Avec Willy Davids, Président du Comité de Jumelage. Thomas Fiedler le maire et Karin Goenvic notre Présidente du Comité de jumelage.
Monsieur le Maire, Monsieur le Président, Chers amis membres du comité du jumelage, Mesdames et messieurs,
Monsieur le maire, Monsieur le Président,
Nos villes sont jumelées.
Elles le sont maintenant depuis près de 50 ans.
Nous fêterons ensemble cette page de notre Histoire en 2016 ici, et en 2017 entre Ellé et Isole, sur les rives de la Laïta.
Nos rivières, si belles… et parfois si tumultueuses…
Vous les connaissez, vous les aimez comme nous, mais vous savez aussi qu’elles peuvent parfois défigurer son visage.
C’est le cas aujourd’hui. L’isole a marqué de son empreinte nos rives. Un immeuble s’est écroulé d’autres sont fragilisés.
Des quimperlois ont ainsi été à nouveau touchés dans leur patrimoine, leur intimité, leur vie.
Et les plus touchés d’entre eux ont eu recours à l’action publique et à la solidarité de notre Ville et des associations caritatives.
Et ils ont bénéficié de votre générosité, de votre solidarité.
Alors, au moment où nous allons devoir engager des travaux importants pour panser nos plaies, je tiens à vous dire tout simplement Merci ; au nom des quimperloises et des quimperlois que j’ai l’honneur depuis quelques semaines de représenter.
La solidarité disais-je. Ce n’est pas la première fois que vous l’exprimez, vous qui êtes toujours à nos côtés dans ses moments si difficiles.
La solidarité, la cohésion sociale et territoriale, la marque de fabrique de l’Europe.
Notre cité en a largement bénéficié. En 2005, lorsque nous avons dû réparer les dégâts des inondations de 2000/2001, l’Europe a fiancé 25% des travaux engagés à hauteur de plus d’1 million d’euros.
Notre médiathèque, elle a été financée à 50% par les fonds européens. Plus d’un million d’euros encore.
Chacun sait que sans l’Europe et ses politiques dites « de soutien et de cohésion », la Bretagne ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui ; une des régions les plus dynamiques de notre Pays, alors qu’au sortir de la guerre elle était l’une des moins développées.
Sans l’Europe notre « modèle économique Breton », n’aurait jamais vu le jour, lui qui a permis en particulier à notre agriculture d’être l’une des plus puissantes de notre continent. Et je le dis à dessin devant des agriculteurs du Pays de Quimperlé.
Cette Europe que nous aimons, que nous chérissons tant elle a nous a permis aussi de nous prémunir de la barbarie humaine.
Cela fait en effet 70 ans que des femmes et des hommes, politiques, associatifs, citoyens, luttent au quotidien pour que « plus jamais » nous ne revivions la négation de l’Humanité et pour bâtir un espace de paix : l’Europe.
Et force est de constater que, malgré de terribles soubresauts, notre vieux continent s’est enfin prémuni du chaos même si rien n’est jamais écrit et que les équilibres sont fragiles.
Cette Europe de la Paix, cette Europe des solidarités est aujourd’hui à un tournant de son Histoire.
Il y a quelques jours les peuples d’Europe se sont exprimés et force est de constater qu’ils ont marqué pour bon nombre d’entre eux leur défiance.
Un quart des députés européens sont aujourd’hui des Eurosceptiques et pour nombre d’entre eux des nationalistes.
Pour ma part je pense que L'Europe est la victime expiatoire de nos insuffisances coupables.
Cela fait en effet trop longtemps qu’en France notamment, l'Europe est montrée du doigt comme étant la coupable de tout, alors que je pense au contraire qu'elle est notre avenir.
J’en ai assez de ces politiques qui n’ont de cesse de nous dire que c’est la faute à Bruxelles alors qu’ils n’ont pas le début d’une once de courage pour enfin réformer durablement notre Pays.
Nous le savons :
Sans l’Europe, il n’y aura pas de relance économique durable.
Sans l'Europe, nos Pays respectifs seront balayés par la mondialisation économique.
Sans l’Europe, nous ne pourrons pas assumer les défis de la transition écologique et climatique. Nous en parlerons au cours de notre séance de travail consacrée aux questions énergétiques.
Et cette Europe de la croissance et de la rigueur, de la fin des déficits publics mais aussi de la justice sociale, nous savons bien qu’elle ne se construira que grâce au couple « franco-allemand », le cœur vivant de notre continent.
Notre jumelage incarne modestement cette volonté, ces valeurs. Il est la manifestation de cette Europe des citoyens à laquelle nous tenons.
Cette Europe que nous bâtissons modestement ensemble depuis cinquante ans, au travers de ces rencontres et de ces échanges si riches. Des agriculteurs, des pompiers, des chanteurs, des footballeurs, des citoyens qui aiment tout simplement à se retrouver et à partager.
Cette Europe que nous voulons donner en héritage à notre jeunesse, de génération en génération.
Celle de l’amitié, du respect de l’autre, de son histoire, de ses traditions, de ses opinions.
Vive Geilenkirchen, vive Quimperlé, Vive la France, vive l’Allemagne et vive l’Europe.
Merci de votre attention.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.