Le Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt Stéphane Le Foll, le Ministre délégué à l’Agroalimentaire Guillaume Garot, et le Président de l’Association des Régions de France (ARF) Alain Rousset, ont annoncé le 12 juin dernier un « pacte pour l’investissement productif » pour accompagner le financement du secteur agroalimentaire.
Avec 600 000 salariés répartis sur l’ensemble des territoires urbains et ruraux, l’agroalimentaire est une filière stratégique pour l’emploi.
Elle doit jouer un rôle majeur dans le redressement productif et le développement économique de nos différents territoires.
Première filière industrielle de France, elle dispose d’avantages comparatifs réels qu’il convient de préserver et développer : un amont agricole fort, un savoir-faire industriel et scientifique reconnu, des dispositifs opérationnels de contrôles de la qualité et de la sécurité sanitaire.
Alors que la concurrence européenne et mondiale affiche une montée en puissance continue, la filière doit aujourd’hui investir dans la modernisation et l’automatisation de ses outils productifs, dans le développement et le lancement de nouveaux produits à forte valeur ajoutée, dans la transition écologique.
Un recensement des projets d’investissement du secteur conduit en ce début d’année par les services de l’État et les Conseils régionaux a identifié plus de 750 projets pour un montant de plus de 2,7 milliards d’euros, un recensement qui ne couvre que les projets dont les pouvoirs publics ont connaissance dans un secteur dispersé de 13 000 entreprises.
Ces projets portent sur :
- l’accroissement des capacités de production et la modernisation de l’outil industriel,
- l’amélioration de la qualité des produits et l’industrialisation d’innovations,
- la réduction de la pénibilité des conditions de travail,
- l’efficacité énergétique et le respect des exigences sanitaires,
- les opérations de capital (croissance externe, transmission, consolidation…).
Trois dispositifs principaux de soutien impliquant l’État et les Régions ont vocation à soutenir le financement des investissements productifs :
- le FEADER : doté globalement de près de 10 milliards d’euros sur 2014-2020 pour la totalité des dispositifs d’aide, le 2ème pilier de la PAC prévoit, parmi ces nombreux dispositifs, la possibilité de soutenir la mise au point de nouveaux produits, procédés et techniques dans le secteur agroalimentaire ;
- les aides apportées aux projets de recherche, d’innovation et de développement des industries agroalimentaires ;
- la BPI (Banque Publique d’Investissement) : groupe public détenu à parité par l’État et la Caisse des Dépôts et dotée globalement de 42 milliards d’euros, la BPI a pour mission de favoriser le développement, l’internationalisation, la mutation et la transmission des entreprises, en contribuant à leur financement en prêts et en fonds propres. Son action est orientée en particulier vers les entreprises du secteur industriel, et donc notamment celles de la filière agroalimentaire.
Les ministres et l’ARF ont annoncé leur volonté de mobiliser ces outils pour réaliser « un pacte pour l’investissement productif » en faveur du secteur agroalimentaire.
Face aux difficultés que rencontre notre région et le Finistère en particulier au travers des dossiers Doux, Gad, Boutet-Nicolas, Marine Harvest notamment, nous ne pouvons que nous féliciter que l'État et les Régions soient mobilisées pour que les industries agroalimentaires renforcent leur compétitivité, enjeu majeur de leur pérennité et de leur développement.
Le Conseil général ne manquera pas d'accompagner ces dispositifs.
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