Nous le savons tous, l’amélioration de l’accessibilité de la Bretagne toute entière et donc du Finistère passe par une opération préalable et indispensable : la mise en service de la Ligne à Grande Vitesse Bretagne- Pays de la Loire à l’horizon 2014.
Cette opération est en bonne voie.
Mais nous le savons tous aussi cette opération préalable et indispensable n'est pas suffisante, notamment pour la pointe finistèrienne.
Le « toute entière » suppose en effet que toute la Bretagne, que tous les bretons puissent au quotidien bénéficier des facilités de déplacement permises par l'effet « Grande Vitesse ».
Il s'agit pour cela de relier en particulier la LGV aux lignes Rennes-Brest et Rennes-Quimper et de moderniser ces dernières. Là encore c'est en bonne voie, les travaux nécessaires sont en cours de réalisation.
Aujourd'hui, nous pouvons donc considérer collectivement que l'objectif de mettre Rennes à 1H26 de Paris et Brest et Quimper à 3H08 de Paris, pour les trains les plus rapides, est en passe d'être atteint.
Mais malgré cette avancée notable, nous ne devons pas perdre de vue notre objectif initial : mettre le pointe finistèrienne à 3H00 de Paris.
C'est pourquoi, nous attendions tous le projet du SNIT pour réaffirmer collectivement avec le Gouvernement cet objectif incontournable d'aménagement du territoire et de solidarité territoriale.
Mais, si le SNIT évoque bien la ligne LGV p27, le projet de SNIT n'évoque qu'en annexe le projet RBRQ.
Et en ces termes ! « Il s'agit par exemple de tendre vers une durée de trois heures pour les dessertes de Brest et Quimper depuis Paris ».
Ce « par exemple, ce tendre vers » sont bien entendu totalement inacceptables et incompréhensibles, tant cette priorité avait été ces dernières années réaffirmées de manière constante par les gouvernements successifs notamment au travers du CIADT du 18 décembre 2003 puis dans le contrat de projet 2007-2013.
C'est pourquoi hier, après que le Conseil régional ait délibéré la semaine passée, nous avons au Conseil général rappelé que la pointe finistèrienne devait bien être à terme à 3h00 de Paris.
C'est pourquoi le SNIT doit absolument intégrer, au titre des opérations à engager avant 2020, la phase II de la modernisation des lignes Rennes-Brest et Rennes-Quimper intégrées au projet “Bretagne à Grande Vitesse” , ainsi que la réalisation des études exploratoires en cours sur NANTES-RENNES et sur le phase II de Rennes-Brest et Rennes- Quimper afin de permettre une mise en service à l'horizon 2025.
Que pour ce faire il doit aussi préciser que les études nécessaires sur l'axe Rennes-Nantes-Quimper et Rennes-Brest fassent bien l'objet d'une procédure unique, avec un débat public en 2014 et un objectif de mise en service pour les deux axes en 2025.
Dans cet avis voté hier à la quasi-unanimité (moins une voix), nous avons aussi demandé l'inscription au schéma de la mise à 2X2 voies de la RN 164 sur l'intégralité de son tracé au titre du désenclavement de la Bretagne et de l'équité territoriale.
Tout le Finistère, toute la Bretagne doit se mobiliser pour que le SNIT réponde à ces impératifs.
Il en va de l'avenir de nos territoires et de notre vie au quotidien.
Au vu des enjeux pour la planète le développement du transport en commun doit être une priorité. Comme dans le Pays de Quimperlé, la Bretagne doit avoir le droit à un véritable schéma de transport avec un accès le plus rapide possible depuis Paris.
Je rejoins intégralement tes propositions et tes préoccupations sur le sujet.
Rédigé par : Stéphane Guillevin | 26 octobre 2010 à 21:11