Paris, le 17 novembre 2008.
Le congrès de Reims n’a pas permis à notre Parti de s’unir autour d’une ligne politique majoritaire. Je le regrette profondément tout comme je regrette l’image que nous avons offerte aux Français. Pour notre part, membres de la motion A, nous souhaitions un rassemblement avec les motions D et C dont nous aurions voulu déduire une candidature. En dépit de nos efforts réels et sincères, cela n’a malheureusement pas pu aboutir.
Plus que jamais, nous considérons que les Français ont besoin d’un instrument capable de proposer des réponses opérationnelles à leurs souffrances sociales, à leur perte de confiance et de repères, et à ce qu’ils éprouvent face à une politique gouvernementale brutale et injuste.
Notre responsabilité est donc immense. Jeudi soir, chaque militant est en effet appelé à s’exprimer, par son vote, sur ce qui est l’enjeu décisif de ce scrutin, comme l’ont démontré les principaux discours prononcés à Reims : l’identité même du Parti socialiste.
Au nom de mes convictions politiques, j’ai donc décidé de soutenir la candidature de Martine Aubry et j’appelle à voter massivement en sa faveur.
J’entends, à l’avenir, défendre plus que jamais, les principes qui fondent mon engagement, au service d’une efficacité de gauche : un projet progressiste, écologiste, dédié à la justice sociale ; un idéal européen assumé, qui nous conduise à travailler, vraiment, avec nos amis sociaux démocrates afin de trouver ensemble un débouché de gauche à la crise actuelle ; une stratégie d’alliances claire, qui implique de s’ouvrir à toutes les formations de gauche, mais à rejeter l’ambiguïté d’alliances avec un parti qui se refuse à différencier la droite de la gauche.
Dans les circonstances graves qu’affrontent notre parti et notre pays, il faut choisir.
De ce vote dépend manifestement l’avenir et la conception même du Parti socialiste.
En toute amitié, mais avec l’intensité liée à ce moment, je souhaite te convaincre de voter au nom d’une certaine idée du socialisme.
Bertrand Delanoë
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