Les territoires peuvent contribuer pleinement et efficacement à promouvoir une société de développement durable et solidaire en Europe et en France.
C'est d'ailleurs la volonté exprimée une nouvelle fois ces jours derniers par Jean-Yves Le Drian lorsque celui-ci évoque la régionalisation qu'il appelle de ses voeux et quand il annonce l'ouverture d'une vaste réflexion sur l'avenir de la Bretagne, un "gwenn ha du" pour la Bretagne 2030.
Cette régionalisation aboutie suppose pour ma part une Bretagne à cinq départements.
Une Bretagne réunifiée après consultation des populations concernées.
La situation est simple : je suis favorable à une Bretagne réunifiée à 5 départements (les 4 départements actuels et la Loire-Atlantique).
Pour ce faire, et nous n'avons que trop tarder, il faut consulter les populations concernées.
Certes, la loi la loi du 16 décembre 2010 sur la réforme territoriale, permet à un département et deux régions contiguës de délibérer sur cette question. Or, nous savons tous très bien que cette “possibilité” en droit interdit de fait toute évolution.
C'est pourquoi il nous faut abroger cette loi et proposer la seule mesure législative permettant la réunification de la Bretagne, à savoir la consultation des populations concernée, celle des quatre départements de la Bretagne administrative actuelle et ceux de la Loire-Atlantique.
Le "cavalier" parlementaire adopté mercredi matin par une poignée de parlementaires dont Marylise Lebranchu et Jean-Jacques Urvoas va dans ce sens. Il nous faut maintenant nous "attaquer" à la forteresse du Sénat. Et puis poursuivre inlassablement notre combat si malheureusement et d'aventure, ce qui est fort probable, cette initiative n'était pas couronnée de succès.
Une régionalisation aboutie c'est reconnaître aux territoires leurs diversités culturelles. Leurs langues.
Il nous faut aussi poursuivre notre combat pour que la diversité culturelle et linguistique soit vraiment reconnue et promue dans notre pays, au côté de la langue française, langue de l’administration d’Etat, de la justice et des institutions publiques. Pour cela, la France doit notamment ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires.
L’identité bretonne est en effet indissociable de ses langues. Le breton et le gallo.
La politique linguistique de la Bretagne trouve son fondement dans la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l'UNESCO qui stipule que « la diversité linguistique est un élément fondamental de la diversité culturelle » et dans le préambule de la Charte européenne des langues minoritaires qui stipule que « la protection des langues, dont certaines risquent de disparaître, contribue à maintenir et à développer les traditions et la richesse culturelle de l'humanité ».
La convention de l'UNESCO est entrée en vigueur en mars 2007. La Charte européenne a été signée par la France en 1999 mais n'a toujours pas été ratifiée malgré la récente inscription des langues régionales dans la constitution française.
En effet, la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la V° République a introduit dans la Constitution un article 75-1 nouveau aux termes duquel « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ».
C'est pourquoi, et je n'ai aucun doute, notre futur Président de la République François Hollande devra ratifier la Charte des langues régionales et/ou minoritaires, notre majorité parlementaire donner enfin un cadre législatif aux langues de France, et ainsi nous pourrons accentuer les moyens dédiés au bilinguisme dans l'Éducation nationale.
La France, ne sera que plus forte si elle devient la "République des territoires".
Les commentaires récents