Le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST).
Qui avait à son ordre du jour pour avis le dossier du dragage des ports de Loctudy et Plobannalec-Lesconil.
Un projet à l'étude depuis 1998...
Et que nous avons repris il y a trois ans à la demande de l'Etat.
Une heure de présentation pour convaincre les membres du CODERST de notre volonté de faire de ce dossier un projet exemplaire.
Le CODERST qui s'est prononcé favorablement comme l'avait fait auparavant le Commisaire enquêteur.
Une heure de discussion au cours de laquelle j'ai tenu à rappeler un certain nombre d'éléments :
Notre volonté de choisir des sites de dispersion éloignés des côtes, sur des fonds importants et garantissant une bonne dispersion des vases.
Les sites retenus sont ainsi à 15 MN de Loctudy et à 90 mètres de profondeur. Soit des profondeurs très importantes si on les compare aux opérations réalisées d'habitude en France (moins de 20 mètres et sur des sites à moins de 3 MN pour 90% des 40 millions de M3 immergés, à comparer aux 165000 de ce projet).
Un site dont la courantologie permettra un dépôt de seulement 1 mm à comparer à l'accumulation naturelle estimée de 2mm.
Un site, certes situé dans une zone Natura 2000, (mais qui ne comporte que très peu de roches -1,45% de la surface-, le reste étant constitué de vase, ce que les captations vidéos réalisées en octobre 2010 ont confirmé). Un report hors zone Natura 2000 nécessiterait de s'éloigner à plus de 25 MN, du matériel particulier (navires de 80 mètres de long qui ne peuvent rentrer dans nos ports), et engendrerait un surcoût financier estimé à 8,5 millions d'euros pour une opération dont le coût est d'ores et déjà prévu à près de 6,5 millions d'euros. Un stockage à terre en csdu de classe 2 aurait d'ailleurs le même coût 15 Millions d'euros !
Un site fréquenté par des pêcheurs. Une dizaine de navires sur les 395 fréquentant les ports de Concarneau jusqu'à St Guénolé. Le Comité local des pêches, dans sa contribution à l'enquête publique, a d'ailleurs reconnu que ces sites ne sont que des lieux de passge pour le dernier ou début de trait de chalut. Ce qu'à confirmé M Pochic, armateur, présent lors de ce CODERST.
J'ai par ailleurs tenu à redire que dans l'appel d'offre nous demanderons aux entreprises de nous faire des propositions quant à la technique de clapage, conformément à notre engagement auprès du Comité local.
Séance au cours de laquelle j'ai tenu également à rapeller l'ensemble des avis favorable. Un seul négatif émanant d'un service de la DREAL ("à défaut de captations vidéos", mais faîtes depuis), un autre service de la DREAL donnant d'ailleurs un avis favorable.
Aujourd'hui, nous sommes donc en attente de l'arrêté préfectoral d'autorisation.
Depuis, des voix écologistes et environnementalistes se sont élevèes pour condamner à nouveau ce projet, en demandant à l'Europe d'interdire les opérations de clapage en mer.
Chacun sait que le Conseil général consacre des budgets importants dans le cadre de projets nationaux et internationaux de recherche pour valoriser les vases et ainsi éviter à terme le clapage en mer. Car le clapage n'est pas il est vrai une fin en soi...
Qu'il consacre des budgets massifs pour soutenir aussi la filière pêche, notamment en investissements dans les ports, citons le Guilvinec et St guénolé, soit plus de 20 millions d'euros de travaux ces dernières années.
Mais qu'aujourd'hui, nous n'avons pas de solution alternative économiquement et écologiquement soutenable.
Et que l'avenir économique et social des ports concernés dépend de ces opérations de dragage.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.