Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Il y a urgence à agir contre la fermeture des Urgences !

Presse du matin.

Conseil municipal d'hier soir.

A la une, puis à l'ordre du jour, la menace qui pèse sur les Urgences de nuit du Centre Hospitalier de Quimperlé.

Dès le 1er mai dernier, j'évoquais sur ce blog, la création des GCS et leurs incidences possibles. 

Car derrière ces Groupements se profile bien la volonté gouvernementale d'une hypercontration des services et effectifs médicaux.

Un nouveau combat va donc devoir certainement s'engager. Ci-joint le communiqué de presse de ce jour. 

"Ayant appris par la presse, qu'un audit et un rapport envisageaient la fermeture nocturne de l'accueil des urgences du Centre Hospitalier de Quimperlé, nous souhaitons marquer notre désapprobation.

Le Centre Hospitalier a pour mission d'assurer 24h/24, la permanence des soins non programmés sur un territoire étendu, en forte progression démographique. Elus du Pays de Quimperlé, nous sommes attachés à ce que les urgences assurent la sécurité des populations des 22 communes rurales et littorales, qui sont de leur ressort.

Souhaiter basculer les urgences nocturnes de communes souvent éloignées vers Lorient est en contradiction avec la notion même d’urgence vitale. De plus, cela contrevient aux déclarations gouvernementales sur l'environnement en obligeant les habitants à des déplacements routiers inutiles.

La suppression de l'activité nocturne des urgences, mettrait à nouveau en péril la réorganisation des services en cours, ainsi que la pérennité du Plateau Technique.

A l’heure où de nombreux hôpitaux voient leurs services menacées, nous ne pouvons que nous interroger sur la dégradation régulière du tissu sanitaire, en particulier dans le Finistère. Souhaite-t-on un désert sanitaire entre Quimper et Lorient ?

Le rapport du Sénateur Larcher, sur les conclusions duquel semble se baser la recommandation qui nous concerne, se présentait comme l’anti-réforme Dati. Le sénateur Larcher souhaitait laisser aux élus locaux toute leur place. C’est pourquoi nous demandons à Madame la Ministre de la Santé, un moratoire permettant qu’une concertation s’engage".

 Louis LE PENSEC, Sénateur

Gilbert LE BRIS, Député

Nicolas MORVAN, Président de la Cocopaq, Conseiller Régional

Michaël QUERNEZ, Vice-président du Conseil Général, Conseiller Général du canton de Quimperlé

Yvon LE BRIS, Conseiller Général du canton de Bannalec

Marie-Isabelle DOUSSAL, Conseillère Générale du canton d’Arzano

Joël DERRIEN, Conseiller Général du canton de Scaër

Claude JAFFRE, Conseiller Général du canton de Pont-Aven

D'autorité et avec dédain ! (bis) !

Fermeture de la chirurgie et de la maternité de Carhaix !

C'est par un fax lapidaire signé par le directeur de L'ARH Antoine Perrin que la décision est donc tombée sur le bureau du directeur de l'hôpital, ce matin.

Maternité et chirurgie de l'hôpital devraient fermer dès le 6 juin.

Voici les termes du fax officiel :

 

"Les autorisations des activités de soins de gynécologie - obstétrique, d'anesthésie et de chirurgie détenues par le CH de Carhaix-Plouguer sont suspendues à compter du 6 juin 2008, 18 h".

 

Sans commentaire !

 

Après Concarneau c'est donc Carhaix qui fait les frais de ces décisions unilatérales et sans concertation.

 

Maintenant nous allons voir comment la ministre qui est si attachée à cet hôpital... va agir.

 

En concertation certainement.

 

Vraiment il y en a ras le bol !

 

Biennale Egalité femmes-hommes

 "L’égalité entre les femmes et les hommes est une valeur citoyenne, un droit à faire vivre et respecter par tous. Elle concerne chacun de nous, femmes et hommes, filles et garçons".

La Région Bretagne organisait vendredi et samedi cette biennale pour celles et ceux qui ont envie de faire progresser l'égalité. Au programme : débats, ateliers de formation, expos, films, jeux, théâtre forum, activités ludiques et pédagogiques….

Samedi, je suis allé participer à une table ronde intitulée "Egalité dans la cité échangeons les bonnes pratiques" et dire ce que le Conseil général du Finistère fait en la matière. Aux côtés du Conseil général des Côtes d'Armor, d'ile et Vilaine, de la Ville de Rennes, du Conseil régional de Bretagne.

Mais avant j'ai pu écouter, au cours d'un séminaire d'échange, des chefs d'entreprises et créatrices d'entreprises nous dire les freins à la création d'entreprises par les femmes.

Questions de culture, de confiance en soi, de confiance faite, de difficulté à concilier vie privée et vie professionnelle... 

"Entreprendre au Féminin" partenaire au travers du programme européen Equal du Conseil général pour favoriser la création par des femmes d'entreprises participait de ce séminaire. Ils ont ainsi pu évoquer leur expèrience.  http://www.entreprendre-au-feminin.net/

Ce que j'en ai retenu. C'est que les préoccupation des finistèriennes mériteraient d'être partagées avec l'ensemble des bretonnes et que les réseaux entre collectivités, entre institutions, entre associations mériteraient d'être aussi en ce domaine renforcés.

Quant à la table ronde, elle aura surtout mis l'accent sur la responsabilité qui appartient désormais aux acteurs locaux, aux collectivités sur ces questions...

Responsabilité d'autant plus renforcée eu égard au désengagement progressif mais certain de l'Etat de nos politiques publiques.

Encore...me direz-vous.

Sur la nécessité de mettre en oeuvre des politiques publiques ambitieuses, voire "discriminantes" et d'être également dans nos collectivités exemplaires. D'avoir des Agendas 21 mobilisateurs et fédérateurs sur cette thématique forte de l'action publique qui demeure en devenir.

Le Conseil général mène d'ailleurs en ce sens un diagnostic pour analyser ses propres pratiques en interne.

L'égalité est un combat quotidien mais qui progresse à n'en pas douter grâce à de telles initiatives.

Les entreprises innovantes de demain

C'était hier.

L'Assemblée générale de la Technopole Quimper Cornouaille à laquelle j'ai tenu à assister.

Les Technopoles jouent en effet un rôle majeur dans notre économie départementale.

Leur rôle ?

Au coeur de la mondialisation économique et de la concurrence internationale, faire en sorte que nos entreprises en création ou en activité puissent bénéficier des transferts de technologies des laboratoires de recherche et universités et ainsi constemment innover.

Face aux défis et enjeux du Finistère dans ses principales filières, notamment la pêche, l'agroalimentaire, l'emballage, l'industrie de l'armement et les télécommunications, le Conseil général a également souhaité que la Technopole Quimper Cornouaille partage son savoir faire, son expèrience, ses réseaux avec la Technopole de Brest. Pour une plus grande efficacité.

C'est ce que j'ai rapellé hier, cette volonté. Depuis 2007, l'ensemble des entreprises et territoires du Finistère bénéficient ainsi des services des technopoles finistèriennes.

Le Conseil général soutien à hauteur de 173 000 euros la Technopole Cornouaillaise et alloue près de 225 000 à Brest Technopole pour leur fonctionnement.

Des Technopoles fortement engagées dans les pôles de compétitivité comme l'est le Conseil général qui a a versé près de 2 millions d'euros pour le moment pour soutenir des projets des pôles de compétitivité Mer, Valorial et Réseaux.

Hier, j'ai été en particulier très intéressé par le projet LIPOEIL qui étudie l'intérêt des acides gras oméga3 et des dérivés marins dans la modulation des pathologies oculaires. Acides gras issus notamment du poisson. Ce projet est soutenu par le Conseil général à hauteur de 24000 euros.

A découvrir. http://www.yslab.fr/

Satisform, Ijinus, deux entreprises prometteuses, récemment installées en Pays de Quimperlé, ont aussi bénéficié des services et précieux conseils de la Technopole.

Nestlé Purina. Demain à Quimperlé

C'était hier.

Nous étions conviés par la direction de Nestlé à l'officialisation de la signature de la convention Etat-entreprise.

Un moment symbolique près de deux années après l'annonce de Nestlé de sa volonté de quitter Quimperlé.

Deux années ou nous avons travailler d'arrache pied avec l'ensemble des partenaires, dont les syndicats pour préserver à Quimperlé l'outil de production. 

Hier a donc été confirmé l'investissement de plus de 12 millions d'euros qui va être réalisé par l'entreprise pour moderniser l'unité de Quimperlé.

Certes l'"humide" a été fermée et avec elle près de 80 salariés ne travaillent plus aujourd'hui au sein de cette entreprise. Certtes il n'y a pas eu de licenciements sec.

Mais la plaie est vive et il faudra du temps pour oublier malgré tout ces moments difficiles pour les salariés et leurs familles.

C'est certainement tout cela qui a poussé la CGT à ne pas assister à ce moment. Plus que la grève nationale...

Pourtant de l'avis de tous et malgré la douleur bien compréhensible, l'essentiel a été préservé. Et un jour peut-être on réembauchera chez Nestlé. 

Cela aurait donc à mon sens mérité la participation de tous...

Et sans se renier pour autant !

Grève unitaire ?

A priori oui.

Pourtant l'histoire est bien pesante. Et la désunion de 2003 encore dans toutes les têtes.

Et la mémoire du Gouvernement bien vive.

Si les syndicats comptent bien sur la mobilisation de ce jour de centaines de milliers de manifestants dans toute la France, du secteur public comme du privé, pour "pousser le gouvernement à amender son plan sur les retraites qui entérine l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans", ils ne semblent pas avoir en fait réellement les mêmes objectifs.

Certes la CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et l'Unsa veulent afficher dans la rue leur unité pour "la défense de la retraite solidaire" et contre un projet gouvernemental jugé peu ambitieux et pesant seulement sur les salariés.

C'était d'ailleurs le cas ce matin à Quimperlé, l'unité était de mise et les salariés au rendez-vous.

Ainsi pour la CGT "Le gouvernement devra revoir sa copie sous la pression de la rue".

Quand au même moment et malgré leurs divergences, la CFDT, CFE-CGC se disent en fait pas opposés au principe des 41 ans, mais à son calendrier...

Vous avez dit Unité ?

Service public hospitalier : décisions d'autorité

Quel rôle peuvent encore avoir les élus dans les décisions qui concernent les services publics hospitaliers ?

Après les allogreffes de Brest, supprimées par décision ministèrielle sans aucune concertation avec les élus locaux, les urgences de Concarneau pourraient donc fermer sans qu'aucune discussion ne soit également engagée.

Hier soir une table ronde à Concarneau était organisée afin de mieux comprendre ce qui motive une telle décision.

Etaient notamment attendus les services de l'Etat, le directeur du Centre hospitalier.

Ils ne sont pas venus.

Déniant ainsi toute légitimité aux élus locaux de pouvoir s'exprimer sur ces questions et d'être associés aux prises de décisions.

Vraiment et à de nombreuses reprises j'ai eu l'occasion de m'inquièter de l'apparition des conseils exécutifs où les élus n'ont plus de place dans la "gouvernance" des hôpitaux.

Aujourd'hui, nouvelle réforme oblige, on nous annonce la création de Directoirs sous la responsabilité exclusive des directeurs d'hôpitaux en lien avec les médecins.

Décidémment je me demande de plus en plus ce que font encore les élus locaux dans les conseils d'administration des centres hospitaliers qui ne seront plus que des chambres d'enregistrement.

De plus en plus, une parodie de démocratie. 

L'avenir de Doëlan

La semaine passée, le Maire de Clohars-Carnoët a annoncé avoir engagé le dialogue avec le groupe Eiffage.

En jeu, l'avenir de l'ancienne conserverie Capitaine Cook.

Une très bonne nouvelle tant on ne peut se satisfaire de voir cette friche industrielle demeurer.

Mais un dialogue sur de nouvelles bases de discussions, puisqu'il s'agit d'engager une discussion d'égal à égal entre partenaires potentiels d'un projet pensé de concert.

Le port de Doëlan fait en effet partie de notre patrimoine commun.

A de multiples reprises je me suis étonné que l'ancien maire considère que ce dossier n'était pas de son ressort. Qu'il s'agissait d'une simple affaire privée entre un propriétaire et un acheteur et que son seul rôle consistait dès lors à s'assurer de la conformité légale du permis de construire déposé.

Pendant la campagne des cantonales j'ai ainsi dit en réunion publique que je considérais que par cette attitude il renonçait tout simplement à être maire, à ses prérogatives essentielles.

En effet l'urbanisme peut et doit aussi traduire une forte volonté politique. Celle d'aménager durablement et solidairement sa commune.

Jacques Juloux tient ainsi une promesse faite devant les cloharsiens et redonne par là même à la fonction de maire sa vocation première.

Oeuvrer pour l'intérêt général.

L'urbanisme n'étant qu'un outil. Au service de la population. Et de l'intéret général.

La proposition de rachat du terrain "Abiven" traduit doublement cette volonté.

Service public minimum à l'école

Pour quatre journées de grève par an en moyenne voilà donc le service public minimum !

Que le candidat Sarkozy avait promis.

Que le Président a annoncé vouloir rendre obligatoire jeudi dernier au moment même où des manifestaions se déroulaient dans toute la France !

Quelle provocation !

L'idée. Faire encadrer les enfants par des fonctionnaires territoriaux dont ce n'est pas le métier, ( imaginez le garde champètre d'une petite commune rurale s'occupant seul des enfants de l'école), pour pallier à l'absence des enseignants voire des ATSEM, en grève.

Au delà des questions de responsabilités, légales, financières, administratives, c'est à une véritable attaque en règle contre le droit de grève auquel le gouvernement se livre ici.

En opposant les familles aux enseignants. Classique !

"Et puis si le gouvernement souhaitre mettre en place ce service minimum qu'il s'en donne les moyens".

C'est en substance ce que répondent les élus locaux au premier rang desquels le Président de l'AMF, le député-maire UMP Jacques Pellisard.

Le Maire de Quimperlé a aussi fait part de son opposition à la mise en oeuvre de ce service. Même si sa volonté semble plus reposer sur des questions "techniques" et légales, que sur des question de fonds je m'en félicite.

Inauguration de la cité de la voile Eric Tabarly

Ils étaient tous là.

Lamazou, Le Cam, Pajot, Poupon... 50 anciens équipiers de Tabarly ont ainsi skippé les mythiques Pen Duick jusqu'à leur nouveau port d'attache.

La cité de la voile Eric Tabarly, inaugurée samedi, par Jacqueline et Marie Tabarly, l'épouse et la fille du plus célébre marin du monde.

Par Norbert Métairie, Jean-Yves Le Drian et l'ensemble des partenaires de ce projet.

La Cité de la Voile Eric Tabarly est ainsi la clé de voute de la reconversion touristique de l’ancienne Base de sous-marins.

Une ancienne base ainsi rendue aux lorientais.

Elle devient un lieu d’exposition permanente, un centre de ressources, un espace d’animations, et donc le port d’attache des Pen Duick d'Eric Tabarly. De merveilleux bateaux de course.

De cette inauguration, j'ai surtout retenu la ferveur populaire qui a accompagnée cette superbe après-midi et l'exposition temporaire consacrée àTabarly. Notamment ses dessins. A découvrir.

Une exposition à ne pas manquer, à visiter en famille.

Vraiment une belle réussite visitée d'ores et déjà par plus de 20000 personnes en un mois.

Un bel hommage dix années après sa disparition.