Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

L'ARS est restée ARH. Enjeux pour le Finistère et le Pays de Quimperlé.

J'ai présidé il y a quelques années le Conseil d'Administration du Centre Hospitalier de Quimperlé.

J'ai alors été confronté à la complexité des questions de santé publique dans un contexte de restructuration hospitalière forcée et imposée.

Le dossier le plus difficile que j'ai eu à porter pendant mon mandat passé (2001-2008).

Et disons que la fermeture de la "chirurgie-maternité" restera comme étant la décision la plus difficile à "acter".

Au cours de ce mandat, je n'ai eu aussi de cesse de dénoncer, au moment de sa préparation et des débats parlementaires, la loi du 21 juillet 2009 dite loi HPST (hopital-patients-santé-territoires) et ses conséquences.

Dont la substitution des ARS aux ARH.

Et me suis alors largement inquiété de la capacité réelle des ARS à faire effectivement de « la démocratie sanitaire » un enjeu prioritaire de son action au quotidien, et non un simple slogan.

Et également de leur capacité à prendre en compte efficacement les questions liées au médico-social. Une des évolutions majeures de cette loi.

Alors au moment de l'examen du Programme Régional de Santé au Conseil général semaine passée, nous avons pu juger sur pièce de la capacité réelle des ARS à bien prendre en compte notamment les questions liées aux personnes âgées.

Disons que nous sommes contraints de constater que l'ARS de Bretagne est restée hospitalo centrée. Elle est restée ARH.

J'en veux pour preuve le fait que l'ARS a tout simplement omis de prendre réellement en compte les attentes des Conseils généraux, contrairement à ce qu'elle prétend, dans ce PRS.

Puisque nous avons des compétences légales dans le domaine des personnes âgées et des personnes handicapées, que nous avons des responsabilités fortes en matière de prévention et de protection maternelle infantile (PMI), et que nous avons pour mission d'aider à l'insertion professionnelle des personnes précaires notamment les bénéficiaires du RSA, qui ont des difficultés à accéder aux dispositifs de prévention et d'accès aux soins, l'ARS aurait du conduire avec les Conseils généraux de Bretagne des discussions privilégiées et renforcées.

Il n'en a rien été. C'est d'ailleurs ce qui nous a conduit à voter à l’unanimité un avis défavorable au Département. On sait aussi que le Conseil Général d’Ile et Vilaine et celui des Cotes d’Armor proposeront eux aussi un avis défavorable.

Quant à la majorité du Conseil général du Morbihan elle a émis un avis favorable. Mais malheureusement nous en voyons bien les raisons, plus liées à des considérations politiciennes qu'aux fortes attentes des morbihannais.

Aujourd'hui, nous demandons tout simplement que l'ARS prenne en compte l'ensemble des avis émis, ceux des Départements, du Conseil régional émis samedi dernier, mais aussi ceux de la FHF, des associations sollicitées et bien entendu l’avis de la CRSA.

Ceci lui permettrait d'engager en toute sérénité, avec les territoires de santé de Bretagne, les discussions à venir.

Et notamment avec les Conférences sanitaires de territoires, qui ont pour responsabilité d'élaborer les futurs Programmes Territoriaux de Santé d'ici juin prochain.

A ce sujet, dire qu'en tant que membre de la Conférence sanitaire n°3 Lorient-Quimperlé, membre de son bureau, du Conseil de surveillance du Centre Hospitalier de Quimperlé, je suis attentif à ces travaux et ceux à venir.

Et notamment à la mise en oeuvre des Fédérations hospitalières et des équipes médicales de territoire, clefs de voûte de la permanence des soins.

Pour le Centre Hospitalier de Quimperlé les enjeux sont réels. Concernant le laboratoire, la radiologie notamment.

Et comme Ouest-France s'en est fait l'écho il y a quelques jours pour les urgences.

Dire à ce sujet qu'une future fédération est certainement incontournable et donc utile.

Des coopérations existent déjà bien naturellement. Au quotidien.

Mais que celle-ci se devra d'être respectueuse des deux entités. Et qu'en aucune manière, sur l'autel des difficultés liées à la démographie médicale , elle ne devra consacrer un quelconque recul du service public de santé à Quimperlé et de la permanence des soins. En clair, les urgences de Quimperlé doivent garder leur « double garde » et rester accessibles 24h/24.

Ce risque existe. Le Président de la FHF Bretagne au moment des travaux du PRS l'a exprimé clairement en signifiant que les équipes médicales de territoire "peuvent amener à une réduction de l'offre existante".

La vigilance est donc de mise.

 

 

 

 

 

Coopération transfrontalière : Nouveau plan d'actions entre le Cornwall Council et le Conseil général du Finistère

C'était semaine passée.

La signature avec Alex ROBERTSON, Président du Cornwall Council, du nouveau plan d’actions 2012-2013 qui scelle des relations de partenariat dynamiques et communes dans les domaines de la culture, du développement économique, du tourisme et de l’attractivité territoriale entre le Finistère et la Cornouailles Britannique.

Il existe en effet entre nos deux collectivités une longue tradition de coopération qui a mûri et évolué au cours de ces dernières années. Les premiers contacts remontent à 1989 et un premier partenariat en matière de coopération européenne a vu le jour en 2007.

L’occasion s’est également prêtée pour installer la nouvelle Volontaire Internationale en Entreprise, Pauline PERDRIAUX, qui succède à Aline CHEVER, au Cornwall Council, à la direction du développement économique.

Ses missions sont de veiller à la mise en œuvre des projets de coopération entre les deux institutions et au développement de nouveaux liens de partenariat entre les acteurs des deux territoires.

Dans la continuité du plan d’actions signé il y a deux ans, le Conseil général du Finistère s’est engagé, avec son homologue du Cornwall Council, à poursuivre le travail réalisé sur les priorités fixées.

Ces priorités étaient étroitement liées aux objectifs du programme INTERREG IV A « France (Manche) Angleterre ». En 2 ans, deux projets européens INTERREG ont été proposés : MERIFIC (voirpost suivant) sur les énergies marines renouvelables et B.NEW sur l’entreprenariat des femmes.

 Au-delà des actions déjà engagées qui seront amplifiées, le plan d’actions 2012-2013 portera une attention particulière au projet CAPABLE sur les arts vivants ainsi qu’au développement du tourisme entre nos deux régions, notamment en ce qui concerne des campagnes de promotion commune ou la valorisation de nos parcs et jardins.

Où comment les collectivités territoriales contribuent très concrêtement à la construction de l'Europe des territoires et des citoyens.

 

Inauguration de l'EHPAD "Bois Joly" à Quimperlé

"Le 16 juin, Pierre Maille, Président du Conseil général, et Michaël Quernez, Vice-président et Conseiller général du canton de Quimperlé, ont inauguré  l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) «Bois Joly» à Quimperlé.

L’allongement de la durée de la vie représente un défi dans un département particulièrement concerné par le vieillissement de sa population.

Chef de file de l’action sociale en faveur des personnes âgées, le Conseil général se doit d’anticiper ce vieillissement de la population et de contribuer à la qualité de vie des personnes âgées. Le Conseil général y consacre 121 M€ en 2011.

La loi du 13 août 2004 relative aux responsabilités locales a confié aux départements le pilotage de la politique gérontologique. Ainsi, une réponse de proximité pour les personnes vieillissantes et dépendantes est assurée par le Conseil général. C’est le sens du 3ème schéma gérontologique «Bien Vieillir en Finistère» engagé depuis 2009, pour une durée de cinq ans.

Les principaux engagements de cette politique concernent la structuration de l’aide à domicile, la mise aux normes et la rénovation des établissements, l’optimisation, la mutualisation des ressources matérielles et humaines ou la mise en valeur du travail en réseau.

La politique du Conseil général pour les personnes âgées, c’est :

• La gestion des dossiers, et le versement de l’aide sociale et de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA), 19.600 bénéficiaires au 30 septembre 2010 (dont 9.000 en établissements)
• Le suivi et le contrôle des établissements d’accueil pour personnes âgées, 12.354 places d’hébergement en 2009, réparties sur tout le territoire
• L’agrément et la formation des familles d’accueil de personnes âgées
• La coordination gérontologique, avec les Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC), véritable outil d’information et d’aide à la personne, observatoire local qui permet de mieux cerner les besoins sur le terrain
• Un plan de mise aux normes des établissements d’hébergement pour personnes âgées a été voté dès 1998
• La participation à la formation des aidants à domicile
• 120 places en accueil de jour dans les établissements pour permettre aux aidants familiaux de prendre du repos (ex : malades d’Alzheimer)

En dépit des contraintes financières, le Conseil général continue de répondre aux besoins d’accompagnement du vieillissement et de la dépendance et financera les 516 places prévues dans le schéma.  

D’ici à 2013, 516 nouvelles places d’accueil en établissement seront proposées et réparties de manière équilibrée sur le territoire. En 2010, 103 places ont été créées.

Le nouveau bâtiment à «Bois Joly» a une capacité d’accueil de 84 personnes âgées dépendantes. Avec cette ouverture le site de Bois-Joly recouvre 255 places dont 30 pour l’Unité de Soin Longue Durée (USLD).

Le Conseil général du Finistère a investi plus de 1,7 million d’euros pour la restructuration de cet établissement (30% du coût)".

"Finistère à Gauche, Finistère pour tous" 

Bien vieillir en Finistère

Au delà des slogans des actes sont posés.

 Photo Ouest-France.

Pour ceux qui s'interrogent parfois sur l'utilité des investissements publics, je les invite à aller visiter le nouveau Bois-Joly.

Ce que j'ai tenu à faire samedi matin lors des "portes ouvertes", organisées par le centre hospitalier de Quimperlé.

Vous me direz il était temps !

J'ai en mémoire mes visites de 1998 à l'hôpital St Michel peu avant sa fermeture définitive et celle de Bois Joly où la cadre de santé avait tenu et à raison à me faire visiter les moindres recoins de Bois Joly pour me dire les conditions difficiles d'accueil pour les résidents et de travail pour les personnels.

40 millions d'euros ont donc été investis, des places ouvertes supplémentaires ouvertes (le Finistère sud reste pour autant déficitaire), qui accueilleront nos anciens et notamment ceux qui sont atteints par la maladie d'alzheimer.

Après la réfection de Moëlan sur mer, le centre hospitalier franchi là une nouvelle étape majeure de son histoire.

Certains y verront le signe d'une reconversion réussie après les fermetures de la maternité et de la chirurgie...

Onze longue années de travail acharné ! Ti ma bro est inauguré

L'idée a germé en 2000, l'inauguration a eu lieu samedi matin.

 

Onze longue, trop longues années... de travail acharné pour les bénévoles de l'association Ti Ma Bro, pour enfin voir aboutir ce projet de centre d'accueil de jour pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

Un lieu de vie qui va recevoir plus de 35 personnes par semaine, plus d'une trentaine de familles qui vont ainsi pouvoir se sentir rassurée de voir leur proche pris en charge dans de parfaites conditions, grâce aux professionnels mais aussi grâce aux trente-cinq bénévoles qui s'investissent sans compter.

Un moment de répit aussi pour les familles.

Le Département, l'État, le Lions Club) ont financé l'équipement (environ 750.000EUR). La commune a mis le terrain à disposition. Et la Cocopaq a soutenu sans réserve cette démarche. 

Un moment d'émotion donc pour toutes celles et ceux qui ont cru à cette belle idée, à ce projet, où la dignité humaine est au coeur de tout.

Marci à toi Michel et à toutes celles et ceux qui t'ont épaulé.

Merci pour ce beau moment samedi matin.

Tribune du Groupe socialiste et républicain du Conseil général

 

L'allongement de la durée de la vie, un défi majeur et une chance pour le Finistère de demain

En 2007, Nicolas Sarkozy, alors candidat à la Présidence de la République, déclarait dans son programme que « nos politiques de solidarité méritent mieux que l'avarice et le rationnement ».

Si nous partageons le discours du candidat Nicolas, nous ne pouvons que déplorer les actes du Président Sarkozy. Ainsi, l'Etat s'était engagé à financer la moitié du coût de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) lors du transfert de cette compétence aux Conseils généraux. Or, sa participation n'a cessé de diminuer au cours du temps, pour tomber à 31 % seulement en 2009.

Depuis 2003, c'est plus de 153 millions d'euros de dettes envers le Conseil général que l'Etat a accumulées, dont 94 pour l'APA. Loin de tenir ses engagements, le Président de la République prouve, encore une fois, qu'au-delà des promesses pour construire une société plus solidaire, il ne gouverne que pour nos concitoyens les plus aisés.

Au contraire, le Conseil général mène de nombreuses politiques pour renforcer les solidarités pour tous, à tous les âges de la vie.

Dans ce cadre, a été adopté en 2008 le 3^ème schéma « Bien vieillir en Finistère » qui propose la création de places d'hébergement pour nos aînés réparties sur l'ensemble de notre département. Parce que nous voulons que chacun puisse bénéficier d'une qualité de vie à tout âge. Parce que nous devons anticiper le défi de l'allongement de la durée de la vie et les évolutions démographiques à venir pour le Finistère. Entre 2010 et 2020, le nombre de personnes de plus de 75 ans devrait augmenter de 15 %.

Aussi, nous avons défini quatre grandes orientations : promouvoir un accompagnement de qualité des personnes âgées, concevoir des modes d'accueil appropriés à chaque situation, améliorer la coordination des acteurs et l'information, permettre la vie à domicile et prévenir la dépendance de nos ainés.

Ces derniers expriment le souhait de rester le plus longtemps possible chez eux, sans que cela soit synonyme d'isolement. Nous sommes particulièrement attachés aux liens entre les générations et à la participation à la vie sociale des plus âgés, qui peuvent apporter beaucoup aux plus jeunes, par leur expérience et leur savoir. Aussi, nous agissons pour favoriser le maintien à domicile.

Loin d'être une contrainte, l'allongement de la durée de la vie est une atout pour notre département. En 2010, nous continuerons à mettre en œuvre des politiques conformes à l'intérêt général. Nous poursuivrons notre action pour préparer un Finistère de demain, durable et solidaire, pour tous, à tous les âges de la vie.

Ti Ma Bro : une lueur d'espoir. Pour retrouver un sourire...

"A ceux dont les mains tremblent à l'idée d'un visage méconnu, peut-être reconnu, dont la mémoire refuse l'immédiat et se retranche au fond du temps, aux familles et aidants qui guettent une lueur d'espoir, à ceux qui comprennent que seul les coeurs aura les mots pour l'échange...".

 
Ces mots, ce poème de Michel Bignan resteront certainement gravés dans les mémoires de ceux qui étaient le week-end dernier à Querrien pour la pose de la première pierre du centre d'accueil de jour destiné aux malades d'alzheimer du Pays de Quimperlé.

Un centre d'accueil pour ceux qui souffrent, un moment de repos pour les aidants qui peuvent ainsi prendre un peu de temps pour eux, avant de retrouver celui ou celle qui leur est le plus ch(è)r(e).

Dix ans de travail pour les membres de l'association Ti Ma Bro, épaulés par d'autres association du Pays de Quimperlé, par les collectivités, dont la mairie de Querrien et la COCOPAQ. Cocopaq qui sous l'impulsion d'Annie Christien aura soutenu ce projet à toutes ses étapes.

Par le Conseil général, qui a fait du maintien à domicile sa priorité. 516 places d'accueil de jour, temporaire et d'urgence vont être créées dans les prochaines années avec une priorité forte pour les patients "désorientés". Et qui soutient à haiteur de 20% ce projet soit 115000 euros.

Vraiment ce n'était pas une première pierre comme une autre. Merci à toi Michel. Pour eux.

Enfin...

 

 

C’était hier. La pose de la « première pierre » de Bois Joly.

 

Et il était temps. Tant cet établissement est aujourd’hui il est vrai inadapté au confort de vie que l’on doit aux résidants.

 

Une restructuration de ces bâtiments qui datent des années 70 et qui comportera trois tranches de travaux portant la capacité d’accueil de 231 à 255 lits avec des chambres individuelles.

 

Un coût global d’opération de près de 35 millions d’euros dont près de 5 millions pour le Conseil général.

 

Alors si le « bien vieillir en Finistère », se conjugue souvent par le maintien à domicile le plus longtemps possible, il est vital d’offrir de tels établissements à nos anciens.

 

C’était donc un moment vraiment important pour nous tous.

 

Et j’avais hier en souvenir cette première visite rendue en 1998, où une surveillante avait insisté pout tout me montrer me demandant à l’issue de cette visite si je considérais que de telles conditions d’hébergement et de travail étaient acceptables…