Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Fédération départementale des comités locaux des pêches

Elle est lancée.

C'était donc en fin d'après-midi au Conseil général.

Fruit de la rencontre entre quatre des cinq comités locaux des pêches du Département. Nord-Finistère, Audierne, Douarnenez, Guilvinec.

Sans Concarneau.

"Mais la porte reste ouverte". Et gageons qu'un jour elle le sera.

Une fédération portée par le Conseil général pour fédérer une profession trop atomisée et donc en incapacité d'être un interlocuteur fort sur des dossiers de plus en plus nombreux et complexes.

Ainsi, cette fédération pourra être l'interlocuteur privilégié des collectivités locales, des associations, du grand public.

Lorsqu'il s'agira de travailler sur les Scot, de donner des avis sur natura 2000, de construire des dossiers liés au dragage, d'être l'interlocuteur du Parc marin d'Iroise, de travailler aux contrats bleus, aux questions énergétiques...

On est loin d'une structure nouvelle sans valeur ajoutée attendue. Avec une répartition également des missions trditionnelles dévolues aux CLP. Gestion de la caisse intempérie, amélioration des techniques de pêches, gestion administrative...

Mais bien d'un outil au service de la nécessaire restructuration de la profession pour porter un véritable esprit de filière aux côtés notamment des Organisations de Producteurs.

Un des six piliers de la stratégie pêche que nous défendons au Conseil général.

Quel avenir pour la pêche en Cornouaille ?

Tel était le thème du colloque de samedi matin à Fouesnant.

La filière pêche cornouaillaise est en effet confrontée, probablement, à l'une des plus importantes évolutions de son histoire. L'ensemble de ses repères traditionnels est remis en cause : coût de carburant, problématique de la commercialisation, équipements et services portuaires à restructurer, préoccupations environnementales, métiers qui peinent à recruter...

C'est pour aborder ces questions que la CCI de Quimper Cornouaille a invité tous ses partenaires et les professionnels à participer à ce colloque, dont le Conseil général.

Avec Annick Le Loch, députée et conseillère générale déléguée à la pêche, et Pierre Maille nous avons redit notre vonté, notre détermination, à contribuer à faire de la pêche en Cornouaille une place forte incontournable, une puissance économique majeure aux services des hommes et du territoire.

Nous avons redit ce qu'a été le travail du Conseil général ces deux dernières années et qui a débouché le 26 juin dernier sur le vote à l'unanimité d'une stratégie pêche pour le Finistère dont voici les six priorités.

 Aider la filière à se renforcer en modifiant son mode de gouvernance,optimiser et rationaliser l’outil portuaire, favoriser le renouvellement des hommes et de la flotte en tenant compte des spécificités finistériennes, faire du Finistère la référence en matière de pêche fraiche, promouvoir une pêche durable et responsable, développer la filière, et notamment les cultures marines, dans le respect d’une gestion harmonieuse de la bande côtière.

Cette stratégie nous a semblé samedi largement partagé.

Notamment sur la nécessité que l'Europe accepte enfin que la construction de bateau neuf, moins énergivore, avec des jauges revues à la hausse, soit possible et que la politique européenne ne se conjugue plus uniquement avec la casse des bateaux.

Sur le pôle pêche fraiche, soit une commercialisation qui intervient moins de huit jours après l'acte de pêche, chacun s'est accordé à dire que la Cornouaille avait la une carte maîtresse en main. Cela passe par de la certification, de la labellisation.

Sur la gouvernance, qu'une réorganisation s'opére pour que la profession puisse exprimer le sentiment de la filière. J'y reviendrai demain puisque cet après-midi au Conseil général, nous lancerons notamment la fédération départementale des comités locaux des pêches, un outil au service de cette ambition.

Pour reprendre l'expression de Pierre Maille, c'est bien un "Contrat de territoire" qu'il nous faut imaginer et concrêtiser. J'ai pour ma part parler d'une nécessaire révolution culturelle.

Pour que la pêche en Cornouaille retrouve des couleurs et de la vigueur. 

Visites des entreprises Bigard, Guelt et PDM

 

C'était hier.

Une visite des jeunes entreprises de la Pépinière de la Cocopaq, puis de Bigard, Guelt et PDM.

Ces trois dernières ayant toutes en commun d'avoir connues des moments délicats et de s'être continuellement adaptées à la conjoncture et aux marchés.

Concernant PDM, au delà du discours de la direction, c'est bien mes rencontres avec les ouvriers de cette dernière qui m'ont redonné confiance dans l'avenir.

Oui, ces derniers mois ont été extrêment dûrs pour eux et leur entreprise.

Oui, la mise au point de la fameuse machine 10 est particulièrement délicate.

Mais, les choses semblent enfin s'améliorer au quotidien.

Et aujourd'hui, c'est les 20% de compétitivité qui manquent à la machine la plus rapide au monde qui sont en passe d'être comblés.

Bigard, première entreprise en europe sur le bovin. Une des premières en porc.

Pdm, première entreprise au monde de production de papier à cigarette.

Guelt, une PME qui symbolise la vitalité de nos entrepreneurs locaux.

Rien n'est jamais écrit.

Mais le Pays de Quimperlé doit regarder l'avenir avec détermination.

Trois sénateurs socialistes finistèriens !

  François Marc, Maryvone Blondin, Jean-Luc Fichet.

Nos trois "nouveaux" sénateurs socialistes finistèriens.

Trois parmi les 9 nouveaux parlementaires bretons sur les 11 possibles.

Hier, c'est bien la gauche bretonne qui l'a emportée.

"Cette victoire confirme l’attachement des Bretons aux idées de justice sociale, d’équité territoriale, de service public de qualité et de proximité. Autant de valeurs défendues par les candidats lors de la campagne.

Ce résultat rappelle aussi la volonté des élus bretons de se faire entendre et de peser lors des prochains débats parlementaires, au moment où les projets de loi en préparation risquent de déstabiliser la cohésion sociale et territoriale en Bretagne.

Cette élection montre enfin que la Gauche est durable en Bretagne parce qu’elle est attentive, ouverte et rassemblée".

 

Tels ont été les mots de Jean-Yves Le Drian, le Président de la Région Bretagne à l'issue de ce scrutin.

 

Une victoire bretonne, amplifiée par le fait que 23 parlementaires supplémentaires vont rejoindre les rangs des parlementaires de progrès.

 

Qui auront pout tâche principale de moderniser le Sénat, de veiller à ce que les collectivités territoriales ne soient pas les victimes des réformes unilatérales de ce Gouvernement.

 

En attendant 2011 et l'alternance à laquelle il nous est enfin permis de rêver.

Poursuivre la rénovation du Sénat

 

Dimanche.

Elections sénatoriales.

Les "grands électeurs" (quelle expression !) vont se retrouver pour élire les quatres sénateurs du Finistère.

Si le Sénat mérite d'être profondément réformé je ne suis pas de ceux qui pronent sa disparition.

Le bicamérisme est à mon sens en effet un garant d'équilibre et de stabilité pour éviter les dérives hégémoniques d'une chambre monocolore.

Au Sénat, par ailleurs, un énorme travail est fait, quoi qu'on en dise, et notamment en matière législative à destination des collectivités territoriales.

Pour autant et malgré ce travail, il est faux de dire que le Sénat est la Chambre des territoires tant ceux-ci ne sont pas réellement représentés dans leur diversité.

Et que les territoires ruraux demeurent surreprésentés.

Donc une Chambre à réformer, notamment dans son mode de scrutin, totalement anachronique, mais une Chambre qui s'avère être un lieu de réflexion voire de débat.

Un lieu de débat qui gagnerait en diversité.

Pour cela, les élus de gauche et de progrès auront dimanche la responsabilité d'élire des sénateurs prêts à s'engager  pour changer de l'intérieur la Haute Assemblée.

Nos candidats s'y engagent.

"War-raok Penn ar bed. War-raok e breizh"

 

En avant le Finistère. En avant la Bretagne.

Ces par ces mots simples et chaleureux que Louis a achevé son discours dimanche dernier à la fête de la Rose de Scaër.

Un moment empreint d'une grande, très grande émotion.

Pour tous ceux qui l'accompagnent depuis 1971 dans ces combats du quotidien.

Pour tous ceux qui ont eu la chance de le rencontrer, de le croiser.

En arrivant dimanche, un homme est venu à sa rencontre.

"Cela fait plus de vingt ans que j'attends ce moment.Vingt ans que j'attends de vous revoir pour vous remercier de ce que vous avez fait pour moi et ma famille. Je ne voulais pas vous l'écrire, je voulais vous le dire".

Ces mots. Souvent, très souvent je les ai entendus.

Et tout est dit. Si simplement aussi. 

Conseil municipal de jeudi soir : tous pour le service public postal. A quelques nuances près

Deux motions...pour un résultat bien différent...comprenne qui pourra ou qui voudra !

Nous avons malgré tout voté la motion présentée par la municipalité. Ainsi approuvée à l'unanimité.

Malgré le fait qu'elle ne reprenne pas notre souhait exprimé en séance d'y inclure notre volonté qu'un référendum d'initiative populaire soit organisé à ce sujet, ni les amendements relatifs au bureau de poste de la place St Michel.

Motion donc de portée générale, qui ne prenait pas en compte nos amendements relatifs aux suites à donner aux fermetures de cet été du bureau de poste de la place St Michel et que nous avions transmis au maire.

Le maire ne le souhaitant pas...

D'où la motion que nous avons du présenter et dont voici le texte. Pour que ces fermetures ne restent pas sans suites.

Projet de motion pour la défense du service public postal

 Les élus de Quimperlé pour la défense du service public postal

 Le bureau de poste de la place St Michel a été fermé aux usagers du 28 juillet au 2 août et du 11 au 16 août.

Les élus de Quimperlé considèrent que de telles fermetures portent atteinte au service public de proximité accessible pour tous.

En conséquence, ils demandent à la direction départementale de La Poste qu’elle s’engage à ce que de telles fermetures ne se reproduisent plus à l’avenir, à ce que des locaux plus adaptés pour un meilleur confort de travail et des usagers soient trouvés en Haute-Ville, à ce que Quimperlé conserve bien ces deux bureaux de poste, l’un en Basse-Ville, l’autre en Haute-Ville, seuls garants d’un service public de proximité et accessible pour tous.

 

Nous aurions pu penser que ce choix de ne pas prendre en compte nos amendements était du à une question de pure forme.

Ne pas mélanger une motion à portée nationale et une motion à visée locale.

Et que le maire et son équipe voteraient avec nous notre motion de défense du service public postal de proximité à Quimperlé.

Et bien pas du tout !

Le maire a en effet choisi avec son groupe de ne pas participer au vote... !

Nous disant en substance qu'il faisait confiance aux dernières nouvelles dont ils disposaient de la part de La Poste, des nouvelles très optimistes et rassurantes pour l'avenir du bureau de la Place St Michel.

Et ce malgré les fermetures des lundis. Malgré les fermetures de cet été. Malgré la réponse que m'a adressé la directrice départementale qui ne nous apporte aucune garantie tangible. Malgré le processus de privatisation engagé.

Cette motion a ainsi été adoptée par 11 voix dont quatre élus de la majorité ( moins optimistes visiblement que leur maire), 3 abstentions dont Eric Rudwill (comprenne qui pourra...) et 0 contre. Et donc 19 refus de prendre part au vote.

Pour ma part, j'ai quelque peine à comprendre cette attitude...qui me parait être fondamentalement incohérente... et l'optimisme du maire malgré les actes de fermetures posés par La Poste.

Mais je suis tout prêt à partager cet optimisme.

Dès lors que ces nouvelles promesses seront tenues et que cela ne se fasse pas aux dépends de la basse-ville comme cela semble être le cas...

Si nous avons bien compris ce que nous a dit jeudi soir le maire.

Suite au prochain épisode...

Une rentrée pour mettre les choses au point : interview à Ouest-France

« Je ne cours pas après tous les mandats »

article paru le 10/09/2008

Benjamin du conseil général, vice-président en charge de l'Economie : le socialiste Michaël Quernez fait le tour de ses chantiers politiques.

Retour de vacances studieux. Entre le Département à Quimper, le cabinet du président de la Région à Rennes et Quimperlé le reste du temps, le chef de l'opposition municipale attaque une année riche. On le sent déjà en reconquête. Quels sont les principaux devoirs dans votre cartable de rentrée ? Avec mon équipe, nous gérons de gros dossiers : les ports, la pêche - dans un contexte difficile car, samedi, on a de nouveau cassé un bateau aux Guilvinec dans le cadre d'un plan de sortie de flotte - l'agriculture... Un autre volet de notre action concerne l'insertion. Le Département a la charge du RMI, mais le but reste de trouver à chacun un emploi pérenne. Quelles actions menez-vous envers ceux qui se trouvent les plus éloignés d'un travail ? Le constat est simple. Il existe des métiers en tension qui ne trouvent pas la main-d'oeuvre. De l'autre côté, des gens cherchent un job. Il faut faire en sorte qu'ils se rencontrent. Comment ? J'en discuterai avec des entreprises et les organisations patronales à l'occasion d'un forum organisé en décembre à Brest. En quoi l'expérience quimperloise vous sert-elle au conseil général ? J'ai appris le compromis. Sur l'agriculture par exemple, l'expérience à l'intercommunalité m'est utile pour comprendre la profession : aménagement du territoire, reconquête de la qualité de l'eau, productivité. Les enjeux sont considérables : car un emploi agricole, c'est cinq emplois induits. « Mon travail a été reconnu » Il ne reste vraiment aucune place pour un poste de premier secrétaire fédéral du parti socialiste dans le Finistère ? On prête toutes les ambitions aux jeunes : premier secrétaire, député, etc. Moi, je ne cours pas après tous les mandats. J'essaye juste d'être cohérent. Président de l'intercommunalité et conseiller général, ça aurait eu du sens comme cumul, vu que ces collectivités sont appelées à travailler ensemble. Mais finalement, c'est Pierre Maille qui vous a offert la possibilité de rebondir après l'échec des municipales... Le lourd travail effectué ici a été reconnu. Il m'a confié un lourd portefeuille alors que je suis (il a 37 ans, NDLR) le benjamin de l'assemblée. Ensuite, Jean-Yves Le Drian m'appelle. On peut encore imaginer qu'il s'agit là d'une reconnaissance. Maintenant, je l'avoue, ce n'est pas tout à fait ce que j'avais prévu. Quitter la communauté de communes a été difficile. Ce parcours vous éloigne-t-il de la députation ? Chaque chose en son temps ! Pour aspirer à des mandats nationaux, il faut une expérience locale. Je ne comprends pas que certains, je vise clairement la maire de Morlaix, s'imaginent parlementaires sans avoir encore prouvé leurs capacités localement. Ensuite, c'est aux militants d'investir le meilleur candidat. Je ne me lève pas tous les matins en pensant à l'Assemblée nationale. J'ai trop de respect pour les 65 % des électeurs du canton qui m'ont fait confiance pour les représenter au conseil général. À froid, quelle analyse tirez-vous de la défaite socialiste à Quimperlé ? De droite ou de gauche, toutes les villes moyennes ont basculé au même moment. Je remarque qu'elles vivent les mêmes syndromes : la perte de substance des services publics, des crises de l'économie traditionnelle dont elles restent dépendantes, l'incompréhension vis-à-vis des intercommunalités dont elles constituent le centre... Il y a eu beaucoup de confusion. Vous savez, nombre d'électeurs pensaient, à tort, que je pourrais malgré tout rester président de la Cocopaq ! Résultat, Quimperlé bascule et est aujourd'hui à rebours de son territoire. Localement, on vous entend beaucoup en conseil municipal. Peut-on imaginer qu'un jour, vous serez d'accord avec le maire ? Mais oui ! On aura certainement des combats communs. L'opposition ne s'oppose pas à tout, mais elle a dû intervenir dès le début du mandat sur des sujets - la crèche, la Poste, le CCAS et l'intercommunalité - où, d'après nous, la majorité n'était pas au rendez-vous. En revanche, sur l'école du Lézardeau, je travaille avec le maire depuis le printemps. La polémique sur la Poste n'a-t-elle pas été entretenue artificiellement ? Cette vacance de quelques jours en été, c'est un symbole. C'est la porte ouverte à la fermeture définitive dans le cadre d'une privatisation. Or, le maire était au courant dès la fin juin. Seulement, son entourage n'a pas jugé que cette décision était dangereuse... Moi, en matière de services publics, je pense qu'il ne faut rien lâcher. Je proposerai d'ailleurs une motion en ce sens, jeudi soir, au conseil municipal. Recueilli par Frédéric BARILLÉ.

Un demi-poste...pour Le Lézardeau

  En juin, on nous disait à l'Académie que les demi-poste ce n'était vraiment pas la solution.

Aujourd'hui on nous annonce un demi-poste...

"C'est mieux que rien. Le verre à moitié vide à moitié plein. On gère la pénurie"...

Les réactions suite à cette annonce sont diverses.

En tout état de cause avec 1 puis bientôt 8 élèves de plus que l'année passée on a un demi-poste en moins.

Et sans la mobilisation de tous...

Décidément, le service public d'éducation a bien des soucis à se faire pour l'avenir.

11000 postes en moins...on en voit aujourd'hui les conséquences. Malgré tout. 

De la maternelle au meilleur ouvrier de France...

Ce matin, nous étions à l'Académie pour demander la réouverture de la quatrième classe de l'école maternelle du Lézardeau.

Avec le maire et une parente d'élève, nous avons redis les conditions d'enseignement et d'accueil qui étaient faîtes aux 99 élèves.

Nous avons été écouté avec attention et "pour une fois" avec une certaine compréhension.

Cela sera-t-il suffisant ?

Trois postes sont disponibles pour tout le département et malheureusement le Lézardeau n'est pas la seule école dans cette situation. Réponse demain.

Fin d'après-midi au Conseil général.

Remise des diplômes de meilleur ouvrier de France. Sous l'égide du Ministère de l'éducation nationale.

A trois finistèriens. Deux tailleurs de pierre et un ébéniste.

"L'éducation et l'apprentissage au coeur de la vie"...

Espérons que les beaux discours de ce soir auront une portée demain lors de la commission administrative paritaire qui décidera de réouvrir ou non la PS1 du Lézardeau.