C'était vendredi matin.
La session de la Chambre d'agriculture consacrée à la "situation des marchés laitiers, l'organisation de la filière demain, l'évolution des systèmes laitiers finistèriens".
Une session marquée par la manifestation organisée par l'APLI, soutenue par la Confédération paysanne et la Coordination rurale.
Dans un contexte marqué par le tout récent accord national sur les prix et le non-règlement du dossier Entremont.
Une manifestation organisée pour dire également et surtout l'opposition au projet d'organisation de la filière laitière proposée par la Chambre d'agriculture du Finistère de l'après-quota 2015.
Une organisation qui s'appuierait sur la contractualisation collective via des OP et des AOP, sur des agrandissements structurants des exploitations caractérisées en particulier par une tendance à la diminution du pâturage des vaches laitières...
J'ai ainsi assisté une nouvelle fois à un débat marqué par les questions européennes, le bilan de santé de la Pac, avec en toile de fond la loi LMA à venir en discussion au Parlement.
Ce que j'en retire :
C'est que l'annonce précipitée de la fin des quotas sans réelle alternative a plongé cette filière dans une crise historique, déstructrice humainement, socialement désastreuse et économiquement insoutenable.
Que la contractualisation avec des Organisations de producteurs, même collective, ne semble pas être une voie fédératrice, tant elle inquiète les exploitants.
Des exploitants qui pourraient en effet être confrontés en fin de contrat au possible transfert de propriété de leur production par l'OP sans qu'il n'ait aucune voie au chapitre !
Que l'expérimentation prévue en Bretagne de ce systéme renforce cette inquiétude. Une expérimentation qui anticipe ainsi l'adoption de la LMA qui prévoit bien cette disposition nouvelle.
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