A l'heure des restrictions budgétaires et donc des suppressions d'effectifs, la possibilité d'accueillir les 2-3 ans dans les écoles de notre département est clairement posée.
Même si aucun inspecteur d'académie ne s'est opposé officiellement à leur accueil. La loi est à ce sujet très claire et rend obligatoire celui-ci.
Mais tout est fait pour rendre pour autant difficile la scolarisation de ces derniers.
Par un système de comptage dont nos administrations ont le secret.
En créant des pèriodes où il est possible d'inscrire les enfants qui seront officiellement comptabilisés. Par la possibilité qui est offerte d'inscrire des enfants sans qu'ils soient officiellement comptés. A la libre appréciation des directions.
Mais en prenant selon des intérêts bien compris l'un ou l'autre chiffre au moment de prendre des décisions qui peuvent conduire à des fermetures de classes.
Cet après midi, j'ai accompagné les parents de l'école maternelle du Lézardeau à l'inspection d'académie en présence du Maire.
Toutes ces subtilités nous ont été exposées par l'inspectrice de secteur. Avec force détails.
Pour nous confirmer que l'inspecteur d'Académie n'aurait d'autre choix que de fermer la petite section et ainsi de contribuer à ce que les trois classes restantes comptent à la rentrée prochaine plus de 30 élèves voire 35 !
Alors que cette classe de petite section accueille aujourd'hui 23 élèves rééls. 13 selon la comptabilité officielle. Les inscrits officiels. Tel que cela était prévu en début d'année ! 10 ayant été accepté selon "le bon vouloir" de la directice.
Mais en février au moment d'une inspection ils n'étaient que 6. D'où la décision proposée !
Mais derrière cette possible fermeture de classe annoncée se pose une question de fond que l'on ne peut plus éluder.
Les écoles peuvent-elles accueillir dans de bonnes conditions tous les enfants de 2-3 ans ? Tous les enfants de 2-3 trouvent-ils dans l'école le lieu de leur épanouissement ? Sont-ils tous prêts à être scolarisés ?
Si ce n'est pas le cas, alors autant le dire officiellement. Et alors de se demander si les collectivités locales ont les moyens financiers de pallier à cette impossibilité d'accueil acceptée, revendiquée et assumée.
Et de savoir si les parents ont les moyens financiers de s'offrir un mode de garde alternatif. Crèche, assistante maternelle, jardin d'enfant...
A Quimperlé une seule crèche de 17 places, une autre de 25 en projet, initié par l'ancienne municipalité.
Un projet de jardin d'enfants par la Cocopaq pouvant accueilir les 2-4 ans.
Des solutions alternatives intéressantes, mais insuffisantes.
Et non financées. Par exemple la CAF s'était engagée à participer à hauteur de près de 300 000 euros à l'investissement du jardin d'enfant et autre RAM pour le projet initié par la COCOPAQ à Kermec.
Sans autre forme, il y a quelques jours, la CAF nous annonçait qu'elle n'avait pas ou plus les moyens financiers de participer à cet investissement.
En résumé un choix non assumé par l'éducation nationale. D'un autre côté des collectivités qui n'ont plus d'autres choix elles que de financer des structures alternatives avec ou sans les participations financières des partenaires !
Je vais écrire ces prochains jours à l'inspecteur d'académie pour lui signifier que décidémment ces décisions prises à l'aune de critères départementaux et au regard de dotations annuelles sont totalement inadaptées à la situation de nos territoires qui sont tous différents.
Dynamique démographique, permis de construire accordés, reveus moyens des ménages, capacités alternatives d'accueil devraient être des critères à prendre en compte.
Et enfin que l'Education nationale sorte de son superbe isolement et travaille avec les autres partenaires d'un territoire. Mairie, intercommunalité, Conseil général, Caf, à une vision dynamique et pragmatique des situations.
Une vraie révolution !
Qui suposerait des moyens...
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