3 questions à Michaël Quernez, Vice-président du Conseil général, président de la commission insertion et économie.
Quels sont les atouts du Finistère pour la création d’entreprises et leur développement ?
Les Finistériens. Leur esprit d’entreprendre. Cette volonté inébranlable de créer de la richesse. Cette capacité à parcourir le monde pour apprendre des autres. Pour faire de cette terre un pays où il fait bon vivre et bien vivre. Cette volonté de faire ensemble aussi. De travailler en réseau. Des acteurs économiques qui peuvent compter sur le savoir-faire des chambres consulaires, des technopoles, centres de recherche, universités… Qui bénéficient de la qualité de nos infrastructures : un réseau routier excellent, plusieurs aéroports, d’importantes liaisons maritimes, même s’il nous faut poursuivre nos efforts d’équipement. Je pense bien entendu au projet Bretagne à Grande Vitesse avec à terme Quimper et Brest à près de trois heures de Paris et le très haut débit, outil incontournable. Et puis nous devons dire haut et fort que le Finistère est une terre d’innovation économique et sociale. La marque « Tout commence en Finistère » représente la fierté de ce que nous sommes, d’être un territoire accueillant et qui doit être de plus en plus attractif.
Comment accompagne-t-il la mutation des filières économiques ?
L’agriculture et l’agroalimentaire sont à nouveau confrontées à des crises importantes. Les productions avicoles, porcines, laitières, légumières sont touchées de plein fouet. Le Conseil général, dans ce contexte, est un des acteurs publics qui peut concourir à leur soutien, à leur restructuration. Mais chacun sait que toute l’énergie des pouvoirs publics ne remplacera jamais la nécessité des acteurs de se fédérer, à construire une véritable filière, du champ à l’assiette. Aujourd’hui chacun se renvoie la responsabilité de la situation, dont les premières victimes sont les agriculteurs. Une autre chose est sûre : l’Europe doit mettre un terme aux concurrences déloyales notamment sociales. Mais heureusement que dans ces secteurs l’innovation est aussi quotidienne. Prenez les pôles de compétitivité Mer et Valorial dont les projets sont aujourd’hui créateurs d’emplois et de valeur ajoutée. Et puis nous préparons l’avenir en soutenant le développement des projets liés aux énergies marines, à l’économie décarbonée, aux réseaux intelligents, aux biotechnologies vertes et bleues, et en accompagnant les PME et les TPE dans leur accès aux crédits bancaires au travers des plateformes d’initiatives locales.
Comment le Conseil général soutient-il les emplois d’aujourd’hui et de demain ?
On assiste à une fragilisation continue du système productif et à une dégradation très forte de l’emploi. Si la politique de l’accès à l'emploi ne relève pas du Conseil général mais de l’État et de Pôle emploi, l’insertion des publics en difficulté, bénéficiaires des minimas sociaux, relève bien de notre responsabilité. Grâce aux « équipes emploi » notamment, le Conseil général prospecte des offres d’emplois auprès des acteurs économiques. En 2012, nous avons permis la signature de 454 contrats de travail à durée déterminée, et 183 en CDI. Nous sollicitons également les entreprises, dans le cadre de l’activation des clauses d’insertion dans nos marchés publics, et réservons une part des heures de travail obtenues en faveur des publics prioritaires. D’autres dispositifs existent comme les contrats aidés, un millier par an, ou les chantiers et ateliers d’insertion. Mais nous le savons, la clef d’un retour vers l’emploi durable passe par la formation. C’est pourquoi nous travaillons avec le Conseil régional de Bretagne, dont c’est la responsabilité.
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