« Monsieur le président,
Mes chers collègues,
Je félicite à nouveau nos collègues élus sénateurs tout dernièrement. Le vote majoritaire des élus de notre département vers notre liste de gauche récompense le travail et les compétences de nos sénateurs sortant. Bravo à François Marc et Maryvonne Blondin pour leur réélection.
Félicitations aussi à notre ancien collègue de l’Alliance, nouveau sénateur, et je salue l’arrivée de Mme Plouhinec au sein de notre assemblée.
J’ai lu dans la presse récemment et cela vient d’être dit à nouveau, le même refrain servi par l’Alliance : le Conseil général n’investirait pas dans l’économie.
Je vais rappeler une vérité simple, je crois à la pédagogie de la répétition, cela finira bien par être compris de nos collègues de l’Alliance ! Le Conseil général n’est pas chef de file en matière économique !Notre rôle consiste à assurer la solidarité entre les territoires et entre les citoyens. Education, logement, déplacement, environnement, handicap ou dépendance : nous sommes présents dans le quotidien de tous les Finistériens. C’est d’abord cela notre responsabilité.
Cela étant dit, la gauche aux responsabilités au Conseil général, comme au gouvernement, agit pour l’économie finistérienne.
Le CICE se déploie, un premier bilan d’étape vient d’être effectué : il est positif ! 3983 entreprises ont d’ores et déjà bénéficié de ce crédit d’impôt dans le Finistère, pour un montant supérieur à 62 millions d’euros. À l’échelle régionale, le Finistère représente 25% des entreprises bretonnes ayant bénéficié du CICE pour 32% du montant global versé. C’est un effet économique immédiat et bénéfique pour les entreprises de notre département, du concret pour les PME et TPE pour accompagner l’investissement et l’emploi.
Les députés PS de notre département ont aussi voté en juin dernier une loi contre le dumping social. La loi renforcera les contrôles et les sanctions contre les entreprises qui ont recours de manière abusive à des travailleurs détachés pour lutter contre la concurrence sociale déloyale qui fait souffrir particulièrement notre industrie agro-alimentaire. C’est un premier pas important, attendu des professionnels breton. Il est dommage, et c’est un faible mot, que vos amis députés UMP aient refusé, alors que des emplois ici en Bretagne sont en jeu, de voter cette loi d’intérêt général pour les Bretons.
Notre majorité départementale met aussi en œuvre ses propres outils pour soutenir les acteurs de l’économie finistérienne.
Nous investissons des millions d’euros des équipements structurants : Très Haut Débit, BGV, RN164, équipements portuaires, recherche et enseignement supérieur…et j’en passe.
Nous sommes aussi dans le quotidien des entrepreneurs, des porteurs de projets.
J’ai compilé quelques chiffres parmi d’autres :
Soutien aux entreprises, leur reprise ou modernisation par des aides directes ou des subventions : 2,7M€ en 2014 !
Pour la filière agricole, ce sont plus d’1,3M€ de subvention qui ont été versé en 2014 et 104 agriculteurs accompagnés dans leurs installations en 2013.
Pour la filière pêche, ce sont 30 M€ investis de 2004 pour moderniser nos 15 ports finistériens. Et 337 entreprises, mareyeurs, marins-pêcheurs ou autres ont été soutenues, de 2011 à la fin 2013, pour moderniser leurs équipements et la flottille.
La semaine dernière, le Conseil régional est venu nous présenter le projet de développement du port de Brest. C’est à hauteur de 16M€ que nous participons à ces travaux qui permettront l’émergence d’une nouvelle filière porteuse d’emplois.
Nous avons rénové toutes nos aides aux professionnels de filière tourisme et de l’hôtellerie pour un montant de subvention de près de 3M€.
Ce sont 23M€ d’euros que nous injectons chaque année pour moderniser, exploiter et gérer nos routes départementales et 2M€ de subventions au communes pour l’aménagement de leurs propres voiries. Ces millions permettent aux entrepreneurs du BTP de rester aujourd’hui à flot malgré une situation toujours compliqué.
Voilà du concret, voilà des investissements importants, Voilà des exemples de notre action en faveur de l’économie finistérienne, pour favoriser l’attractivité de notre Département.
La réalité, mesdames et messieurs, c’est que notre département, grâce à une bonne gestion des deniers publics depuis de nombreuses années, a su préserver une réelle capacité d’investissement. Celle-ci s’élève autour de 130 à 150M€ d’euros chaque année. 130 millions d’euros qui profitent aux entreprises du département et aux salariés du Finistère !
Le Gouvernement a engagé un plan d’économie de 50 milliards d’euros qui comprend 11 milliards de dotations versées en moins par l’Etat aux collectivités locales. Ce plan d’économie, inédit dans notre pays, n’a qu’un seul objectif : le redressement nécessaire des comptes publics. C’est le crédit de la France qui est en jeu. La Gauche prend ainsi ses responsabilités.
Oui la baisse des dotations de l’Etat nous oblige à travailler différemment, à réfléchir sur notre mode de fonctionnement et nos politiques. Impossible de nier que l’effort n’est pas neutre, au Conseil général comme dans les communes ou intercommunalités que certains d’entres nous président.
Et c’est pour cela que nous, dans le Finistère, et nous allons le voir particulièrement dans la délibération sur les Contrats de territoire que va nous présenter Chantal Simon-Guillou, c’est pour cela que nous accélérons la territorialisation de nos aides. Car en cette période de raréfaction de l’argent public, il nous faut impulser, favoriser encore plus de concertation entre les acteurs d’un territoire pour prioriser les investissements, pour mutualiser les dépenses publiques. Cette mutualisation est plus que jamais nécessaire et attendue de nos concitoyens.
Mais alors que nos collègues de l’Alliance crient à l’étranglement des collectivités, que nous propose donc leur parti politique respectif?
L’UMP annonce 130 milliards d’euros d’économies, soit plus du double prévu par le Gouvernement jusqu’en 2017. Cette somme est divisée en deux : 50% pour l’Etat, 50% pour les collectivités locales et les administrations de sécurité sociale. Ils prennent bien soin de ne donner aucune précision ni de dire où ils chercheraient pour arriver à ce montant.
L’UDI quand à elle proposait, dans un récent article du Figaro, un plan 26 milliards d’économiespour les seules collectivités locales avec une mutualisation contrainte et obligatoire des moyens pour les communes de moins de 10 000 habitants.
Le programme d’économie que nous faisons aujourd’hui est difficile mais clairement expliqué, rationnel et nécessaire pour garder la souveraineté de notre pays.
A la lecture des propositions de la droite, on peut imaginer l’impact de telles mesures sur nos collectivités. Je serai d’ailleurs curieux de connaître le sentiment de nos collègues de l’Alliance sur les programmes de leur formation politique en la matière !
Merci de votre attention. »
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