A l'invitation de Bernard Poignant, nous avons pu échanger sur l'avenir du Pays de Cornouaille.
En présence d'un grand témoin Vincent Bolloré, capitaine d'industrie, qui a toujours oeuvré au développement de ce territoire malgré les vicissitudes de l'histoire industrielle de son Groupe.
Ce dernier à d'ailleurs fait des annonces concernant la couverture wi-max. Et évoquer la possible création d'un "fond souverain breton" pour venir accompagner les PME.
Pour ma part, je suis intervenu au nom de Pierre Maille pour dire la vision du Conseil général.
Le "tous ensemble" a été hier au coeur des discussions.
De la nécessité de se fédérer, de travailler en réseau, de mutualiser nos expèriences, approches et savoir faire pour s'inscrire durablement dans la mondialistation.
Une mondialisation qui nous touche et interpelle au quotidien, qui parfois détruit des pans entiers de notre économie et bouscule des vies.
Ce "tous ensemble" est une réalité pour nous. Le réfléchir ensemble dans un premier temps. Au sein de la COCEF notamment, la Conférence des Chambres économiques du Finistère.
Lieu d'échanges, de réflexions, entre le Conseil général, les chambres consulaires et technopoles, les agglomérations du département.
Où la question de la mondialisation du Finistère, de son ouverture au monde, de sa périphéricité, de son organisation territoriale et son corrolaire dans ce contexte, la métropolisation sont au coeur de nos débats.
Le réfléchir ensemble et le travailler ensemble.
La Charte d'internationalisation, plateforme commune de décisions et de mises en oeuvre d'actions qui visent en particulier à accompagner les entreprises finistèriennes qui souhaitent exporter, traduit cette volonté.
Aides financières à la participation aux salons, journées thématiques ouvertes à des journalistes étrangers pour valoriser nos entreprises, présence en Hongrie, à Dubaî, pour aider ces dernières à trouver des débouchés commerciaux...
Le travailler ensemble avec les autres départements de Bretagne et la Région Bretagne en particulier.
Avec pour symbole le programme Bretagne à Grande Vitesse où toutes les collectivités ont formé un "pack breizh' gagnant pour relever le défi de l'accessibilité de notre région.
Mondialisation et territoire. Et la Cornouaille dans tout cela ?
A mon sens, il nous faut parier sur nos savoirs faire, sur ce qui fait notre potentiel économique, accompagner positivement les mutations en cours.
La démarche de recherche, d'innovation portée par les pôles de compétitivité et soutenue très fortement par le Conseil général est un atout. La mer, l'agriculture et l'agro-alimentaire, forces majeures de la Cornouaille sont au coeur de ce défi d'avenir.
Un territoire, qui doit se faire connaître, qui doit plus et mieux se valoriser dans la concurrence territoriale mondiale, qui doit s'ouvrir aux autres et ne pas avoir peur de franchir des frontières adminstratives et naturelles.
La Laïta, entre morbihan et finistère doit permettre au contraire au Pays de Lorient et de Cornouaille de se rapprocher.
Une mondialisation "heureuse" ?
Si dans la crise que nous vivons, nous parions sur nos forces, sur les femmes et les hommes de ce pays, sur leur savoir être et savoir faire, sur leur identité. Et sur leur volonté dans l'adversité.
En un mot sur notre "capital-territorial"
Le pays de cornouaille est un territoire en mutation. Les difficultés rencontrées par nos pêcheurs, la sociologie changeante des principales villes, le service public hospitalier effrité, les inquiétudes des populations sur l'Europe voire sur la mondialisation, la pression foncière sur nos côtes, sont d'autant de défis à relever. Mais l'atout de cette région, c'est la forte identité qui lie ses habitants. A l'heure de l'Europe des nations, on s'interroge de plus en plus sur le retour des "vielles" régions. La Bretagne a été durant 650 ans indépendante. Gageons que les finistériens du Pays de Cornouaille, connaissent leur force et leur solidarité dans l'adversité.
Rédigé par : Arnaud | 02 décembre 2008 à 12:48