Depuis quelques jours des élèves des lycées professionnels se mobilisent.
Pour mieux comprendre leur motivation et ce qui les a conduit à descendre dans la rue j'ai souhaité relayer ce communiqué de la FCPE qui explique bien ce qui a engendré cette situation.
A Quimperlé, les lycéens de Ros-Glaz se mobilisent et ont été rejoints hier par les ceux de Kerneuzec. On ne peut qu'être qu'attentif à leurs revendications tant la qualité de l'enseignement dispensé conditionnera leur intégration dans le monde du travail.
FEDERATION DES CONSEILS DE PARENTS D’ELEVES
Conseil Départemental du Finistère
Communiqué Suppression des BEP
La FCPE dit non à une réforme à la hussarde. L’obtention d’un BEP suppose deux années de formation. C’est un diplôme qui valide une formation et détermine une qualification. Il permet soit l’insertion dans la vie active (c’est le cas, en Bretagne, pour la moitié des titulaires du BEP), soit la poursuite d’études, avec deux années supplémentaires de formation, vers un baccalauréat professionnel.
Or, brusquement et sans concertation, ni négociation, le Rectorat de l’Académie de Rennes vient d’annoncer la mise en oeuvre rapide d’une injonction ministérielle d’octobre 2007. Cette directive demande de s’engager rapidement vers la suppression de 50% des BEP et la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans. Exit donc le BEP dans la quasi totalité des filières tertiaires, industrielles et agricoles. Exit aussi la possibilité, dans certaines filières, d’un baccalauréat professionnel en 4 ans.
S’il est vrai que l’expérimentation menée depuis 2001 pour tester un parcours au baccalauréat professionnel en trois ans est intéressante et mérite d’être poursuivie, peut-elle cependant être généralisée à toute la population concernée ?
Après réflexion, concertation, avis pris auprès des parents d’élèves et des professionnels de l’Éducation en contact journalier avec les jeunes... La FCPE du Finistère dit non à cette réforme qui ferme la porte à de trop nombreux élèves : ceux qui ont besoin de 4 ans pour aller au terme d’un parcours scolaire parfois heurté et qui souhaitent toute de même arriver jusqu’au baccalauréat; ceux qui ne peuvent aller au-delà du BEP, diplôme qui a fait ses preuves pour entrer dans la vie active.
Elle déplore aussi un criant manque de concertation de la part du Ministre de l’Éducation Nationale. À quoi servent donc les instances de consultation si on ne prend pas leur expertise en compte ? La FCPE se demande s’il ne s’agit pas, sous couvert de l’intérêt des jeunes, d’une simple mesure économique qui se fera sur le dos des familles.
La FCPE du Finistère ne peut accepter des réformes sans concertation, elle comprend donc et soutient les lycéens et leurs familles dans leurs luttes contre la méthode et le contenu de la réforme.
Brest, le mardi 11 décembre 2007 Le président départemental, Pierre JAGOT 1 rue Charles Edouard Guillaume - 29200 BREST 02 98 02 48 98 mél [email protected]
Pour en savoir plus : http://www.fcpe.asso.fr/
Je trouve inadmissible le sans-gêne gouvernemental, ils ne se cachent même pas de privilégier les couches les plus favorisées de la population, il va jusqu’à rendre encore plus difficile l’insertion dans la vie professionnelle à des jeunes à qui cette réforme va encore aggraver les difficultés !
Nous voulons que nos jeunes soient respectés, qu’ils puissent accéder à la connaissance dans de bonnes conditions , que ceux d’entre eux qui pour des raisons de personnalités puissent être formés à un métier , dans des études dites courtes, sans nuire à l’acquisition des savoirs fondamentaux !
J'approuve et je soutiens les lycéens dans ce combat!
Rédigé par : Jacques Canevet | 12 décembre 2007 à 15:10