté.

Inauguration de la cité de la voile Eric Tabarly

Ils étaient tous là.

Lamazou, Le Cam, Pajot, Poupon... 50 anciens équipiers de Tabarly ont ainsi skippé les mythiques Pen Duick jusqu'à leur nouveau port d'attache.

La cité de la voile Eric Tabarly, inaugurée samedi, par Jacqueline et Marie Tabarly, l'épouse et la fille du plus célébre marin du monde.

Par Norbert Métairie, Jean-Yves Le Drian et l'ensemble des partenaires de ce projet.

La Cité de la Voile Eric Tabarly est ainsi la clé de voute de la reconversion touristique de l’ancienne Base de sous-marins.

Une ancienne base ainsi rendue aux lorientais.

Elle devient un lieu d’exposition permanente, un centre de ressources, un espace d’animations, et donc le port d’attache des Pen Duick d'Eric Tabarly. De merveilleux bateaux de course.

De cette inauguration, j'ai surtout retenu la ferveur populaire qui a accompagnée cette superbe après-midi et l'exposition temporaire consacrée àTabarly. Notamment ses dessins. A découvrir.

Une exposition à ne pas manquer, à visiter en famille.

Vraiment une belle réussite visitée d'ores et déjà par plus de 20000 personnes en un mois.

Un bel hommage dix années après sa disparition.

   

Pour la Paix

J'ai tenu ce matin à assister aux cérémonies commémoratives du 8 mai 1945. Qui commémorent la capitulation des nazis.

En souvenir de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et la Paix.

Pour saluer le courage de ceux qui n'ont jamais renoncé, qui n'ont jamais abdiqué.

Comme Lazare Ponticelli, le dernier "poilu" de la guerre 14-18 qui nous a quitté le 12 mars dernier.

C'est le 2 octobre 1981 que François Mitterrand fera du 8 mai un jour férié. Lui donnant ainsi encore plus de force.

Cloturant aussi une longue pèriode d'hésitation.

Il faut dire que dans le Pacifique les combats se poursuivaient.

Et que le 8 mai 1945, en Algérie, les massacres de Sétif et Guelma étaient commis.

Et que plus près de nous, à la poche de Lorient, si c'est bien le 7 mai 1945 que le cessez-le-feu est signé à Etel, la capitulation elle ne s'effectuera que le 10 mai à Caudan en présence du général Kramer, du général Rollins et du général Borgnis-Desbordes.

Les commémorations donnent lieu souvent à des analyses controversées des évènements.

Le Secrétaire d'Etat aux anciens combattants a demandé à la commission présidée par l'historien André Kaspi un "rapport sur les commémorations". A suivre.

"Au hasard" des rencontres

Et des retrouvailles.

Avec Arnoo et son compère "ptit Claude".

Des camarades de lycée.

Que j'ai retrouvé hier soir au cours du vernissage de l'exposition d'Arnoo. Au hasard café de Quimperlé.

Ave à la clef un concert du Peter's Uncles Blues Band de Pierrot.

Des retrouvailles donc. A l'époque il griffonnait beaucoup Arnoo.

Son style a bien évolué.

Avec pour coeur d'inspiration l'ivresse...

A découvrir. Avec ou sans modération.

Parti Breton

Un Parti qui se dit volontier nationaliste.

Qui considére qu'il existe effectivement une nation bretonne à défaut d'un Etat souverain.

Un Parti qui n'est ni de droite ni de gauche mais qui est sur un axe centriste et réformateur.

Et qui est prêt à passer des partenariats avec d'autres mouvements, notamment du Centre.

La semaine passée, la presse écrite régionale s'est fait l'écho de la première plateforme politique de ce "nouveau" Parti qui revendique à ce jour 400 adhérents et qui se prépare à participer aux élection régionales de 2010 voire les européennes.

A suivre...donc...

Ar Redadeg

La Redadeg est en effet passée par Quimperlé jeudi soir.

La Redadeg, Ar Redadeg, est une course inspirée de la Korrika basque, une course imaginée il y a 25 ans par un groupe de motivés pour défendre leur langue.

Le principe est ici le même. Une course de relais à travers toute la Bretagne, de Nantes à Carhaix en se passant un témoin, symbolique de la transmission d’une langue.

Les kilomètres ainsi parcourus sont vendus à des entreprises, des collectivités et chaque personne peut acheter des T-shirts ou participer à la course.

Chaque année, une association différente sera bénéficiaire des recettes. En 2008, Diwan en percevra les fruits et vues les difficultés financières que connait l’école ce sera chose utile.

La course a débuté à Nantes le 30 avril 2008 au soir et s'est terminée hier à Carhaix.

Une course sans interruption de 600 kms qui est passée par les communes où se trouvent des écoles en breton pour adultes ou enfants.

J'aurai du en être. Partie remise.

Pour plus d’infos http://arredadeg.free.fr/

Porte drapeau

Quel symbole ! Quelle merveilleuse reconnaissance pour ce sport et ce champion.

Tony Estanguet.

Et pour le Pays de Quimperlé !

Ses Roches du Diable où les pré-sélections olympiques se jouent.

Et pour le CKCQ.

Loin de la "pagaie de la discorde" de ces dernières années, pour reprendre un titre de l'un de nos journaux préférés.

Au moment où au sein de la Cocopaq les élus n'avaient pas réussi à se mettre d'accord sur "l'intérêt communautaire" du CKCQ.

Ici c'est de la reconnaissance Olympique dont il s'agit !

De quoi nous donner des idées...

Hommage à Aimé Césaire

Rencontre avec Aimé Césaire

Une rue de Quimperlé porte son nom, toute proche de celle de Victor Schoelcher autre symbole de l'abolition de l'esclavage en 1848. En 2006, j'ai rencontré Aimé Césaire à la mairie de Fort-de-France. Cet homme de 93 ans dégageait une impression de sérénité, et une force intérieure, due à sa passion pour le peuple antillais. Pourtant le récit de son parcours intellectuel et politique est tempétueux. Cet homme littéraire au contact de Léopold Senghor à Paris, défendra l'identité et la fierté des populations noires. Cet engagement s'est heurté aux idées colonialistes de son époque. Les peuples européens oublient facilement cette phase de l'histoire, où des villes comme Saint-Malo ou Nantes, ont prospéré sur la traite des esclaves noirs.

Aimé Césaire, par sa capacité intellectuel exceptionnel a fait ce travail de rupture, en revendiquant l'identité et l'histoire de son peuple. La négritude est son slogan de fierté.

Pendant l'entretien, avec émotion, il m'a raconté, une rencontre qui l'a marqué lors d'un voyage officiel en Casamance au Sénégal. Face à lui s'avançait une femme identique à sa grand-mère, cette apparition est le lien avec l'Afrique mais aussi un retour sur ses origines. Le lien des Antilles avec le trafic des esclaves est bien réel, créant l'identité créole, issue aussi d'une société esclavagiste qui considérait les Hommes comme du "mobilier".
Le combat de Césaire est de faire connaître l'identité et la fierté d'appartenir à une culture qui soit reconnue.
Il appréciait aussi en homme de lettres, la spécificité de la Bretagne au sein de la France. Homme politique, il a obtenu que les territoires Outre-Mer issus du colonialisme, soit à égalité avec les autres départements français. Engagé au parti communiste martiniquais, puis au parti progressiste, député et maire de Fort de France, Aimé Césaire est le représentant politique, symbole de tous les martiniquais.

Il n'a revendiqué, ni l'indépendance, ni l'autonomie, mais d'être traité à égalité avec les citoyens français.

Issu d'une famille modeste, brillant élève, il a acquis une culture littéraire française, mais il n'a pas oublié les souffrances de son peuple humilié et exploité par les colons qui se sont enrichis pendant deux siècles.

Né au début de la première guerre mondiale, il a redonné à son peuple, ses racines, sa fierté, et sa culture.
Les touristes sur les plages aux cocotiers, devraient lire Aimé Césaire pour comprendre la Martinique

DANIEL LEBRAS
Conseiller Municipal
Martinique, Avril 2008