Pourquoi réformer notre Pays ? Pour répondre à la première attente des français : le bien vivre et le bien-être partout en France.
En d’autres termes les Collectivités doivent contribuer au rebond économique, accompagner avec efficacité les entreprises dans leur développement et la création d’emplois, et également être les garantes du pacte républicain de solidarité territoriale pour éviter que des territoires décrochent irrémédiablement en engendrant des fractures sociales.
C’est pourquoi j’adhère à la feuille de route du Premier ministre.
Oui, à l’heure de l’Europe des Régions, nous pouvons envisager une réduction de leur nombre et, pour la Bretagne, dessiner une Région à cinq départements. Dans un contexte de crise économique et sociale jamais connu, l’essentiel c’est que notre Bretagne, une région entre terre et mer, soit arrimée aux autres et au monde, qu’elle nourrisse des coopérations avec les Pays de la Loire, la Normandie, la Sarthe et la Mayenne notamment. Une Région « stratège », responsable pleinement du développement économique, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’innovation, des grandes infrastructures de transport. Une région qui accompagne ainsi avec efficacité les PME/TPE de ce pays, créatrices d’emplois. Une Région qui pourrait être administrée par une Assemblée de Bretagne.
Quid des Départements alors ? LA collectivité des solidarités entre les territoires, sociales et économiques. Je ne suis pas opposé à leur disparition, à une seule et unique condition :
Que nous ayons enfin le courage collectif de permettre les fusions de communes, voire la disparition des plus petites d’entre-elles, et que nous bâtissions de véritables intercommunalités, à l’échelle des bassins de vie, qui auront alors les capacités et les moyens de prendre le relai des Conseils généraux et d’être à leur tour les garantes des nécessaires solidarités territoriales.
A défaut, je pense que les Conseils généraux, qui agissent en particulier au cœur des territoires ruraux, doivent poursuivre leur action publique au bénéfice des plus fragiles et des plus précaires d’entre-nous.
Car autant il est aisé de dire à quelques Présidents de Conseils Régionaux et Généraux que le temps est venu d’une réforme en profondeur, autant il est plus délicat de conduire une véritable réforme territoriale qui garantisse le service public de proximité à la population. Ceci nous obligerait en effet à supprimer la moitié des communes de ce Pays et à faire disparaitre les intercommunalités d’aubaine.
En Finistère nous devrons donc construire des intercommunalités dignes de ce nom, avec de véritables moyens et compétences, agissant avec efficacité au cœur de nos territoires de vie.
Mais donnons-nous au moins ces six années, jusqu’en 2021, pour réussir cette réforme majeure. Car de grâce ne confondons pas vitesse et précipitation.
Oui à la « République des territoires », non au chaos d’un « big-bang territorial » dont personne ne maitriserait les conséquences pour nos concitoyens.
Michaël Quernez
Maire de Quimperlé. Vice-président du Conseil général du Finistère.
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