C'est en quelque sorte la question qui nous était posée au moment du vote de la demande de subvention pour l’Association « Aide et Assistance à toute Démarche Administrative ».
Un débat qui nous a dans un premier temps conduit, suite à une interpellation de l'adjoint au personnel, à dire pourquoi le Conseil général n’a pas souhaité soutenir financièrement le projet de Bureau de Contact Unique porté par la municipalité de Quimperlé, l'une des promesses électorales.
Ce projet méconnaissait en effet très largement la nature même du travail effectué par le Conseil général sur le site de Kerjégu en lien avec le Centre Communal d’Action Sociale.
Il est d’ailleurs pour le moins étonnant que ce projet de BCU n’ait jamais été évoqué par les administrateurs du CCAS, alors que les missions d’accueil des publics en difficulté relèvent légalement des compétences des CCAS.
D’autant plus étonnant, qu’il était initialement prévu que ce BCU, soit un nouveau service public administratif géré par du personnel municipal, travaillant par voie de convention cadre avec des partenaires, la CAF, la CRAM, la CPAM, les impôts, le Pôle emploi et « éventuellement le CCAS ».
Lors du conseil municipal, ce n’était pas ce projet initial que nous examinions puisque finalement abandonné, mais la demande de subvention de l’AADA, association créée pour assister les quimperlois dans leurs démarches administratives.
Nous avons alors considéré que l’expertise nécessaire à un accompagnement social de qualité au vu de la complexité des démarches administratives à engager et des situations fragilisées des personnes concernées, ne pouvait être pleinement garantie par une association « nouvellement créée ».
Le fait qu’il n’y ai aucune convention cadre signée avec les partenaires pré-cités nous confortant dans cette attitude prudente justifiant notre abstention.
Erwan Balanant, muet lors du Conseil, en a depuis tiré par voie de presse interposée, la conclusion que nous aurions « deux visions de la société » différentes, et que le vote de cette subvention par la majorité municipale marquerait le « soutien aux valeurs du bénévolat, de l’entraide et de la solidarité de proximité ».
Comme si nous nous ne partagions pas ces valeurs communes !
Il n’en demeure pas moins que nous portons une vision sensiblement différente de ce qu’est l’action sociale de proximité, qui suppose pour nous expèrience et professionnalisme, qu’elle soit associative ou portée par un service public.
C'est le sens de notre abstention.
En attendant le bilan de cette action dans un an comme promis par M le Maire.
M Kerhervé
Vous dites :
"une position doctrinale indéfendable sur le principe"...
"C’est une position partisane qui n’a aucune place dans un débat relatif à ce projet social et solidaire".
Je vous trouve pour le moins bien excessif et vindicatif.
Nous avons une divergence d'approche. C'est tout.
Assumons la publiquement et dans le respect mutuel.
Une divergence qui n'est d'ailleurs pas personnelle.
Mais qui relève d'une analyse partagée avec des professionnels de l'action sociale.
Demeurant à votre écoute et disposition.
Rédigé par : Michaël | 31 mai 2010 à 21:28
Bureaucratie contre solidarité citoyenne
L’adoption d’une subvention de 1000 euros à l’association
AADA (Aide et assistance à toute démarche administrative) a été l’occasion hier en séance du Conseil municipal d’un affrontement entre deux conceptions politiques :
- l’une bureaucratique défendue par l’équipe socialiste de M. Quernez,
- l’autre sociale, solidaire et citoyenne proposée par la municipalité.
La seconde a été votée par les élus de la majorité, mais aussi avec le soutien d’Eric Rudwill (NPA d’Olivier Besancenot) qui a su, à cette occasion, privilégier l’intérêt général.
Il convient de préciser que, contrairement aux allégations de M. Quernez, et maintes fois démenties par le Maire et moi-même, l’association AADA en charge du Bureau de Contact Unique, association composée d’une vingtaine de membres actifs et présidée par Gérard Quéré par ailleurs administrateur du CCAS, est à la seule disposition des habitants du Pays Quimperlois pour les informer, les conseiller, et les aider dans leurs démarches administratives sans pour autant empiéter sur les missions des administrations et des personnels concernés.
Le doute exprimé par M. Quernez sur la capacité des membres de l’AADA à remplir les missions qui seront les leurs au sein du BCU est une position doctrinale indéfendable sur le principe. C’est une position partisane qui n’a aucune place dans un débat relatif à ce projet social et solidaire.
Chacun de nous connaît, dans son entourage, sur son lieu de travail, dans son propre quartier des personnes, souvent esseulées, démunies face aux courriers et dossiers administratifs. Elles ont besoin d’aide, d’assistance, de soutien pour ces actes majeurs dans leur vie… tout simplement.
Nous aurons l’occasion de faire naturellement le bilan après un an d’exercice. Nous en tirerons toutes les conclusions et proposerons alors les corrections nécessaires. Avec l’AADA, la municipalité assume aujourd’hui et assumera demain ses responsabilités. Que les choses soient dites.
Les bénévoles de l’AADA se proposent d’apporter ce service. Le moindre qu’on puisse faire, c’est de les en remercier et surtout de les soutenir.
Bon vent au BCU.
Alain KERHERVE
www.quimperle-passion.fr blog en construction
Rédigé par : Alain KERHERVE | 31 mai 2010 à 18:28