Le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, a demandé, aujourd'hui la mise en place d'un service minimum d'accueil dans des écoles maternelles et élémentaires dès le 24 janvier, jour de grève dans l'éducation nationale.
"Il est demandé aux recteurs et inspecteurs d'académie de participer à son expérimentation avec les maires des communes volontaires, dès le 24 janvier prochain, date de grève nationale à l'éducation nationale", indique ainsi une circulaire de M. Darcos.
En cela ce dernier anticipe la mise en place de ce service prévu pour la rentrée 2008.
Plus généralement, le ministre cherche tout simplement à limiter la portée du droit de grève, alors que le recours à la grève s’effectue pour des raisons d’avenir et d’efficacité du service public d’Éducation, dans l’intérêt des élèves et des personnels.
Et non pour des intérêts catégoriels...comme cela est trop souvent sous-entendu.
(Chacun sait bien que les enseignants peuvent se permettre de faire souvent grève...ils sont tellement nantis... !)
On peut d'ailleurs légitimement s'interroger sur le pourquoi d'une telle urgence alors que le nombre de jours de grève par an est très réduit (2 à 3 jours au maximum) et que dans la plupart des cas, les personnels font en sorte que les élèves soient accueillis.
En fait ne nous y trompons pas. A deux mois d'échéances électorales locales le ministre entend faire porter le poids de la responsabilité d'accueillir ou de ne pas accueillir les enfants aux élus locaux. Et en particulier aux élus de gauche, lesquels et il le sait, respectent le droit de grève.
Ainsi le ministre essaie d'opposer les français les uns aux autres, et de faire de cette question qui mérite attention, une question de politique politicienne.
En espérant que les parents dénonceront l'attitude des élus qui ne mettraient pas en place ce service. En espérant un gain électoral de tout cela bien sûr.
Alors qu'en concertation des discussions sur l’alerte sociale dans le ministère de l’Éducation nationale, en particulier autour des jours suivant le préavis de grève auraient pu avoir lieu. Mais cela le ministre semble par cette nouvelle annonce l'évacuer.
Et enfin et au bout du compte, plutôt que d’un service d’accueil minimum les jours de grève, le ministre serait finalement bien inspiré d’assurer un service public d’éducation maximum toute l’année.
Mais cela nécessite une toute autre logique budgétaire que la suppression de milliers de postes dans l’éducation réalisée et annoncée.
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