Avec le Ministre Guillaume Garot, les députés Annick Le Loch et Richard Ferrand et le sénateur Jean-Luc Fichet, lors de sa venue en Finistère le 10 décembre 2012, chez Doux à Chateaulin.
Le Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Foret Stéphane Le Foll et le Ministre délégué chargé de l’agroalimentaire Guillaume Garot ont réuni l’ensemble de la filière avicole jeudi dernier.
Ils ont ont annoncé à l'issue de cette rencontre un plan d’avenir pour la filière.
Un plan d'avenir construit ces derniers mois avec l'ensemble des acteurs, notamment les bretons fortement mobilisés.
Le constat a été partagé que le plus grand défi à relever était de consolider une stratégie collective.
Ainsi, la filière mettra en place une interprofession de la volaille de chair associant toutes les composantes, de l’amont jusqu’à l’aval, y compris la distribution et la restauration hors domicile pour construire une vision partagée et une stratégie « gagnant-gagnant » de maintien en France d’une production standard pour le marché intérieur et pour l’export, aux côtés d’une production label.
4 axes de travail collectifs ont ainsi été définis.
1) Moderniser les élevages, pour redonner plus de compétitivité aux éleveurs, en alliant performance économique et environnementale, et en profitant du potentiel de la filière volaille en matière d’économie d’énergie et de production d’énergies renouvelables (notamment photovoltaïque),
2) Consolider le maillon abattage transformation. Trois points ont notamment été mis en avant :
- Dans la lignée de la déclaration du Conseil franco-allemande du 22 janvier 2013 précisant que les deux pays partagent par ailleurs l’objectif de lutter contre le détournement des règles de détachement au sein de l’Union européenne, la France continuera à porter ce au niveau communautaire la question des distorsions au niveau du coût de la main d’oeuvre dans les abattoirs, liées à l’utilisation extensive par certains pays de la directive « détachement ».
- Après les baisses successives du niveau des restitutions à l’export en octobre 2012 puis janvier 2013, la Commission a reconduit pour 3 mois le 18 avril le niveau actuel de 108,50 euros/tonnes. Les Ministres continueront à défendre le maintien du niveau actuel de restitutions le temps nécessaire pour que les efforts de l’ensemble des maillons de la filière portent leurs fruits.
- La nécessité d’une reconnaissance aussi large que possible des compétences des salariés afin d’améliorer la sécurisation des parcours professionnels. La désignation d’un OPCA de branche par le secteur avicole est une solution pour faire progresser les travaux en ce sens.
3) Refonder les relations commerciales et contractuelles dans la filière : au-delà des modifications de la Loi de modernisation de l’économie (LME) et notamment de l’introduction d’une clause obligatoire relative à la volatilité des prix des premières agricoles et alimentaires, une réflexion sera engagée sur une amélioration de relations contractuelles entre accouveurs, fabricants d’aliments, éleveurs et transformateurs pour assurer une meilleure répartition de la valeur, inciter à la performance technique et assurer une plus grande réactivité aux évolutions des marchés.
4) Valoriser l’origine « France » : la filière devra s’engager de façon volontaire dans l’étiquetage de l’origine pour tous les produits, et développer le cahier des charges « volailles de France », intégrant, au-delà de la stricte origine, la qualité sanitaire, les normes de bien-être, les normes sociales, etc.
Autant de dispositions qui sont les bienvenues, qui pour certaines d'entre-elles, je pense en particulieraux distorsions au niveau du coût de la main d’oeuvre dans les abattoirs, sont attendues dans la filière porcine également. Il est en effet temps que l'Allemagne par des accords de branche s'engage vers la création d'un salaire minimum.
Autant de mesures que Stéphane Le FOLL a évoqué vendredi dernier au cours de son déplacement en Finistère.
Autant de mesures qui doivent redonner confiance aux exploitants agricoles en particulier et aux salariés de l'agro-alimentaire.
Autant de mesures qui doivent contribuer au redressement productif de notre pays et à la vitalité économique de la Bretagne.
Nota bene : Les mesures plus détaillées sont disponibles sur Consulter le plan (PDF - 47.5 ko)
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