C’était jeudi soir.
Le vote du budget municipal.
Près de trois heures de débat consacrées aux finances de la ville.
Avec en point d’orgue, le vote des taux et la proposition d’augmenter les impôts locaux de près de 19%, soit près de 100 euros entre la taxe d’habitation et la taxe sur le foncier bâti pour une famille de Quimperlé habitant une maison commune de type 4.
Bien sur la municipalité, qui depuis des mois mène une campagne de discrédit de notre action et gestion municipale, a voulu nous faire endosser la responsabilité de cette augmentation historique.
Mais force est de constater que cette hausse est notamment due à l’incapacité à maitriser les dépenses de fonctionnement dont l’augmentation prévisionnelle est de plus de 6%, et à ne pas générer suffisamment de recettes de fonctionnement (-100 000 euros), malgré le produit supplémentaire attendu de par cette augmentation d’impôt (800 000 euros).
Ainsi, alors que la municipalité nous dit depuis des mois que nos finances sont dans le rouge, elle laisse dès son premier budget filler les dépenses, alors qu’elle aurait du nous proposer en cohérence avec ses déclarations un budget de rigueur.
Pour notre part, nous avons dit en toute objectivité que la situation financière était tendue, ceci étant du aux dépenses fortes d’investissement que nous avons consenti pour les travaux de lutte contre les inondations, pour rattraper le retard d’investissement de la municipalité Tusseau, caserne des pompiers, médiathèque, et tenir nos promesse électorales de 2001.
Mais que l’orange pour poursuivre la métaphore nous paraissait une couleur plus adaptée à notre situation, et que cela exigeait bien en effet une politique de rigueur budgétaire permettant à l’avenir de réinvestir pour construire le Quimperlé de demain.
Nous avons donc voté contre l‘augmentation des impôts et contre ce budget.
M Guillevin,
Depuis des mois vous nous dites que Quimperlé est dans le rouge financièrement et que le souci majeur réside dans les dépenses de fonctionnement.
Force est de constater que la situation que vous décriviez aurait mérité un budget de rigueur, de bloquer les dépenses de fonctionnement aux dépenses prévues en 2008 voire aux dépenses constatées en 2008.
Or il n'en est rien puisque vos dépenses prévisionnelles sont en hausse de 6,8% par rapport aux dépenses de l'exercice précédent.
Et l'augmentation fiscale que vous infligez aux quimperlois viendra en fait couvrir pour une part ces dépenses supplémentaires.
Le maire lors du débat budgétaire en a d'ailleurs convenu.
Assumez donc vos choix ! Nous avons assumé les notres. En transparence.
Quant aux transfers de compétence et donc de charges ils ne peuvent en effet se faire en quelques mois.
Mais ils ne peuvent se faire surtout qu'à partir d'un projet de territoire partagé qui ne se construit que dans la confiance et le dialogue.
Or force est de constater qu'aujourd'hui, mais cela est aussi le fruit empoisonné de l'histoire, que cela semble bien compliqué.
Et je ne suis pas certain que le vote contre de M Tusseau, le seul à avoir voté contre le budget de la Cocopaq, y contribue.
L'histoire est pesante, lourde, mais l'avenir semble malheureusement s'écrire en pointillé, en gros pointillé.
Au détriment des quimperlois et de l'attractivité de notre territoire, et donc de son économie et de sa capacité à créer de l'emploi.
Rédigé par : Michaël | 09 avril 2009 à 20:04
Je crois qu'il est bon de rappeler comme il l'a déjà été dit lors de la présentation de l'audit que les difficultés financières dans lesquelles se trouvent la municipalité ne sont pas liés aux opérations d'investissement réalisées sous votre mandat mais de la gestion des budgets de fonctionnement notamment avec la progression des dépenses de personnel alors que des compétences ont été transférées à la COCOPAQ. Les augmentations de dépenses auxquelles doivent faire face l'équipe Pennec sont incontournables (Arrivée du Tour de Bretagne qui est un engagement pris par l'ancien maire, aide supplémentaire forte à la crèche associative en raison de la transformation obligatoire d'un contrat aidé en poste de titulaire suite au désengagement de l'Etat et de la convention collective, augmentation de la subvention au CCAS pour faire face notamment aux difficultés auxquelles vont devoir faire face nos concitoyens en cette période de très grave crise).
Vous indiquiez avec vos amis qu'il existait un cinquième levier : le transfert de compétences. Il est bon de rappeler que nous avons indiquer lors des derniers conseils communautaires notre volonté d'aller dans ce sens avec une véritable reflexion d'ensemble sur le projet de territoire et notamment la prise en compte des charges de centralité au sein de la CLETC (dont je suis le vice-président et au sein de laquelle je ferai peser tout le poids de la ville centre). Enfin ces transferts ne peuvent se faire en quelques semaines ni quelques mois donc ne peuvent influer le budget 2009.
Il faut, je pense, que les quimperlois connaissent l'intégralité des éléments afin de porter un jugement le plus juste possible.
Enfin je termine simplement qu'il faut faire attention aux chiffres que l'on donne car il faudrait également comparer le niveau d'imposition aux revenus des contribuables même si cette hausse n'est vraiement pas la bienvennue pour le porte monnaie de nos concitoyens.
Rédigé par : Stéphane | 06 avril 2009 à 22:51