Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Réaction de Pierre Maille suite à la réunion à Matignon avec le Premier Ministre

Le président du Conseil général du Finistère salue la décision sage et courageuse du premier ministre de suspendre la mise en œuvre de l’écotaxe sur l’ensemble du territoire national. Il invite l’ensemble des acteurs socioéconomiques bretons à contribuer, avec les pouvoirs publics et les élus bretons, à la réussite des chantiers en cours.

 « Le Premier Ministre a décidé de suspendre la mise en oeuvre de l’écotaxe sur l’ensemble du territoire national. C’est une décision sage et courageuse dont je me réjouis. Il a pris acte que ceux qui ont créé cette taxe n’ont ni anticipé son impact, ni précisé ses modalités d’application.

Il a également rappelé que la Bretagne se caractérisait jusqu’à présent par un travail collectif et constructif de ses acteurs économiques avec les pouvoirs publics et les élus bretons.

Ce travail partenarial était bloqué aujourd’hui par un seul sujet : les inquiétudes créées par l’écotaxe.

Très attaché au dialogue, en particulier pour construire le pacte breton pour l’agriculture, le Premier Ministre demande que puissent se mener en parallèle deux chantiers :

1 – L’un concernant l’écotaxe
Evaluer les incidences et les adaptations nécessaires pour ne pas nuire à la compétitivité de l’économie bretonne. Des propositions ont été avancées et méritent d’être étudiées (agriculture, agroalimentaire, pêche, zones les plus périphériques…).

2 – L’autre concernant la mobilisation des moyens publics au service de l’accompagnement des mutations de l’économie bretonne : préparation du Pacte, préparation du contrat de plan, des programmes opérationnels des Fonds européens et mesure d’urgence pour les salariés licenciés et les bassins d’emplois en difficulté.

Cette décision crée de nouveau les conditions d’un dialogue constructif au service de la Bretagne. J’invite l’ensemble des acteurs socioéconomiques bretons à contribuer, avec les pouvoirs publics et les élus bretons, à la réussite de ces chantiers. Ceux qui le refuseraient pour poursuivre dans sa voie de l’affrontement et de la violence montreraient en réalité leurs véritables arrières pensées : une bataille politicienne au service de leur idéologie mais au détriment de la Bretagne »

Je me félicite de la suspension de l’application de la taxe Borloo dite écotaxe

Je me félicite de la suspension de l’application de la taxe Borloo dite écotaxe.

Une suspension qui doit permettre de retrouver les conditions d'un dialogue apaisé et constructif avec ceux qui font la force de notre région.

Qui doit permettre à la Bretagne de bâtir un pacte d'avenir porteur d'innovations économiques et sociales.

Cette décision répond d'ailleurs en tout point à la demande des élus du Conseil général du Finistère qui le 17 octobre dernier adoptaient un vœu à l’unanimité en ce sens.

Pour mémoire, dès juin dernier je m’étais exprimé publiquement dans une émission de Tébéo pour dire qu’au vu de la situation économique cette écotaxe me paraissait pour le moins inopportune et que son ajournement me paraissait nécessaire. Position que je confirmais le 10 septembre dernier sur cette même chaîne.

 

Ecotaxe toujours...Interview donnée vendredi dernier au magazine Mobilettre

Loi de modernisation de l’économie et écotaxe : le double jeu de la grande distribution

« Il n’est pas raisonnable de demander de nouvelles dérogations bretonnes, parce que cela susciterait, normalement, les revendications d’autres régions », avait déclaré vendredi sur Europe 1 le président de la Région Bretagne.

Pierrick Massiot préconisait de reporter sur la distribution l’augmentation sur le produit fini. Mercredi 16 octobre, les chefs d’entreprise des magasins indépendants bretons E.Leclerc, Intermarché et U ont fermé leurs établissements de 9h à 10h en témoignage de leur solidarité avec les opposants à l’écotaxe. « Il y a beaucoup d’hypocrisie dans ce comportement dans la mesure où, en amont de tout cela, la grande distribution a largement contribué aux difficultés de l’agroalimentaire », souligne Pierrick Massiot.

Vice-président Economie et Insertion du Conseil général du Finistère, Michael Quernez enfonce le clou. « J’aimerais que les capitaines de la grande distribution nous expliquent clairement les effets induits par l’application de la loi de modernisation de l’économie (LME) de 2008 », explique-t-il. « Car les transporteurs ont été tenus d’augmenter leur rythme de livraison afin de faciliter la gestion des stocks de la grande distribution. Cette loi a généré une intensification des flux de transports ».

Donc des dégâts en matière d’environnement et des coûts supplémentaires à venir du fait de l’écotaxe. La loi LME impose en effet des délais de paiement plus courts, ce qui oblige les hypermarchés à payer avant l’écoulement total du stock. La grande distribution demande donc aux producteurs de livrer uniquement les quantités qui seront écoulées dans le mois, quatre fois 10 tonnes au lieu d’une fois 40 tonnes par exemple. Ce qui occasionne des coûts de transit plus important (transport+dégroupement de commandes), mais aussi des commandes de dernière minute occasionnant des flux tendus dans l’ensemble des opérations de production, une contrainte particulièrement difficile à gérer pour ce qui concerne les animaux vivants.

Les responsabilités sont très partagées sur ces questions. Que chacun balaie devant sa porte! Parce que l’écotaxe ne doit pas être le bouc émissaire des défaillances de certains acteurs de l’agroalimentaire breton », affirme Michael Quernez.

« Nous devons supprimer le dispositif tel qu’il a été imaginé par les législateurs à l’époque de sa création. Il est inopportun. Il ne faut pas l’appliquer. Ce n’est vraiment pas le moment. En revanche nous pourrions réfléchir à la mise en œuvre d’une éco-contribution, source de transition écologique et sociale. Cela aurait du sens et permettrait d’interroger les pratiques professionnelles tout en contribuant au financement des infrastructures de transport que nous réclamons à cor et à cri ».

    Retrouvez l'intégralité du dossier ici

Un schéma départemental pour le port de Concarneau

C'était lundi dernier. La présentation des orientations du schéma d’aménagement et de développement du port de Concarneau le 14 octobre 2013 lors d’une réunion publique organisée au Centre des Arts à Concarneau.Trois années de travail que j'ai conduit avec l’ensemble des acteurs institutionnels, les professionnels et les associations pour répondre aux attentes et aux besoins de chacun des acteurs du port de Concarneau.

Le Conseil général a en effet initié, dès 2009, une réflexion globale sur l’aménagement et le développement du port pour renforcer l’attractivité de ce site portuaire et pérenniser ses activités économiques pour les 15 prochaines années.

Cette démarche, conduite en étroite concertation avec la Chambre de commerce et d’industrie de Quimper Cornouaille (concessionnaire pêche et commerce), la ville de Concarneau (concessionnaire plaisance), et la Communauté d’agglomération a permis d’aboutir à unprojet d'aménagements à réaliser pour répondre aux enjeux économiques, environnementaux et touristiques du port.

 Les orientations de ce schéma portent sur 5 grands axes :

• Développer la réparation navale : il s’agit de permettre à la filière construction et réparation navale de rester compétitive dans le contexte de la mondialisation. Le projet prévoit la mise aux normes de l’aire de carénage (pour un montant estimé à 14M€) et la couverture de la cale sèche pour répondre aux enjeux environnementaux (montant estimé à 6M€) ; Pierre Maille a annoncé au cours de soirée que le Conseil général financera à hauteur de 30% les opérations liées à la construction et à la réparation navale (dérogation au taux classique de 20%).

• Conforter la filière pêche : le projet vise à rationaliser les espaces pour optimiser la criée et répondre aux exigences sanitaires. L’installation d’un cinquième ponton de pêche est envisagée ainsi que le déplacement du poste à gasoil (le coût global de ces opérations est estimé à 2,7M€) ;

• Développer la plaisance : le projet vise à réorganiser l’avant-port et l’arrière port, à créer un pôle technique petite pêche plaisance quai des Seychelles pour une estimation des travaux à 9 M € ;

• Réhabiliter les espaces économiques sur la zone portuaire : le projet a pour ambition d’offrir de nouveaux espaces pour l’accueil d’entreprises sur le quai Est (environ 16 000 m²), le réaménagement du 1er étage de la criée (2 000 m² disponibles) et l’installation de commerces dans le bâtiment à l’ouest de la criée ;

• Valoriser l’interface Ville-port : il s’agit d’un projet d’aménagement qui permettra de sécuriser le trafic urbain en cohérence avec l’activité des entreprises du port, de créer un équipement à vocation culturelle et/ou touristique en tête de criée et de créer un pôle multimodal pour les transports collectifs. Ces projets sont portés par la municipalité de Concarneau avec des études en cours.

  Lors de la réunion, avec mon Président nous avons tenu à souligner le caractère évolutif et non-prescriptif de ce schéma, dont les modalités de gestion restent à appréhender avec l’ensemble des acteurs. 

  Vous pouvez consulter la plaquette de présentation de ce schéma en cliquant ici.

Vœu des élu-es du Conseil général du Finistère sur l’écotaxe

Lors de la séance plénière du 17 octobre, les élu-es du Conseil général du Finistère ont voté un vœu à l’unanimité pour demander que dès à présent l’exonération de l’écotaxe soit actée en Bretagne et qu’à terme soit envisagée la suppression de l’écotaxe au vu des conclusions de l’observatoire régional.

« Considérant l’urgence caractérisée par la récente dégradation économique et sociale en Finistère,

Considérant la situation géographique périphérique et péninsulaire du Finistère,

Considérant la nature des activités industrielles majeures du Finistère qui nécessitent l’usage des transports routiers pour approvisionner les entreprises et livrer leurs productions,

Considérant la crise grave que traversent les entreprises agro-alimentaires du Département qui constituent le tissu industriel local,

Considérant l’incidence catastrophique que pourrait avoir l’application d’une taxe nouvelle sur les transports routiers sur l’économie finistérienne,

Le Conseil général du Finistère demande :

- que dès à présent l’exonération de l’écotaxe soit actée en Bretagne,

- qu’à terme soit envisagée la suppression de l’écotaxe au vu des conclusions de l’observatoire régional.

Il en va de l’avenir de milliers d’emplois, du maintien des entreprises sur le territoire et de l’attractivité du Finistère pour attirer de nouvelles activités ».

Ce vœu a été adopté à l’unanimité par les élu-es du Conseil général du Finistère lors de la séance plénière du 17 octobre 2013.

Vous pouvez télécharger ce voeu en cliquant ici.

Le dragage du port de Loctudy reprend cette semaine

Mercredi dernier, lors du comité d'information et de suivi des oparations de dragage des ports de Loctudy et de Lesconil, nous avons pu présenter les mesures faîtes ces derniers semaines.

- des analyses physico chimiques et du benthos réalisées le 6 juin 2013

- des mesures de bathymétrie réalisées les 10 et 11 juillet 2013

- des prises de vues sous-marine réalisées les 11 juillet et 27 août 2013. Celles du 27 août sont ici visibles et sont comparées à celles de mars dernier. Elles montrent la richesse des fonds.

  

- un trait de chalut réalisé sur une dizaine de points d’immersion (soit environ 10 000 m2) dans la zone du Petit Banc le 26 août 2013 qui n’a pas révélé la présence de vase mais celle de quelques cailloux et déchets. 

Autant de mesures qui montrent qu'il n'y a pas d’impact sur l’environnement due à cette opération dans les zones d’immersion.

Des résultats qui nous conduisent à décider la reprise des opérations.

En prenant cependant comme décision de tamiser les vases par une nouvelle grille qui dispose de mailles de 11 cm au lieu de 20cm, pour éviter en effet que des cailloux puissent tomber dans le chaland puis au fond de la mer.

Pour en savoir plus le Conseil général vous invite à prendre connaissance de ces élements d'information ici.

 

 

 

L'économie finistèrienne innove. Une émission de Tébéo

 

Malgré une conjoncture économique difficile, les entreprises finistériennes résistent et innovent, comme le démontre cette émission spéciale de Tébéo.

Pêche, nouveaux horizons : découvrez le dernier magazine d'En Liens et mon Interview

Déjà soumise à de nombreuses contraintes (vieillissement de la flotille, difficultés de recrutement, coûts énergétiques…), la pêche finistérienne vit de plus en plus dans l’incertitude du fait des tractations en cours sur la réforme de la politique commune de la pêche (PCP).

Pourtant, loin de baisser les bras, la filière se rassemble, s’adapte, innove, invente de nouveaux horizons. Parce que cette activité, partie intégrante de l’âme du Finistère, conserve un véritable avenir économique… sous certaines conditions.

Mon Interview.

Quel est le rôle principal du Conseil général en matière de pêche ?

Les ports de Cornouaille à dominante pêche et de Roscoff relèvent de la compétence du Conseil général*. Dans ce cadre, nous accompagnons les travaux de modernisation, d’optimisation et de rationalisation réalisés par les concessionnaires. Ces investissements ont pour objectif d’améliorer les performances environnementales, économiques et sociales. En 2012, le Département a investi 1,6 millions d’euros dans les ports de pêche finistériens, auxquels s’ajoutent 2,2 M€ en autorisations de programme pour la période 2013-2015.

Quels sont vos autres modes d’intervention ?
Le Conseil général soutient l’installation des jeunes marins-pêcheurs. Il subventionne des actions de modernisation et d’adaptation des navires de pêche (économies d’énergie, réduction des pollutions, sécurité, conditions de travail, aménagement des cales…). Il contribue à la promotion des métiers et s’attache à promouvoir une pêche durable et responsable en appuyant des projets innovants. Concernant les résultats, un indicateur se révèle particulièrement encourageant. Il s’agit du développement rapide et très significatif de la vente à distance dans les criées finistériennes. Ce système repose sur la confiance puisqu’il s’agit d’un achat « à l’aveugle ». Son succès témoigne de l’existence d’une véritable chaîne de qualité et de traçabilité dans les différents ports de pêche du département.

En quoi la pêche reste-t-elle un enjeu majeur pour le Finistère ?
Malgré les plans de sortie de flotte successifs et les mutations en cours, la pêche fraîche représente une filière d’avenir et un atout fort face à la concurrence internationale. Afin de l’exploiter pleinement, il est souhaitable que les ports travaillent ensemble. C’est dans cet esprit que nous venons d’engager, dans un large esprit de concertation, une étude stratégique de développement des ports départementaux dont la restitution est prévue fin 2015.

Que regrettez-vous dans le positionnement actuel de l’Union Européenne ?
Elle semble considérer que l’unique façon d’appréhender la gestion de la ressource passe par la réduction de la flotte. Nous pensons au contraire qu’il vaut mieux donner à la filière, qui a besoin de confiance et de visibilité, les moyens de la renouveler. Un bateau neuf incarne tous les enjeux européens : sécurité, qualité, sélectivité, moindre consommation énergétique, attractivité des métiers…

*Sur les 14 ports bretons équipés d’une criée, seuls ceux de Brest,
Saint-Malo et Lorient sont de la compétence de la Région.
Les autres relèvent des Conseils généraux.

Soutenir la pêche finistèrienne : les décisions de la dernière commission permanente

Sur les 14 ports bretons dotés d’une criée, ceux de Brest, Saint-Malo et Lorient sont de la compétence de la Région Bretagne. Les autres relèvent des conseils généraux.

Dans notre département, le Conseil général accompagne ainsi les travaux de modernisation, d’optimisation et de rationalisation réalisés par les concessionnaires, l’Etat, les communes ou les EPCI.

En 2012, le Département a investi 1,6 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 2,2 millions d’euros en autorisation de programme pour la période 2013-2015.

Lors de la Commission permanente du 3 juin 2013, l’Assemblée départementale a ainsi décidé d’accompagner plusieurs projets portés par les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) de Quimper Cornouaille et de Morlaix :

• les constructions de locaux techniques pour le traitement de l’eau de mer dans les ports du Guilvinec, de Concarneau, de Loctudy, Saint-Guénolé et Douarnenez (plus de 120 000 € de subvention du Conseil général)
• le projet de construction d’une aire de carénage dans le port d’Audierne (plus de 23 000 €)
• le projet de refonte des magasins de marée dans le port du Guilvinec (plus de 12 000 €)
• le projet d’équipement de distribution de glace bord à quai dans le port de Loctudy (plus de 2 700 €)
• les projets de construction d’un ponton pêche et d’acquisition de matériel de pesée dans le port de Roscoff-Bloscon (83 000 €.).

 

Le nautisme : mieux le connaître...

Le nautisme est un atout majeur de notre département.

C'est fort de cette conviction qu'avec Nautisme En Finistère nous avons à cœur de soutenir activement le développement de la filière et de préparer son avenir.

C’est en ce sens qu’un Observatoire du nautisme a récemment été mis en place.

Pour ma collègue Nathalie Conan, Présidente de NEF « Cet Observatoire est un outil unique en son genre en France, dédié à la connaissance du nautisme dans toutes ses dimensions. Et c’est un outil partenarial puisque nous souhaitons travailler avec les acteurs institutionnels et économique du département. C’est également un outil d’aide à la décision et de suivi de la filière nautique ».

Le premier bilan de l’Observatoire a ainsi été présenté le 6 juin dernier aux partenaires de NEF et à la presse.

Il a mis en valeur les chiffres clés de la filière qui fait du Finistère un des premiers territoires du nautisme en France et en Europe.

On compte ainsi dans notre département 14 ports structurants et 370 petits ports et sites de mouillage, près de 27 000 plaisanciers, plus de 180 000 pratiquants individuels des activités nautique… au total ce sont plus d’un millier de structures nautiques, entreprises et associations qui font du nautisme un des piliers économique, social et culturel du Finistère et des Finistériens.

Nathalie Conan a annoncé lors de cette présentation que « l’Observatoire produira des études décrivant l’évolution de la filière et permettant d’éclairer certains questionnements spécifiques liés au nautisme et à la maritimité. Il collaborera aux travaux menés par les partenaires et mettra à leur disposition les données et informations utiles à la connaissance de la filière nautique et de ses activités sur le territoire ».

En résumé un outil indispensable qui nous sera bien précieux dans les prochaines années pour prendre des décisions pertinentes.