Ce jour, nous étions réunis en séance plénière avec pour ordre du jour des dossiers très importants pour les finistèriens comme celui du plan départemental des déchets et le schéma régional multimodal des déplacements et des transports.
J'ai présenté ce dernier pour avis à mes collègues. Ils l'ont adopté à l'unanimité.
La Région Bretagne a engagé l’élaboration d’un Schéma Régional Multimodal des Déplacements et des Transports en 2005. Processus marqué par le transfert des ports et aéroports fin 2007 à la Région.
Fer, route, ports, aéroports, déplacements doux, continuïté territoriale maritime sont donc au coeur de ce projet.
Le souhait de la Région Bretagne était que ce schéma traduise une vision partagée par l’ensemble des collectivités des enjeux de déplacements dans la région et puisse servir de cadre pour un partage des rôles optimisés et une meilleure complémentarité des actions.
La procédure de concertation forte engagée à toutes les étapes de ce projet nous a permis aujourd'hui de répondre par notre avis favorable à ce souhait premier de la Région Bretagne.
Ce schéma s’articule autour de quatre grands défis et intègre le plan ferroviaire breton qui prévoit en particulier de mettre Quimper et Brest à 3 heures de Paris.
Les quatre défis exposés dans ce schéma sont les suivants :Améliorer l’attractivité de la Bretagne, garantirl’équité territoriale et sociale, encouragerl’usage des modes de transports alternatifs à la route, mettre en œuvre des outils de connaissance et d’évaluation performants.
Ces mêmes priorités valent pour le Finistère. Et la situation particulière de notre département, à l’ouest, tout à l’ouest, méritait d’être prise en compte plus explicitement dans le Schéma.
D'où un avis assorti de préoccupations et volontés.
Le premier défi, améliorer l’accessibilité de la Bretagne, doit s’accompagner de mesures fortes pour éviter que se développe un déséquilibre Est - Ouest.
Les grands projets annoncés : LGV, aéroport de Notre-Dame des Landes, liaisons Rennes - Nantes dans ce schéma sont porteurs d’un fort potentiel de développement de l’Est de la Bretagne. Mais les projets sur les liaisons ferroviaires à l’Ouest de Rennes, la ligne Brest - Quimper, l’accessibilité routière à Brest, doivent aussi faire l’objet d’actions identifiées et prioritaires pour l’équilibre de la Bretagne.
Le second défi, garantir l’équité territoriale et sociale, doit être complété par l’impératif de solidarité avec les espaces fragiles. Le diagnostic a indiqué à ce propos qu'«il s’agit tout d’abord de la pointe finistérienne ». Nous avons dit qu'un tel constat aurait mérité qu’une action consiste à accompagner les projets améliorant la desserte de ces territoires, éventuellement des projets innovants de voies réservées aux transports collectifs ou développements doux. Et que le rôle de Carhaix, nœud de communication entre plusieurs pays bretons, était également à valoriser.
Nous avons dit également que nous ne pouvions, bien entendu, que souscrire au troisième défi, qui consiste à encourager l’usage des modes de transports alternatifs à la route, défi auquel nous travaillons depuis plusieurs années.
Dernier défi, la gouvernance. Nous avons dit que la complémentarité entre différents réseaux de transports est à améliorer encore et la Conférence des Autorités Organisatrices de Transport du Finistère, que nous animons, pourra contribuer à relever ce défi du Schéma régional.
Désenclaver la Bretagne, la connecter aux réseaux d'échanges nationaux et internationaux, garantir la cohésion territoriale autour du maillage des villes bretonnes, faire de la pointe Bretagne un atout du développement économique breton par une accessibilité renforcée, en ayant pour fil conducteur de toutes nos actions le développement durable des territoires de Bretagne.
Tels sont les enjeux pour lequel le Finistère entend se mobiliser.
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