Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Communiqué de presse : Plan Européen d’Aide aux plus Démunis : les associations caritatives du Pays de Quimperlé se mobilisent

Suite aux menaces de réduction drastique du Plan Européen d’Aide aux plus Démunis (PEAD), les Conseillers généraux du Pays de Quimperlé, membres du groupe « Finistère à gauche, Finistère pour tous », se joignent à la mobilisation des associations.

Rappelant son attachement au principe de solidarité comme fondement politique de l’Europe, le groupe de la majorité départementale s’est saisi de cette question dès la séance plénière du 23 juin 2011, à l’occasion de la présentation par Michaël Quernez, Vice-président du Conseil général, de la contribution du Conseil général à la réforme de la Politique Agricole Commune.

En effet, créé en 1986, ce plan d’aide alimentaire à destination des ressortissants européens se nourrissait à l’origine des excédents de produits agricoles et venait approvisionner les banques alimentaires de nos départements. Or, les stocks agricoles européens diminuant, l’Europe a du opter pour un financement direct, récemment censuré par la Cour de Justice de l’Union Européenne, par un jugement du 13 avril.

En 2011, près de 18 millions de personnes en Europe, 4 millions en France, accèdent à ce programme d’une valeur de 480 millions d’euros, soit approximativement 1 euro par habitant d’Europe !

En Finistère, c’est plus de 7.800 personnes qui bénéficient de l’aide de la banque alimentaire et l’apport de l’Europe représente environ 34 % des denrées distribuées.

Alors que l’Europe est secouée par une crise économique, financière et de la dette sans précédent, que la précarité et les besoins des populations ne cessent d’augmenter, les Conseillers généraux du Pays de Quimperlé trouvent totalement inacceptable d’arrêter ce programme.

En réponse à une question écrite de Maryvonne Blondin, Sénatrice socialiste du Finistère, le gouvernement s’est engagé fin août à agir pour la sécurisation juridique de ce fond et la pérennisation de son financement. Il y a loin de la parole aux actes !

Le groupe socialiste et républicain du Conseil général du Finistère, par la voix des Conseillers généraux du Pays de Quimperlé, demande aux côtés des acteurs associatifs, la sécurisation et la pérennisation de ce programme afin de maintenir la solidarité au cœur de notre pacte social européen.

Les Conseillers généraux du Pays de Quimperlé :

- Marie-Isabelle DOUSSAL, Conseillère générale d’Arzano

- Guy LE SERGENT, Conseiller général de Bannalec

- Claude JAFFRE, Conseiller général de Pont-Aven (Moëlan sur Mer, Nevez, Pont-Aven, Riec sur Belon)

- Michaël QUERNEZ, conseiller général de Quimperlé

- Joël DERRIEN, Conseiller général de Scaër

Clauses d’insertion : le Conseil général fédère les acteurs du département autour d'une nouvelle Charte

C'était vendredi.

La signature par Pierre MAILLE, Président du Conseil général et nos partenaires, de la 2^nde Charte départementale pour la mise en œuvre des clauses d’insertion dans les marchés publics.

Chef de file de l’insertion dans le Finistère, le Conseil Général est en effet engagé dans une politique volontariste d’insertion professionnelle en faveur de personnes rencontrant des difficultés particulières d’accès ou de retour à l’emploi.

A ce titre, nous avons souhaité dès 2006 encourager le recours aux clauses d’insertion dans la commande publique afin d’enclencher une véritable dynamique départementale au service des publics éloignés de l’emploi.

Engagement rendu possible par les entreprises du département, qui ont intégré la nécessité de promouvoir un développement socialement responsable.

La charte départementale pour la mise en œuvre des clauses d’insertion dans les marchés publics, élaborée en concertation avec les fédérations d’employeurs concernées par la commande publique, a pour objectif de fixer les principes de mise en œuvre des clauses d’insertion professionnelle dans les marchés publics du Conseil général et des collectivités qui se sont associées à la démarche.

L’enjeu principal est de développer un partenariat réussi entre les maîtres d’ouvrage, les entreprises et leurs représentants et les partenaires de l’insertion. Cette charte vise en outre à harmoniser les pratiques et à garantir l’efficacité des clauses. Pour ce faire, une plateforme départementale d'activation des clauses a été créée.

Dix-neuf nouvelles collectivités et structures publiques ont ainsi signé la 2^nde Charte départementale, portant à 32 le nombre de maîtres d’ouvrage publics engagés dans cette voie.

Entre 2006 et 2010, 787 personnes ont déjà pu bénéficier de cette clause.

Parmi elles, 35% de demandeurs d’emploi de longue durée, 33% de bénéficiaires du RMI puis du RSA, 28% de jeunes de moins de 26 ans, 3% de personnes en situation de handicap. Au final, 30% des mises à l’emploi ont concerné des emplois durables de plus de six mois.

Preuve que ces clauses d’insertion dans la commande publique sont un levier essentiel de la lutte contre le chômage et l’exclusion. 

Mais nous souhaitons aller plus loin encore. C'est ce que j'ai tenu à mettre en perspective au cours de cette rencontre.

Notre ambition est désormais de mobiliser de nouveaux secteurs d’activité, comme par exemple dans les transports, où la négociation de la nouvelle délégation de service public a permis d’obtenir des entreprises délégataires un engagement à consacrer au minimum 25% de leurs recrutements liés aux départs à la retraite au public en insertion.

Autre volonté que j'ai tenu à exprimer : promouvoir l'insertion dans le tertiaire et ainsi permettre aux femmes d'accèder à ces emplois.

Notre département compte 18000 personnes recevant le RSA.

Les clauses d'insertion, peuvent les aider à remettre le pied à l'étrier.

 

Coopération transfrontalière : Nouveau plan d'actions entre le Cornwall Council et le Conseil général du Finistère

C'était semaine passée.

La signature avec Alex ROBERTSON, Président du Cornwall Council, du nouveau plan d’actions 2012-2013 qui scelle des relations de partenariat dynamiques et communes dans les domaines de la culture, du développement économique, du tourisme et de l’attractivité territoriale entre le Finistère et la Cornouailles Britannique.

Il existe en effet entre nos deux collectivités une longue tradition de coopération qui a mûri et évolué au cours de ces dernières années. Les premiers contacts remontent à 1989 et un premier partenariat en matière de coopération européenne a vu le jour en 2007.

L’occasion s’est également prêtée pour installer la nouvelle Volontaire Internationale en Entreprise, Pauline PERDRIAUX, qui succède à Aline CHEVER, au Cornwall Council, à la direction du développement économique.

Ses missions sont de veiller à la mise en œuvre des projets de coopération entre les deux institutions et au développement de nouveaux liens de partenariat entre les acteurs des deux territoires.

Dans la continuité du plan d’actions signé il y a deux ans, le Conseil général du Finistère s’est engagé, avec son homologue du Cornwall Council, à poursuivre le travail réalisé sur les priorités fixées.

Ces priorités étaient étroitement liées aux objectifs du programme INTERREG IV A « France (Manche) Angleterre ». En 2 ans, deux projets européens INTERREG ont été proposés : MERIFIC (voirpost suivant) sur les énergies marines renouvelables et B.NEW sur l’entreprenariat des femmes.

 Au-delà des actions déjà engagées qui seront amplifiées, le plan d’actions 2012-2013 portera une attention particulière au projet CAPABLE sur les arts vivants ainsi qu’au développement du tourisme entre nos deux régions, notamment en ce qui concerne des campagnes de promotion commune ou la valorisation de nos parcs et jardins.

Où comment les collectivités territoriales contribuent très concrêtement à la construction de l'Europe des territoires et des citoyens.

 

Le Fromveur II, nouveau navire départemental assurant la desserte des îles, mis à l'eau

J'ai tenu hier auprès de Pierre MAILLE, de Chantal SIMON-GUILLOU, 1^ère Vice-présidente du CG, et bon nombre de mes collèges élus du Département, de la Région, du Député, de la mairie, à participer à la mise à l’eau du nouveau navire départemental, le Fromveur II.

 
Intégralement financé par le Conseil général à hauteur de 12,2 millions d’euros, succédant au Fromveur mis en service en 1977, ce bâtiment assurera les liaisons entre les îles de Sein, Molène, Ouessant et le continent, afin de garantir la continuité territoriale en Finistère avec les îles, qui font partie de la richesse de notre département.

Construit par l’entreprise PIRIOU, basée à Concarneau, il pourra embarquer jusqu’à 365 passagers dans des conditions de transport optimales, notamment pour la prévention du bruit et des vibrations. Une attention toute particulière a été apportée sur l’accessibilité du bâtiment : il est équipé d’un ascenseur, 6 places sont dédiées aux personnes à mobilité réduite et sur sa consommation énergétique. Il répond également aux exigences environnementales relatives à la réglementation sur le rejet de polluants, de gaz a effet de serre.

En outre, le Conseil général a souhaité que ce chantier soit exemplaire.

Ainsi, afin de permettre à des personnes éloignées du monde du travail de reprendre pied, 1 500 heures de travail ont été effectuées par des personnes en insertion professionnelle sur les 80 000 heures nécessaires pour la construction de ce navire.

Si cela peut paraitre peu, cela permet tout de même à certains bénéficiaires de retrouver à terme un emploi stable.

La mise en service du Fromveur II est prévue courant décembre 2011.

Soutenir l'économie départementale : visite des ports du nord-Finistère

C'était mecredi dernier. Visite des 3 ports départementaux du Nord-Finistère à l’île de Batz, Roscoff Vieux-Port et Roscoff-Bloscon. Avec mon collègue Jacques Edern, conseiller général.

Cette journée de travail m’a permis de faire le point sur les préoccupations des élus locaux et comment le Conseil général peut accompagner utilement et efficacement leurs projets.

La visite de l’Ile de BATZ m'a permis de rencontrer le Maire M. GUY CABIOCH, de visiter la cale de l’île aux moutons, ouvrage départemental concédé à la commune, qui a subi d’importantes dégradations et qui nécessite des travaux de renforcement.

Avec le maire de l'Ile de Batz et Jacques Edern

De visiter également la cale de mise à l’eau du canot de la SNSM doont des travaux travaux de confortement sont nécessaires et estimés à 90.000 euros. Le Conseil général financera ces travaux à hauteur de 22 500 euros (CP de juillet) ainsi que la Région. Travaux prévus au printemps 2012.

Puis je me suis entretenu avec le maire de ROSCOFF, JOSEPH SEITE, et les services techniques de la mairie sur le projet de rénovation de l’estacade d’accès à l’île de Batz. Un projet nécessaire pour préserver la "continuité territoriale". Plus de 3 millions d'euros devront être investis.

En mairie de Roscoff, avec le Maire.

Puis ce fut une rencontre avec la direction de la Brittany Ferries en présence de la Directrice du CDT et du Président de la CCI de Morlaix.

Au cours de cette rencontre, il a été notamment question d’aborder les actions de partenariat à mettre en place pour inciter les touristes anglais à rester sur le territoire départemental. Il s’agit de capter une clientèle anglaise nouvelle afin de leur faire découvrir les richesses patrimoniales, touristiques et culinaires de notre département. Plusieurs pistes de réflexion ont été esquissées.

Une journée qui s'est achevée par la Visite de la gare maritime de ROSCOFF, la criée et des travaux d’extension du port de ROSCOFF-BLOSCON.

Le Conseil général participe au financement des travaux d’extension du port de Roscoff pour un montant de 8,4 millions d’euros.

Le projet, porté par la CCI de Morlaix concessionnaire du port départemental, doit permettre d’ici 2013 la création de 620 places dans le port de plaisance, l’agrandissement du port de pêche et le développement du port de commerce.

Avec le Président de la CCI de Morlaix, M Chapalain, lors de la visite du port de plaisance.

Des rencontres toujours aussi instructives pour mieux connaître encore et toujours notre département. Avant la visite des Ports du Conquet, de Molène et d'Ouessant mercredi.

 

 

 

 



Le RSA : au coeur de nos débats au Conseil général

Il m'a été donné hier également, en séance plénière du Conseil général, de présenter le rapport de la Chambre régionale de la Cour des comptes consacré à la gestion par le Département du RMI/RSA sur la période 2004-2009.

Il est instructif.

Ci dessous le texte de mon intervention.

"Le Revenu de Solidarité Active, mis en place il y a maintenant 2 ans, est revenu sur le devant de la scène politique il y a quelques semaines, avec les propos tenus récemment par certains membres du gouvernement, assimilant le RSA à de l’assistanat et à un cancer. Désigner les plus pauvres d’entre nous à la vindicte populaire est profondément choquant et surtout, chacun le sait bien, cela ne résout en rien les problèmes d’emplois et de précarité auxquels notre société est confrontée. (...)." 

Michaël Quernez - RSA.pdf

Des Pactes territoriaux pour l'insertion et l'emploi

"Le 17 juin, Pierre Maille, Président du Conseil général, a, dans le cadre d’une journée organisée avec l’ensemble des acteurs finistériens de l’insertion, signé les Pactes territoriaux pour l’insertion et l’emploi (PTIE) déclinés au niveau des 4 Pays du Finistère : Brest, Cornouaille, Centre-Ouest Bretagne et Morlaix.

A l’initiative du Conseil général, ils associent l’Etat, le Conseil régional, Pôle Emploi, les Communautés de communes, les Plans Locaux d’Insertion pour l’Economie (PLIE), les missions locales et de nombreux acteurs de l’insertion et de la lutte contre les exclusions.

Les Pactes territoriaux pour l’insertion et l’emploi (PTIE) proposent des priorités d’action partagée entre l’ensemble des acteurs de l’insertion pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires du RSA et des jeunes.

Ils doivent faciliter la mise en oeuvre du Plan Départemental d’Insertion 2011-2012 adopté par le Conseil général.

Pour Michaël Quernez, Vice-président du Conseil général, en charge de l’Insertion et de l’Economie, « l’insertion et la lutte contre les exclusions sont pour le Conseil général une priorité absolue. Le Conseil général assume pleinement son rôle de chef de file de la politique d’insertion au niveau départemental. Il mène une politique qui conforte et améliore l’insertion sociale et professionnelle de ceux de nos concitoyens qui en ont le plus besoin. Il assume cette mission en concertation avec les acteurs associatifs et institutionnels.

Cette politique pour l’insertion s’inscrit dans une dynamique d’économie sociale et solidaire, au service des personnes éloignées de l’emploi, mais aussi au service des travailleurs pauvres, ceux qui cumulent de multiples handicaps, et qui s’éloignent de plus en plus du travail.

L’objectif de la politique d’insertion du Conseil général vise principalement à construire des parcours d’insertion vers l’emploi pour les bénéficiaires du RSA, et pour les personnes en situation d’exclusion sociale et professionnelle.

Le Département permet ainsi à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières (demandeurs d’emploi de longue durée, bénéficiaires de minima sociaux) de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion professionnelle.

Les structures d’insertion par l’activité économique sont des acteurs dont la finalité n’est pas la recherche du profit, mais dont l’objectif premier est l’accès à l’emploi des personnes qu’elles accueillent. Elles sont un acteur à finalité sociale, dédié à l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi et à la lutte contre les exclusions. Un acteur majeur.

Dans le Finistère, le RSA, c’est 18.000 foyers bénéficiaires, 14.000 personnes au RSA « socle » (gagnant moins de 500€ par mois)… 80% de ces personnes sont inscrites dans des démarches d’insertion et espèrent trouver un travail.

L’offre d’insertion sur le Finistère a pour ambition d’être adaptée aux situations des personnes.

Le Plan départemental d’insertion (PDI) qui est l’outil du Conseil général pour piloter la politique d’accompagnement social et professionnel, poursuit deux objectifs majeurs ; l’un visant à favoriser l’accès de tous les jeunes à leur autonomie, et l’autre en direction des bénéficiaires du RSA. La politique d’insertion du Conseil général est territorialisée ; les 4 pactes territoriaux (PTIE) mis en place à l’échelle des 4 Pays du Finistère déclinent localement les ambitions et les engagements du PDI. ».

Le montant total du budget dédié à l’insertion s’élève à 88 millions d’euros, dont 1,6 million au titre de fonds social européen. 76M€ pour l’allocation de RSA et les contrats aidés, 7M€ pour les actions d’insertion à dominante professionnelle, 5M€ pour les actions d’insertion à dominante plus sociale, étant entendu que les deux, social et économique, sont indissociables dans la politique menée par le Cg29.

A travers ces déclinaisons concrètes de la politique du Conseil général du Finistère, s’affirme la volonté des élus du Groupe de la majorité départementale « Finistère à gauche, Finistère pour tous » de lutter le plus justement et le plus efficacement possible contre les inégalités et la pauvreté. Malgré le contexte de tensions budgétaires, malgré le manque de solidarité nationale, nous agissons pour le retour à l’autonomie, c’est-à-dire à la citoyenneté, de celles et ceux qui sont au bord du chemin".

"Finistère à Gauche, Finistère pour tous"

L'indécente réforme de l'ISF !

 

La réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), telle que prévue par Bercy, va faire des heureux parmi les catégories les plus aisées de la population.

Ainsi 300.000 foyers sortent de l’ISF avec le relèvement du seuil d’entrée de 800.000 euros à 1,3 million d’euros.

Pire, les plus gros gagnants se recrutent parmi les foyers qui disposent d’un patrimoine de plus de 17 millions d’euros ! Les 1.900 ménages concernés devraient économiser en moyenne 370.000 euros… Une perte nette pour l’Etat qui se chiffre en milliards d’euros !

A l’heure où chacun s’interroge sur les moyens à mobiliser pour financer la perte d’autonomie des personnes âgées, un défi pour la société, le gouvernement choisit de réformer l’impôt de solidarité sur la fortune, réduisant ainsi la contribution des catégories sociales les plus aisées.

Nous, élus du Groupe « Finistère à gauche, Finistère pour tous », nous interrogeons très fortement sur ce choix.

Si l’augmentation de l’espérance de vie est incontestablement un atout important pour notre pays, ce phénomène représente également un enjeu considérable pour notre société et notre économie.

Permettre à nos aînés de vieillir dignement, dans les lieux de leur choix, doit être aujourd’hui notre priorité à tous.

Comment concevoir alors que l’Etat se prive une nouvelle fois de recettes fiscales conséquentes ?

En effet, ces sommes pourraient utilement contribuer, dès 2012, au rééquilibrage du financement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) dont les départements assument aujourd’hui plus de 70 % du coût total.

Nous estimons que le gouvernement ne peut pas d’un côté, annoncer que le financement de la dépendance nécessite une enveloppe supplémentaire de 8 milliards d’euros et de l’autre, réduire régulièrement la contribution fiscale à la solidarité nationale des personnes les plus favorisées.

Un retour à une plus grande cohérence s’impose car, pour l’heure, l’UMP est surtout le parti de l’inégalité et de l’injustice sociale, a fortiori si l’on met également en parallèle cette réforme de l’ISF et les propositions de l’UMP sur les bénéficiaires du RSA, a fortiori si l’on rappelle que le RSA pour une personne seule c’est 467 euros par mois, pour un couple avec deux enfants, 981 euros par mois… totalement indécent !

Finistère à Gauche, Finistère pour Tous.

Insertion sociale et professionnelle : tout mettre en oeuvre. La politique du Conseil général (2)

L’insertion, ce n’est pas de l’assistanat ! Au cours de l'Assemblée générale d'Ides, nous sommes revenus sur les propos du Ministre.

Sur la forme, il convient de condamner l’utilisation de formules qui stigmatisent des personnes en grande précarité. « Cancer de la société française» : c’est le chômage qui est le cancer de la société et non les chômeurs !

La diatribe de Laurent WAUQUIEZ témoigne de la dérive réactionnaire du gouvernement et de sa majorité.

Alors que le chômage bat des records et que les chômeurs de longue durée n’ont plus accès à l’emploi, le Ministre lance une chasse indécente aux pauvres comme responsables de leur situation.

Sur le fond, contrairement à ce qu’affirme le Ministre Laurent WAUQUIEZ, un couple au RSA ne peut pas gagner plus qu’un couple dont l’un des membres est au SMIC. Le RSA, ce n’est jamais que 460 euros par mois pour un célibataire et 700 euros pour une femme (ou un homme) seule avec un enfant. Il n’y a pas là de quoi vivre grassement aux frais de la République et de ses contribuables ! Les minimas sociaux ne sont pas cumulables car soumis à condition de ressources.

En outre, le RSA a aussi été conçu comme une allocation différentielle qui prend en compte tous les revenus afin de favoriser la reprise d’activité, c’est le cas du RSA activité. Ce dernier a été mis en place en juin 2009 pour permettre aux « travailleurs pauvres » qui reprennent un emploi de ne pas perdre de revenu. Il s’agit donc bien, dans l’esprit du concepteur de l’outil Martin HIRSCH, d’une mesure d’encouragement à l’emploi plutôt que de l’assistanat. A noter que les travaux d’intérêt général dont parle le Ministère relèvent davantage des mesures punitives prises par les juges dans les affaires pénales que du code civil, et que, jusqu’à présent, les bénéficiaires de minima sociaux ne sont pas considérés comme des délinquants !

Le Conseil général estime qu’il n’est d’insertion réussie que par un retour à l’emploi durable, tout en permettant aux bénéficiaires du RSA de bénéficier d’un accompagnement social et/ou professionnel.

Il faut aussi être concret et se rendre à quelques évidences : les personnes qui sont au RSA sont souvent les plus éloignées de l’emploi…et l’emploi disponible est souvent le plus difficile ou le moins attractif : par définition l’équation n’est pas simple !

L’insertion, c’est l’effort de tous : services de l’emploi, structures d’insertion, services sociaux, et aussi entreprises et acteurs économiques. Le fléau, c’est la difficulté d’accès à l’emploi.

 

Insertion sociale et professionnelle : tout mettre en oeuvre. La politique du Conseil général (1)

Assemblée générale d'Ides 26 mai Concarneau. Photo Le Télégramme.

L’insertion et la lutte contre les exclusions sont pour le Conseil général une priorité absolue.

Plus que jamais, nous devons en effet être attentifs à la montée de la précarité et aux publics en difficulté qui ont besoin de nous pour trouver une place dans la société.

Le Conseil général assume pleinement son rôle de chef de file de la politique d’insertion au niveau départemental. Il mène une politique qui conforte et améliore l’insertion sociale et professionnelle de ceux de nos concitoyens qui en ont le plus besoin. Il assume cette mission en concertation avec les acteurs associatifs et institutionnels, dont IDES.

Cette politique pour l’insertion s’inscrit dans une dynamique d’économie sociale et solidaire, au service des personnes éloignées de l’emploi, mais aussi au service des travailleurs pauvres, ceux qui cumulent de multiples handicaps, et qui s’éloignent de plus en plus du travail.

Car c’est bien autour de l’emploi que se joue le destin social des personnes et c’est par l’inscription de ces personnes dans l’emploi qu’elles pourront aspirer demain à une amélioration de leur situation.

L’objectif de la politique d’insertion du Conseil général vise principalement à construire des parcours d’insertion vers l’emploi pour les bénéficiaires du RSA, et pour les personnes en situation d’exclusion sociale et professionnelle.

Il permet en effet à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières (demandeurs d’emploi de longue durée, bénéficiaires de minima sociaux) de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion professionnelle.

Les structures d’insertion par l’activité économique sont des acteurs économiques dont la finalité n’est pas la recherche du profit, mais dont l’objectif premier est l’accès à l’emploi des personnes qu’elles accueillent. Elles sont un acteur à finalité sociale, dédié à l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi et à la lutte contre les exclusions. Un acteur majeur.

Dans le Finistère, le RSA, c’est 18 000 foyers bénéficiaires, 14 000 personnes au RSA « socle » (gagnant moins de 500€ par mois)… 80% de ces personnes sont inscrites dans des démarches d’insertion et espèrent trouver un travail.

L’offre d’insertion sur le Finistère a pour ambition d’être adaptée aux situations des personnes.

- 44 chantiers d’insertion, 463 places conventionnées en 2010 (Etat, Conseil général) ;

- 9 associations intermédiaires ;

- 7 ateliers d’insertion ;

- 6 entreprises d’insertion ;

- 1 entreprise d’intérim d’insertion ;

- 2 GEIQ BTP ;

Le Plan départemental d’insertion (PDI) qui est l’outil du Conseil général pour piloter la politique d’accompagnement social et professionnel, poursuit deux objectifs majeurs ; l’un visant à favoriser l’accès de tous les jeunes à leur autonomie, et l’autre en direction des bénéficiaires du RSA.

La politique d’insertion du Conseil général est territorialisée ; les 4 pactes territoriaux (PTIE) mis en place à l’échelle des 4 Pays du Finistère déclinent localement les ambitions et les engagements du PDI.

A travers son PDI, le Conseil général s’engage à :

- poursuivre son partenariat avec Pôle Emploi : le Conseil général finance des postes de conseillers emploi afin d’adjoindre aux conseillers d’insertion du CG une compétence emploi;

- conventionner avec l’Etat des contrats aidés pour les bénéficiaires du RSA (1 165 contrats aidés en 2011 dont 1050 CAE dans le secteur non-marchand et 115 CIE dans le secteur marchand) ;

- confirmer la place des structures d’insertion professionnelle dans la construction des parcours d’insertion : poursuite du conventionnement avec les PLIE, les missions locales…

- consolider l’offre des structures d’insertion par l’activité économique : objectif d’offrir entre 440 et 480 places conventionnées en 2011.

- développer une offre d’insertion par la mobilisation des acteurs économiques : le Conseil général, avec ses 12 équipes emploi déployées sur tout le territoire, mobilise les entreprises pour négocier des emplois et faire évoluer les pratiques de recrutement. En 2010, les équipes emploi ont placé 319 personnes dont 44% de bénéficiaires du RSA, 160 sont sorties en emploi durable avec un maintien dans l’emploi à 6 mois. Plus de 1 000 entreprises mobilisées, 1208 offres d’emplois négociées, 708 contrats de travail signés ;

- mobiliser les clauses d’insertion dans les marchés publics afin de faciliter le retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA ou de minima sociaux et des jeunes. Ce sont plus de 200 000 heures d’insertion qui ont été mobilisées par les entreprises travaillant pour le Finistère ces quatre dernières années, 170 mises à l’emploi de personnes en recherche de travail.

- lever les freins à l’insertion : le Conseil général soutient 4 services de mobilité dans le département qui permettent aux personnes en recherche d’emploi de se déplacer plus facilement. Il soutient également 2 auto-écoles sociales (« Roulez jeunesse » porté par Massé Trévidy sur la Cornouaille et « Feu-Vert » porté par Don Bosco sur le Pays de Brest) pour favoriser l’apprentissage de la conduite.

Le budget du Conseil général pour l’insertion :

Le montant total du budget dédié à l’insertion s’élève à 88 millions d’Euros, dont 1,6 millions au titre de fonds social européen. 76M€ pour l’allocation de RSA et les contrats aidés, 7M€ pour les actions d’insertion à dominante professionnelle, 5M€ pour les actions d’insertion à dominante plus sociale, étant entendu que les deux, social et économique sont indissociables dans notre politique.

A travers ces déclinaisons concrètes de la politique du Conseil général du Finistère s’affirme notre volonté de lutter le plus justement et le plus efficacement possible contre les inégalités et la pauvreté. Malgré le contexte de tensions budgétaires, malgré le manque de solidarité nationale, nous agissons pour le retour à l’autonomie, c’est à dire à la citoyenneté, de celles et ceux qui sont au bord du chemin.