Assemblée générale d'Ides 26 mai Concarneau. Photo Le Télégramme.
L’insertion et la lutte contre les exclusions sont pour le Conseil général une priorité absolue.
Plus que jamais, nous devons en effet être attentifs à la montée de la précarité et aux publics en difficulté qui ont besoin de nous pour trouver une place dans la société.
Le Conseil général assume pleinement son rôle de chef de file de la politique d’insertion au niveau départemental. Il mène une politique qui conforte et améliore l’insertion sociale et professionnelle de ceux de nos concitoyens qui en ont le plus besoin. Il assume cette mission en concertation avec les acteurs associatifs et institutionnels, dont IDES.
Cette politique pour l’insertion s’inscrit dans une dynamique d’économie sociale et solidaire, au service des personnes éloignées de l’emploi, mais aussi au service des travailleurs pauvres, ceux qui cumulent de multiples handicaps, et qui s’éloignent de plus en plus du travail.
Car c’est bien autour de l’emploi que se joue le destin social des personnes et c’est par l’inscription de ces personnes dans l’emploi qu’elles pourront aspirer demain à une amélioration de leur situation.
L’objectif de la politique d’insertion du Conseil général vise principalement à construire des parcours d’insertion vers l’emploi pour les bénéficiaires du RSA, et pour les personnes en situation d’exclusion sociale et professionnelle.
Il permet en effet à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières (demandeurs d’emploi de longue durée, bénéficiaires de minima sociaux) de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion professionnelle.
Les structures d’insertion par l’activité économique sont des acteurs économiques dont la finalité n’est pas la recherche du profit, mais dont l’objectif premier est l’accès à l’emploi des personnes qu’elles accueillent. Elles sont un acteur à finalité sociale, dédié à l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi et à la lutte contre les exclusions. Un acteur majeur.
Dans le Finistère, le RSA, c’est 18 000 foyers bénéficiaires, 14 000 personnes au RSA « socle » (gagnant moins de 500€ par mois)… 80% de ces personnes sont inscrites dans des démarches d’insertion et espèrent trouver un travail.
L’offre d’insertion sur le Finistère a pour ambition d’être adaptée aux situations des personnes.
- 44 chantiers d’insertion, 463 places conventionnées en 2010 (Etat, Conseil général) ;
- 9 associations intermédiaires ;
- 7 ateliers d’insertion ;
- 6 entreprises d’insertion ;
- 1 entreprise d’intérim d’insertion ;
- 2 GEIQ BTP ;
Le Plan départemental d’insertion (PDI) qui est l’outil du Conseil général pour piloter la politique d’accompagnement social et professionnel, poursuit deux objectifs majeurs ; l’un visant à favoriser l’accès de tous les jeunes à leur autonomie, et l’autre en direction des bénéficiaires du RSA.
La politique d’insertion du Conseil général est territorialisée ; les 4 pactes territoriaux (PTIE) mis en place à l’échelle des 4 Pays du Finistère déclinent localement les ambitions et les engagements du PDI.
A travers son PDI, le Conseil général s’engage à :
- poursuivre son partenariat avec Pôle Emploi : le Conseil général finance des postes de conseillers emploi afin d’adjoindre aux conseillers d’insertion du CG une compétence emploi;
- conventionner avec l’Etat des contrats aidés pour les bénéficiaires du RSA (1 165 contrats aidés en 2011 dont 1050 CAE dans le secteur non-marchand et 115 CIE dans le secteur marchand) ;
- confirmer la place des structures d’insertion professionnelle dans la construction des parcours d’insertion : poursuite du conventionnement avec les PLIE, les missions locales…
- consolider l’offre des structures d’insertion par l’activité économique : objectif d’offrir entre 440 et 480 places conventionnées en 2011.
- développer une offre d’insertion par la mobilisation des acteurs économiques : le Conseil général, avec ses 12 équipes emploi déployées sur tout le territoire, mobilise les entreprises pour négocier des emplois et faire évoluer les pratiques de recrutement. En 2010, les équipes emploi ont placé 319 personnes dont 44% de bénéficiaires du RSA, 160 sont sorties en emploi durable avec un maintien dans l’emploi à 6 mois. Plus de 1 000 entreprises mobilisées, 1208 offres d’emplois négociées, 708 contrats de travail signés ;
- mobiliser les clauses d’insertion dans les marchés publics afin de faciliter le retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA ou de minima sociaux et des jeunes. Ce sont plus de 200 000 heures d’insertion qui ont été mobilisées par les entreprises travaillant pour le Finistère ces quatre dernières années, 170 mises à l’emploi de personnes en recherche de travail.
- lever les freins à l’insertion : le Conseil général soutient 4 services de mobilité dans le département qui permettent aux personnes en recherche d’emploi de se déplacer plus facilement. Il soutient également 2 auto-écoles sociales (« Roulez jeunesse » porté par Massé Trévidy sur la Cornouaille et « Feu-Vert » porté par Don Bosco sur le Pays de Brest) pour favoriser l’apprentissage de la conduite.
Le budget du Conseil général pour l’insertion :
Le montant total du budget dédié à l’insertion s’élève à 88 millions d’Euros, dont 1,6 millions au titre de fonds social européen. 76M€ pour l’allocation de RSA et les contrats aidés, 7M€ pour les actions d’insertion à dominante professionnelle, 5M€ pour les actions d’insertion à dominante plus sociale, étant entendu que les deux, social et économique sont indissociables dans notre politique.
A travers ces déclinaisons concrètes de la politique du Conseil général du Finistère s’affirme notre volonté de lutter le plus justement et le plus efficacement possible contre les inégalités et la pauvreté. Malgré le contexte de tensions budgétaires, malgré le manque de solidarité nationale, nous agissons pour le retour à l’autonomie, c’est à dire à la citoyenneté, de celles et ceux qui sont au bord du chemin.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.